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Mes livres, le ski de fond, mes aventures
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mercredi 6 novembre 2024
Le festival des Templiers
lundi 23 septembre 2024
Escapade à la Wildstrubel
lundi 26 août 2024
Abandon à l'échappée belle
Une aventure à vivre, rapidement devenue mon Everest à quelques jours de l'épreuve, la faute à un virus rencontré au mauvais moment.
Sur la liste des résultats, j'aurais préféré un "non partant" plutôt qu'un "abandon". Mais l'envie était trop forte, à vouloir croire qu'avec de la volonté, toute montagne peut se gravir. C'était mon Everest et je vous faire honneur à l'association du même nom, à Isa, surtout. A tous ceux et celles, remarquables de résilience, dans leur combat pour la vie.
Aller jusqu'au bout, quelles que soient les conditions.
J'ai pris le départ avec mes faiblesses et compris que je n'étais pas un surhomme, seulement un être humain que la nature a remis à sa place.
La marche était trop grande. Il a fallu accepter de renoncer. Accepter la sagesse, comme celle d'abandonner une ascension en pleine tourmente.
Et ne pas voir en l'abandon un échec, mais l'opportunité d'un nouveau départ.
lundi 12 août 2024
Rebelotte à la 6000D
Ah non, j'oubliais le classement des vieux... |
mercredi 24 juillet 2024
Ecrit pour l'Echappée Belle, le gros morceau qui m'attend dans un mois
dimanche 21 juillet 2024
Une histoire Normande
dimanche 30 juin 2024
Victoire et boue au Bernex Trail Challenge
De la pluie, du brouillard et du vent, mais rien de bien méchant pour enlever les sourires des participants (P... Benoît ! Mais quand vas-tu arrêter avec tes jeux de mots à deux balles?!!!) |
mercredi 19 juin 2024
Parce que nous le voulons bien
lundi 17 juin 2024
Soutien à l'Ultra Trail du Haut Giffre
Dans une société où tout devient uniformisé, où le cadre et la rigueur viennent faire entrave à la spontanéité, les doigts sont pointés dans une seule et même direction. Il faut un coupable. Une personne sur laquelle vider ses tourments, lorsque ce n'est pas sa haine.
J'ai une pensée. Pour les blessés, pour la famille du décédé, bien sûr. Mais une pensée aussi pour l'organisation de l'Ultra Trail du Haut Giffre. La vie est faite de bonheur, mais aussi de douleurs. Aujourd'hui, j'imagine le traumatisme vécu par toute l'équipe de ce trail. Tous les bénévoles qui étaient présents, car ils sont bénévoles, ne l'oublions pas. Ils sont là pour les autres, leur plaisir n'est que partage. Je sais tous ces mois de préparation pour satisfaire au mieux les coureurs, les nuits aux réunions tardives, le stress récurrent afin que tout soit en place le jour J. Qu'il n'y ait rien d'omis, que tout soit parfait. Pour les autres. Pour nous, coureurs.
On ne le dit jamais assez, la montagne est imprévisible, tout comme l'est la météo. Combien se sont tués en voulant gravir les sommets, ou ne serait-ce que lors d'une banale randonnée. Un pied qui glisse, une chute dans un ravin.
Viendra le jour ou nous porterons systématiquement plainte contre une commune d'avoir laissé un caillou branlant sur un chemin, pour ne pas avoir empêché une pierre de se détacher d'une paroi. Il fut un temps, pas si lointain, où la montagne se méritait. Oui, avant, on disait qu'il fallait être digne d'un sommet. Désormais, on ne compte plus les voies sécurisées, les accès goudronnés, il faut que la montagne soit accessible à tous, qu'importent les moyens.
Depuis des siècles, nous cherchons à savoir, prévoir, anticiper, programmer, deviner. Ne plus laisser place à l'incertitude. Il faut calculer la force du vent, la taille des nuages, l'inclinaison du soleil. J'ai connu une époque où il était possible de prendre le départ d'une course sans certificat médical ni licence, où les blessés repartaient en béquille sans jeter la faute sur un autre. Les participants prenaient un départ en connaissance de cause, nous savions tous que dans un milieu naturel, l'impondérable était un concurrent comme un autre.
