Après quelques dossards hivernaux, j'ai enfin lancé la saison estivale. Les orteils me démangeaient un peu, les poumons avaient besoin de s'aérer, et ça tombait bien, Nipika oganisait un petit trail (10k/25k) samedi dernier.
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"cabin" de Nipika, très prisée tout au long de l'année |
Les courses à pied ici se déroulent dans la même ambiance tranquille que les courses de ski. Le peloton est surtout là pour passer un bon moment, personne ne se bouscule au portillon de départ, c'est presque si l'on se fait des courbettes pour faire passer le concurrent devant nous au moment du start.
Comme d'habitude, je suis parti sur un bon train, ce n'est pas un 25 bornes avec 400m de dénivelé qui allait m'effrayer. Sur la liste de départ, il y avait aussi sur la liste de départ le champion Canadien de trail, Kuba -pour les intimes- (qui est en fait Tchèque). Autant dire que le rytme était assez élevé.
Au bout de quelques minutes sur un parcours ultra sinueux sur lequel il est impossible de doubler, je l'entends hurler. "Pour effrayer les ours" me dit-il. Ah, me voilà rassuré, moi qui croyais que je n'allais pas assez vite...
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Vue sur la rivière depuis le sentier de trail |
A mi-course, on était encore tous les deux. Les sensations étaient toujours bonnes, j'ai entrevu une arrivée au sprint. Aux trois quart de course, j'ai commencé à tirer la langue. Puis à perdre quelques mètres. Je n'ai rien lâché, je voyais encore le t-shirt de Kuba une trentaine de secondes plus loin.
Puis ce qui devait arriver arriva: à 5km de l'arrivée, plus de son plus d'image. Les fameuses étoiles sont arrivées, les jambes sont devenues incroyabement lourdes, et je me suis dit qu'à ce moment, si un ours ou un cougar sortait des bois pour me courir après, j'étais sacrément mal barré.
La petite famille était venue à 1km de l'arrivée pour m'encourager. J'ai pris un coup au moral en les voyant courir plus vite que moi. "Allez, papa, force un peu, là tu vas pas très vite".
Pour les encouragements, on repassera. Dur de se dire que j'ai fini vidé par un... 25 bornes. Il paraît lointain, le temps où j'enfilais les km comme des perles ;o)
Par contre, c'est toujours un bonheur de venir à Nipika, le coin est vraiment magique, autant l'hiver que l'été.
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Pas de doute, on est bien au Canada! |
Bon, autant vous l'annoncer tout de suite, les dossards sur cette saison estivale ne seront pas nombreux. Non pas que j'ai perdu le goût, mais il y a une barrière psychologique que j'ai du mal à franchir au niveau du coût de l'inscription. On va dire que je fais mon français et que je me plains, mais j'ai un peu de mal à dépenser 80 dollars pour faire une course de 5km (Eh oui, c'est le tarif ici. Rien à moins de ce prix, et pour un 100 bornes, c'est environ 300 dollars). Bref, pour ce prix, je péfère autant aller me faire quelques restos et de jolis musées avec la famille!