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mardi 19 décembre 2017

J- 1 mois avant le marathon de Bessans

Moins d'un mois avant la première grande longue distance de l'hiver. Moins d'un mois avant de reprendre un grand dossard. Et un texte, sorti des archives, à lire ici:

L’impatience… Elle me titille depuis que j’ai rangé ma housse dans la voiture, depuis la période des fêtes, depuis les premières chutes de neige, depuis que j’ai attaqué le ski à roulettes, et même depuis ma dernière sortie sur neige la saison dernière.
Des mois que j’attends ça. Je sais qu’il y a un dossard qui s’impatiente aussi dans une pochette en carton, un dossard qui va m’accompagner durant une grosse heure et demie, qui va m’aider à me transcender, à donner le meilleur de moi-même. Comme quoi, une course, ça ne tient pas à grand-chose, simplement un bout de tissu fiché d’un numéro et posé sur les épaules.
Lorsque je me présente sur la ligne de départ, je repense à tout ce travail effectué ces derniers mois. Mes jambes tremblent, mes skis frétillent, mon cœur s’emballe, il y a un peu de tout, l’attente, presque interminable, l’émotion, l’appréhension, l’inconnue…
Les regards sont en coin, chacun se jauge, concurrent, ami, compagnon d’échappée, de joie et de galère. On regarde les skis, on évalue les marques, on se rassure, on se convainc, en boucle, on repasse les heures de préparation. Au fond de moi, je ne cesse de me dire que le travail paie. J’essaie d’apaiser trop de Et si...
J’entends la voix du speaker annoncer les cinq dernières minutes. Tout le monde est en place, il ne reste plus que quelques retardataires. Dont moi. Je m’approche de la ligne de départ au pas de course, mon cœur tape fort contre ma poitrine. Trop. Je sais que nous sommes plus de mille aujourd’hui dans ce cas-là. Toujours ce fichu trac.
Mais quel que soit le résultat, nous sommes aussi mille à être sûrs d’une chose. Bessans, nichée entre les géants blancs des Alpes, sera au final notre juge de paix.
Le coup de fusil s’échappe dans les airs. Ensuite, plus rien. Le temps se suspend. Je suis dans une autre dimension, l’espace temps se modifie, quarante deux kilomètres à lutter contre les limites de son corps. A donner le meilleur de soi même. A vibrer, à rêver.
A faire du ski, tout simplement.
Logo Marathon de Bessans


lundi 11 décembre 2017

Ah que Johnny

La France pleure Johnny.
J'ai entendu ça à la radio l'autre matin. Un jour comme un autre, j'allume la radio dans la salle de bain, les yeux engourdis de sommeil. Toutes les trente secondes, j'entends parler de Johnny. Je change la fréquence, j'entends la voix de Johnny. Je triture le poste, toujours Johnny, encore Johnny. Pourtant, la veille, un grand homme était mort, un homme de lettre, académicien, journaliste, philosophe. En moi, je me dis qu'il n'avait pas eu droit à autant de battage; et qu'aujourd'hui, sa mort passe inaperçue, éclipsée par celle de Johnny. 
Mais vu que la France entière pleure Johnny, il n'y a plus de place pour le reste. Ni pour le chaos qui règne au Yémen, qui a fait encore des dizaines et des dizaines de morts en une journée. Ni pour le Malawi, et cette situation n'évolue pas, la folie des "vampires" est à son comble, les lynchages sont monnaie courante, jusqu'à la mort de ceux qu'on met sur le banc des accusés.
Partout, il y a ceux que la famine et la maladie emportent à chaque instant sur le continent africain, tant les conditions sanitaires sont déplorables. Pas de quoi faire la une de l'info, pas de Johnny dans le lot. Y'en a beaucoup qui auraient aimé pouvoir se faire un rail de coke ou avoir les moyens de s'offrir un bon resto avant. Pas de chance, beaucoup n'avaient pas bien vécu.
Johnny est mort, les journaux en parlent, la télé en parle, la radio en parle, les voisins en parlent, même moi, j'en parle. Oui, c'était Johnny, un interprète hors pair. Pourtant, il y en a eu, des artistes compositeurs, des génies, des Mozart, des Bethoveen, qui sont morts avant lui, mais il n'y avait pas de quoi faire la une. Ils n'étaient pas vraiment connus, et puis, c'était une autre époque. Johnny, c'est autre chose, c'est Johnny.
La mort d'une star, ça fait parler, et ça fait vendre aussi. On ne s'est jamais autant arraché ses albums,  la côté de popularité s'envole, les livres se vendent comme des petits pains. C'est bon pour le buisness, même si lui, n'en profitera pas. Certains diront qu'il a déjà bien profité de la vie.
Hier, j'ai allumé la radio. On parlait encore de Johnny. J'ai alors entendu quelqu'un dire que oui, on ne se l'était jamais autant arraché qu'une fois mort, mais qu'il était dommage qu'on s'intéresse autant à la mort, alors qu'il y a tant d'artistes et d'auteurs qui mériteraient qu'on s'intéresse à eux de leur vivant. Et pour les morts, célébrons Johnny, oui, mais n'oublions pas les Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King, Mère Thérésa ou encore l'Abbé Pierre, véritables héros des temps modernes. Et tous ces gens qui oeuvrent, chaque jour, pour un monde meilleur.


mardi 5 décembre 2017

Début d'hiver



L'hiver est là! Pour la première fois depuis cinq ans, la neige abonde sur nos massifs, les températures sont négatives, et les prévisions optimistes.
C'en est terminé pour le ski roue, les voitures qui nous frôlent, les conducteurs qui nous insultent, terminés les gravillon, le macadam, place  à la glisse, à la nature, au silence. Bref, au ski, sans roulettes et avec des spatules au bout. Le bonheur pour tout skieur qui se respecte. 
J'en ai même profité pour enfiler le dossard. Après une belle saison estivale, il faut se remettre dedans. Les longues, c'est pas encore tout de suite, mais il faut reprendre goût au dossard. Je suis allé sur Prémanon pour réchauffer le moteur. J'ai fait le plein avant de partir, mais en arrivant, c'était poussif, bridé, j'avais mis du diesel, avec le froid, il y avait du retard à l'allumage. Certains diront que la carrelingue est vieillissante, que nenni, croyez bien, c'est juste une histoire de vitesse, le truc, c'est de trouver comment les passer et ne pas rester en première. Et penser à réinstaller le turbo, sinon, la saison risque d'être bien longue.
En gros, on va essayer de laisser de côté le tracteur et sortir la voiture de course.

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