Combien d'événement ont désormais baissé les bras, faute de dossiers trop lourds auprès des préfectures. Toujours plus de documents, d'autorisations. Même les écoles n'osent plus se lancer dans de simples sorties scolaires, la peur d'une plainte ou d'une menace pour une simple cheville tordue.
J'imagine combien de sites météorologiques l'organisation de l'Ultra Trail du Haut Giffre a passé en revue. Chaque jour, chaque heure précédant l'épreuve. Nous le savons tous, il y a parfois un Monde entre les prévisions et la réalité.
Ne jetons pas la pierre trop hâtivement. Au risque de me répéter, la Nature est imprévisible et jamais nous ne la contrôlerons. Restons humble et ne cédons pas à la facilité, gardons notre langue dans notre bouche et évitons les paroles inutiles et déplacées, les jugements à chaud. Sans quoi demain, il n'y aura plus d'épreuve, plus de festivité.
Ne resteront que les écrans, support de notre animosité. Et il sera trop tard pour regretter ce temps où nous avions encore un peu de liberté.
vendredi 7 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - Partie 3
jeudi 6 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - partie 2
J'étais donc inscrit pour la MaxiRace. Je pouvais plus faire demi-tour. J'ai toujours eu à cœur d'honorer un dossard. Et je savais que si je prenais le départ, il allait falloir aller jusqu'au bout, quelle que soit la condition du bonhomme. Hormis un abandon à cause d'une tendinite récalcitrante au genou (j'avais poussé un peu trop le bouchon en voulant à tout prix la CCC), j'ai toujours franchi la ligne d'arrivée. Oh punaise, non, j'ai oublié ma première Echappée Belle, craquage à quelques kilomètres de l'arrivée. Bon, passons, sinon, on va pas aller au bout de ce récit...
Côté préparation, je peux pas vous dire que j'ai emmagasiné les heures de course à pied, ce serait mentir. Cet hiver, j'avais repris goût aux dossards en ski de fond. Ma première passion. On ne renie pas ses origines, avec toujours l'objectif d'une troisième cloche à la Transju. Mais la neige a décidé de faire des siennes, et on ne compte plus les abandons d'épreuves avant même le top départ, faute d'or blanc. Pourtant, moi, j'étais prêt à en découdre. Oups, je digresse encore. C'est mon côté écrivain, décidément, quand on a la passion pour les mots...
Bref, il a fallu reprendre rapidement les baskets début avril. La transition ski-course à pied a été plus que courte. Des dossards sur des formats courts, un bloc de volume de deux semaines début mai avec quelques sorties longues, et un certain 2 juin, je ne pouvais plus reculer. Comme beaucoup de furieux débiles tarés passionnés (dont je fais partie, bien entendu), j'avais hâte d'être enfin le jour J. La veille, j'étais allé voir Titouan, qui avait signé pour être mon ravitailleur. On avait mis en place une stratégie optimale pour les 3 ravitaillements. Il devait se mettre en amont des ravitaillements organisés par l'événement, faire les recharges en eau et nourriture. Il m'avait demandé si j'avais besoin de quelque chose en particulier. Non, juste de remplir les flasques avec de la boisson énergétique Fenioux, me tendre quelques cr'oc&go et deux trois gorgée d'Odevie, et le tour (du lac) était joué. Tu veux pas du sel, au cas-où? m'a-t-il demandé. Je me suis marré. Pour quoi faire? Il y a belle lurette que j'avais pas eu de crampes. Et puis, j'avais fait ma cure de minéraux. Titouan devait faire le suivi à vélo, une rigolade pour lui, cycliste au long cours et adepte des sorties de plus de 10 heures. Isa devait le rejoindre à Doussard pour l'épauler sur les 2ème et 3ème ravitos. J'avais ma fine équipe.
