En janvier, j'avais déjà organisé toute ma saison de course à pied. Et puis il y a eu un petit Covid qui est passé par là et qui a pas mal chamboulé les choses. J'ai réorganisé le calendrier, et, folie des grandeurs, décidé de faire mon premier Ultra lors de l'échappée Belle, avec le résultat que vous connaissez. Il y avait ensuite les grands rendez-vous d'automne, avec notamment les Templiers, annulé à la dernière minute l'an passé, la faute à un épisode Cévenol. J'avais hésité à courir la Transju'trail pour tenter un doublé, mais préférant garder mes forces, j'ai préféré renoncer. Mais voilà, mardi dernier, l'annonce est tombée, le grand trail des Templiers est annulé. Et moi, j'ai craqué une deuxième fois, cherchant une course de repli, je me suis inscrit sur un autre Ultra. Le trail de Haute Provence, 150km, 7000 mètres de dénivelé, de la rigolade, quoi! Mais pour ça, il va falloir que mon corps ne fasse plus des siennes. Peu après l'échappée Belle, j'ai repris l'entraînement très rapidement. Trop, peut-être. J'ai eu l'effet Boomerang. Deux semaines après, suite à une séance longue, je ne mettais plus un pied devant l'autre. Fatigue générale et grosse douleur au genou, comme quoi, les miracles n'existent pas, il y a bien un moment donné où il faut payer les efforts consentis. Côté fatigue, ça s'améliore, mais niveau douleur, c'est un peu yoyo. Il paraît que c'est l'âge. La quarantaine, me disent certains. Pourtant, dans ma tête, j'ai toujours vingt ans. Il va falloir réussir à accorder la tête et le corps, le mieux serait que le corps suive la tête!!!
Du coup ces derniers temps, c'était ski roue, ski roue et ski roue. Et pour ma reprise avec baskets, j'ai eu la bonne idée de remettre un dossard, à l'occasion des Championnats de France de course de montagne, dans le Dévoluy. Il y avait un drôle de truc qui tombait du ciel, un machin blanc et froid qu'on voit d'ordinaire en plein hiver. Le genre de truc qui, dix ans auparavant, m'aurait rendu fou de joie: je me serais précipité chercher une paire de ski pour aller faire ma trace dans un champ. Isa m'a dit que le doute n'était plus possible, je vieillissais. Elle a toujours des mots pour me réconforter. Enfin bon, j'ai laissé les skis et je me suis retrouvé dans le Dévoluy avec le club de course à pied.
Petite marche en reconnaissance (pour voir si la neige est de la vraie neige) |
Format court: 12km, avec montées, descentes, plat, neige, boue, la totale. Pas une grande partie de plaisir pour une reprise. Diesel tout au long de la course, je termine 28ème. Mais le pire, c'est ce matin. Ayant très peu couru en montagne ce dernier mois, j'ai à peu près perdu tout le travail acquis durant des mois, et les quadriceps sont courbaturés comme le lendemain d'une première sortie de printemps. Paraît que c'est le sport. Trois semaines pour perdre ce que tu as mis quatre mois à prendre. Pas vraiment gratifiant, je vous l'accorde. Mais quand on aime...