On est samedi matin, il est 3h35. Le réveil sonne. Ou plutôt, Isa me sort du lit "Bouge-toi, tu vas louper le départ". Elle était plus tendue que moi. Pourtant, il me restait encore 1h10 avant le coup de sifflet. M'habiller. Avaler un truc pour pas partir le ventre vide. Remplir mes gourdes. Passer aux toilettes 1 première fois, puis une deuxième. Le fameux "caca de la peur". Désolé, c'est pas très glamour, mais qui n'a jamais connu ça avant le départ d'une course? Aller en voiture à Annecy et trouver une place pour me garer. Rejoindre à pied le sas de départ. Oui, 1h10, j'étais plutôt large.
J'ai eu le temps de tout faire, j'ai même 5mn d'avance au moment de me présenter sur la ligne. Je dis toujours, plus j'arrive tard, moins j'ai le temps de stresser 😁😇. Pourtant je suis, comme qui dirait, tendu comme une arbalète. Un très mauvais souvenir de l'édition précédente avec une belle galère physique, et toujours l'incertitude de la mauvaise forme au mauvais moment. Ensuite, il y a le décompte. 5 (On est beaucoup, là?!)... 4 (J'ai bien fait mes lacets de chaussures?)... 3 (P..., j'ai encore envie d'aller aux toilettes)... 2 (Je crois que je me suis pas assez entraîné) 1 (J'y vais mais j'ai peur)...
C'est PARTI!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Copyright MaxiRace |
Bon, désolé, il se fait tard, pour la suite (et fin?) faudra encore patienter un peu
lundi 3 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - Partie 1
(âmes sensibles, s'abstenir quand même de cliquer) |
mardi 28 mai 2024
Cure de boue au Nivolet Revard
Vous l'avez sûrement remarqué, à moins que vous ne viviez au fond d'une grotte, la météo est bien capricieuse ce printemps. Après avoir mis des dossards sur des formats courts, je me suis aligné sur un format plus long à l'occasion du Trail du Nivolet Revard (un très grand merci au passage pour l'invitation).
Sur les terres du Duc de Savoie (Ugo Ferrari), je suis allé faire un peu de bornes et peaufiner mes heures d'entraînement en vue de la MaxiRace. J'avais commandé une fenêtre météo, les séances sous la pluie commençaient à me gonfler (je suis comme le carton, l'eau rentre par les pores de ma peau et je double de volume).
Tout à la joie de prendre un nouveau dossard, j'ai pris le départ de ce 58km sans réelles ambitions. Prudent sur les premiers kilomètres, je remonte rapidement sur le devant de la course à l'issue de la première grande montée. Comme toujours dans ces moments là, je me prends à rêver du podium. Y'a pas de mal à se projeter un peu, la course est longue et je m'occupe comme je peux.
A mi-course, me voilà à la croix du Nivolet. 4ème. Je n'avais beaucoup regardé le plan du parcours, mais dans ma tête, j'avais fait le plus gros. Un petit tour sur le plateau du Revard, et y'avait plus qu'à replonger sur Aix.
Un copain m'avait dit que le terrain, malgré la pluie des derniers jours, ne serait pas trop gras. Je lui ai fait confiance, choisissant une paire de chaussures sans gros crampons. J'ai compris mon erreur dans la descente, lorsque l'itinéraire du grand parcours à rejoint celui des autres plus petits parcours. De la boue à ne savoir quoi en faire, j'ai croisé des coureurs les quatre fers en l'air. J'ai réussi à rester debout, je ne suis pas fondeur pour rien. Par contre, il y avait des talus à grimper, et là, j'y ai été à quatre pattes, sans quoi, j'y serais encore, vu qu'a chaque pas en avant, la gravité avait tendance à me ramener au point de départ.
Je termine 7ème, doublé dans les descentes et laissant filer les minutes sur les derniers kilomètres du parcours. Dommage, quand je vois les temps de passage, je me dis que le podium n'était finalement pas si loin...
lundi 13 mai 2024
Enchaînement ski-course à pied
A peine la saison hivernale terminée, j'ai enfilé les baskets pour mes premiers dossards de course à pied. Autant vous dire que la transition n'a pas été facile, notamment en ce qui concerne les descentes. Mes prouesses à ce niveau ont été... euh... je manque de superlatifs pour les qualifier. En gros, j'ai été ridicule. En témoigne mon premier dossard sur les Championnats de France de Trail dans les Baronnies, où, à moins d'une minute d'un top 20 sur la partie haute du parcours, je vois plusieurs wagons me doubler dans les descentes. Je termine à la 63ème place. Oui, ça pique, sachant qu'il y a quelques années, je jouais le podium et réussissais à accrocher la 4ème place du côté de Méribel.
Le trail, il n'y a pas de miracle, il faut le préparer. Et notamment les descentes. On m'a toujours dit, une course, ça se gagne dans les montées, et ça se perd dans les descentes.
La semaine suivante, j'ai mis un dossard sur la Verticale Race d'Annecy, sélection pour les Championnats d'Europe. 29ème. Et vu que plus rien ne m'arrête, j'ai remis le couvert le dimanche d'après, sur les Championnats de France de course de Montagne du côté de Briançon. Bien entendu, il m'a manqué encore des sorties (et des descentes), à moins d'1mn de la 20ème place sur la partie haute du parcours, je termine finalement 48ème, à 6mn de la gagne. Les écarts sont très serrés, et même si je perd beaucoup dans la descente, les sensations commencent à venir !
Et dimanche dernier, je suis allé peaufiner ma préparation pour la Maxi Race sur le Trail du Nivolet Revard. Compte rendu à venir dans les prochains jours, va falloir être un peu patient ;o)
mardi 9 avril 2024
Fin de saison de ski
mardi 26 mars 2024
Victoire à la Savoyarde
Quand pépère (je l'appelle pépère, mais on peut aussi dire papy, l'ancien, le vieux... des surnoms, il y en a à la pelle) m'a sorti du placard, vous pensez bien que j'étais tout excité. Gonflé à bloc du week-end précédent où nous avions fait de belles choses avec une jolie bataille avec le Momo national (Maurice Manificat), j'avais à coeur de mieux faire. J'avais déjà un podium dans la poche, maintenant fallait aller chercher plus haut. Bien sûr, ça ne dépendait pas que de moi, sous mes couleurs orange, fallait que pépère se bouge un peu les fesses, et surtout les skis.
Pépère, des fois, il me fait marrer. Il a ses petites manies, la veille, il me sort donc du placard et prépare ses habits. Je me permets de faire une petite aparté, moi, j'ai droit au placard tout noir, alors que depuis le temps qu'on fait cause commune, avec le pépère, j'estime que j'aurais droit à une belle étagère, ou une magnifique vitrine. Que dans la maison, on ne voit que moi, flambant de tout mon orange. Il me sort que pour les courses. Soi-disant pour me préserver, paraîtrait que je déteins, que je me délave, que l'orange, ça part au soleil ou à la machine. Mouais, une excuse facile, je suis sûr que s'il m'avait tous les jours à l'entraînement, il serait encore plus fort. L'influx, ça se prépare, ça se peaufine, ça s'entretient.
Bref, passons. Moi, ce qui m'intéresse, c'est surtout quand pépère enfile son dossard, qu'il chausse ses skis et qu'il se rend au départ. Le départ, parlons-en. Pépère est un peu mou dans les starting-block, d'ailleurs, je ne vois pas trop pourquoi il se met en première ligne vu qu'au coup de fusil, il y a plein qui le doublent. Pour sa défense, il dit qu'il manque de fibres rapides. Pauvre chouchou. Allons bon, il réussit à se mettre rapidement en début de peloton, et voilà même qu'il se met à dynamiter la course, alors qu'on n'a même pas fait un kilomètre. Pépère, des fois, j'ai du mal à comprendre. Un marathon, c'est long, faut gérer son effort, pas de risques inutiles. Vous allez dire que j'ai la critique facile, mais perché au-dessus de sa tête, j'ai une vision globale et tout à fait objective de ce qu'il se passe sur la scène.
D'ailleurs, j'ai bien vu qu'au fil des tours, il n'y avait plus grand monde au devant. Et toujours mon pépère, plus fringant que jamais, qui croit avoir remonté le temps, fidèle à ses vingt ans. Sauf que l'arrivée se profile, et que les arrivées au sprint, c'est pas son fort. Ils sont deux, pépère, si j'étais pas là, il baisserait les bras, mais heureusement, je le laisse pas tombé. En bon leader, je le motive, l'encourage, lui braille dessus, alors il pousse, il pousse. Moi, j'ai le coeur qui monte, je sue à grosses gouttes, pas d'effort mais de stress. Il joue avec mes nerfs, je suis limite en syncope et tout à coup, l'inimaginable se produit, ô miracle, pépère franchit la ligne d'arrivée en levant les bras.
Pfiouuu, le c.., il m'a mis du stress. J'ai bien cru qu'il allait encore finir deuxième.
Bien pépère, grâce à moi, une de plus dans la besace. En attendant la prochaine!
dimanche 10 mars 2024
La Foulée Blanche, histoire de tortue
L'histoire d'une tortue, qui ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue, quand la neige fut venue. Une cigale traînant par là lui souffla: ma bonne amie, vous qui dansiez et chantiez durant la saison des blés, ne vous attendez pas à un miracle, et souvenez vous bien que la raison du plus fort est toujours la meilleure. N'y comprenant plus rien à tout ce charabia, la tortue, sage du fait de son âge avancée, se dit que de toute façon, rien ne servait de courir, il fallait partir à point.
A point, c'est le cas de le dire, car au coup de sifflet du départ, la tortue chaussée (ou chapeautée, devrions-nous dire) de son éternel bonnet orange, partie à la hâte dans sa lenteur, fut cuite à point quelques kilomètres plus loin. Elle se dit que les kilomètres seraient probablement à son avantage, mais, oubliant qu'étant dans la faiblesse de l'âge, rien ne la sauverait désormais de ce carnage.
La tortue avança comme elle put, se disant qu'au coin d'un virage, un lièvre serait probablement pendu (à ne pas prendre au premier degré, dans le jargon du skieur, être pendu signifie être au rupteur, HS). Rien n'y fit, il y avait bien trop de lièvres à courir, et notre bonne tortue, même chapeautée de son bonnet orange (qu'elle croit magique, mais laissons à notre tortue ses petites croyances), fut fidèle à sa lenteur jusqu'au passage de la ligne d'arrivée, qu'elle franchit en se disant que ces histoires de fables, La Fontaine pouvait bien se les garder.
Mais où est |
jeudi 22 février 2024
Bessans, le temps des retrouvailles
Bessans et son marathon, c'était début janvier. Les retrouvailles avec le dossard, sur l'une des plus belles longues distances françaises. Un plateau de choix, avec pas mal de gros cuissots au départ. Pour le vieux, l'occasion de ressortir le bonnet orange, remisé au fond du placard depuis la fin de l'hiver dernier. A peine quelques heures de ski dans les pattes, mais l'envie est là, comme toujours. Comme dans ses plus jeunes années. Il sait que ça va être difficile de jouer devant, il lui manque des séances.
Une course d'action, avec des attaques à tout va. De leur côté, les jambes suivent. Une échappée devant, le vieux est dans le groupe de poursuivants. Passé la première boucle, il est toujours dans le coup, non pas pour la victoire, mais pour aller chercher un top 5, ce qui serait inespéré au vu du peu de ski emmagasiné jusqu'à présent. Malheureusement, les jambes grincent, il coince dans la dernière longue montée, à quatre kilomètres du but. Le vieux reste en queue de groupe, devant, ça joue la 4ème place.
Lorsqu'il franchit la ligne d'arrivée, le panneau d'affichage a mis un "1" devant le "4". Quatorzième, allez, il ne va pas faire la fine bouche.
En fait, c'est surtout le bonnet orange qui était content. Lui, n'a pas vieilli. Oh, à peine délavé. Frétillant, plein d'énergie, il a sorti le vieux, lui a fait prendre l'air. C'est dommage qu'il (le bonnet) ne sorte que pour les grandes occasions. Faudrait en parler au vieux, qu'ils fassent tous les deux davantage de sorties...
En attendant, le vieux a encore fait le podium des vieux, le bonnet orange a pu se montrer, chouette pour les deux, me direz-vous.
Et vivement Bessans 2025!
vendredi 16 février 2024
Retour sur la SaintéLyon
Je sais, j'ai (beaucoup) de retard dans mes article. Mais voilà, ce soir, je m'y colle. Je profite d'avoir les idées encore à peu près claires en cette heure tardive (Il est 21h45). Comme tout le monde sait qu'il faut bannir les écrans passé 21h, j'en conclus que je fais tout de travers en ce vendredi soir. Je me dis que c'est le moment de faire un petit saut en arrière et parler de ma SaintéLyon, mon dernier dossard en 2023. Oui, je sais, la course est passée depuis belle lurette. Je ne suis pas complètement idiot (Euh...), je me rends bien compte qu'il est un peu tard (je ne parle pas de l'horaire actuel) pour en parler. Tous les lecteurs de sites internet vous le diront, en général, avec les flux internet, ce qui s'est passé la semaine précédente, tout le monde s'en fout. Qu'importe, j'aime bien nager à contre courant.
Une SaintéLyon, donc. Préparée comme j'ai pu, avec des séances de sport avoisinant l'heure, mais sachant que j'ai toujours été généreux dans l'effort, j'ai parfois doublé la mise. Eh oui, il m'est arrivé de sortir deux heures d'affilée. En fait, sur cette SaintéLyon, j'ai misé sur la préparation estivale qui, forcément, commençait un peu à dater. Même pas peur, je me suis dit. Un petit 80 bornes à plat (ou presque, à peine 2000 D+), ça n'allait pas casser trois pattes à une canard. En tout cas, sûrement pas à un fondeur aguerri (moi?), même en mal de sport.
La SaintéLyon, c'est magique. Surtout question paysage. Je vois venir les petits malins qui vont me rétorquer que la course étant en nocturne, on n'y voit rien. Et ils ont bien raison. Non, en fait, la SaintéLyon, on y va surtout pour l'ambiance. Des milliers de personnes au départ, les rues de Lyon et de Saint Etienne en effervescence, oui, vraiment, ça a quelque chose de particulier. Par contre, quand on se retrouve en plein milieu de nulle part, perdu dans les monts du Lyonnais, qu'il fait -10 degrés, qu'on se rend compte qu'on n'est pas assez habillé, pas assez entraîné (du moins pour jouer devant), qu'on a les quadriceps durs comme deux bouts de bois (des descentes, mon petit Benoît, fallait t'entraîner à casser les fibres dans les descentes, c'est plus à toi que je vais l'apprendre? Et les sorties longues, pourtant, tu le sais très bien qu'elles sont IN-DIS-PEN-SABLES!), on a vite tendance à remettre en cause son inscription, sa venue, et surtout, sa passion pour le trail.
Dans ce froid, cette glace, et cette neige sur les hauteurs (mes éléments, pourtant), je me suis senti très seul. Les kilomètres ont défilé, je n'ai pas cessé de penser à ceux qui me restaient. Un kilomètre après l'autre, même si la ligne d'arrivée m'a paru interminable. J'ai terminé et pris un sage décision, que cette fois-ci, je respecterai. Oui, il ma fallu plus de quarante ans avant de toucher (d'effleurer, plutôt) un minuscule, microscopique bout de sagesse. La prochaine fois que je décide de me lancer dans une aventure de la sorte, il faudra que je pense à me prétexter une sortie piscine.
Pour rester sérieux (des fois, ça m'arrive), si l'envie vous prend d'aller faire la SaintéLyon, foncez. Comme je l'ai dit, l'ambiance y est unique. Vous trouverez forcément un compagnon de galère avec qui partager quelques gouttes de sueur le long du parcours.
Copyright SaintéLyon |