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Je suis à la recherche de partenaires financiers, si vous voulez faire partie de l'aventure, n'hésitez pas à me contacter. Je m'engage à promouvoir votre image de la meilleure façon possible.

jeudi 19 décembre 2019

Massage de préparation et de récupération de course

Tout le monde le sait, pour être performant en course, la base reste l'entraînement et l'enchaînement des heures, à la fois le travail foncier en amont ainsi que le spécifique, qui sera principalement du fractionné ainsi que de l'entraînement au seuil. 
Mais la performance passe aussi par une bonne récupération avant et après l'épreuve, notamment avec le massage typé sportif. C'est un massage appuyé, pas forcément très agréable à recevoir (à la différence du massage suédois), mais très efficace pour assouplir le muscle et réguler la circulation interne. 
J'ai pu servir de cobaye à Gaëlle Pollet, qui mixe le massage suédois et le sportif pour avoir, en plus de la préparation à l'épreuve, le côté cocooning du massage suédois.
Il dure entre 45mn et 1h30 selon les besoins et permet d'apporter une réelle détente musculaire , il augmente le potentiel de performance et/ou favorise une récupération post effort. Il est aussi très adapté aux personnes non sportives car il va stimuler la circulation sanguine, le drainage lymphatique et augmente ainsi le système immunitaire, de plus, il favorise l'élimination des toxines.

Le fait de détendre les muscles va diminuer le risque de tendinites tout en aidant à mieux mobiliser les articulations.




Et ne soyez pas sceptique, les mains d'une femme ont de la force, je peux vous assurer qu'il y a certains moments où vous lui demanderez de faire un peu plus doucement avec vos cuisses endolories!


Pour le contact, c'est ici : https://www.gaellepolletnaturopathiemassage.com/
A consommer sans modération ;o)

mercredi 18 décembre 2019

Station du Plateau des Glières

Depuis bientôt 7 ans, j'arpente les pistes des Glières en long, en large et en travers. Présent sept jours sur sept, 24 heures sur 24, je mange là-bas, je dors là-bas. Pas de doute, les pistes, je les connais par coeur. 
Les Glières, c'est un site sauvage, et surtout, un site uniquement nordique. Pas de remontées mécaniques, télésièges ou télécabines, rien que du ski de fond, de la raquette ou du ski de rando.

Vue depuis le départ des pistes


28 kilomètres de ski, avec un départ des pistes au niveau du monument des Glières (le plateau, c'est avant tout un haut lieu de la résistance lors de la 2ème Guerre Mondiale). Réparties d'est en ouest, il y a, d'un côté la vue sur la plateau de Cenise/Bargy, et de l'autre, vous pourrez admirer les dents de Lanffont ainsi que le massif des Bauges. De nombreux restaurants d'alpage vous offriront une pause gourmande ou une boisson chaude pour vous réchauffer lors des grands froids.

Plaine de Dran

Les pistes sont relativement faciles, principalement à découvert. La piste orange des Croz ainsi que la noire des Mouilles offrent un joli dépaysement, un vrai régal lorsque les sapins sont enneigés.



Grâce à son altitude assez élevée (1400 mètres), la plateau offre un très bon enneigement, mais c'est surtout le gros travail du service des pistes qui en fait un lieu incontournable pour la pratique du ski, notamment en début de saison. Depuis 2018, 2km de neige de culture (technique de "snowfarming", la neige de l'année précédente est stockée sous de la sciure et ne perd que 30% de son volume, elle est ensuite étalée dès que les conditions météo sont à peu près stables et froides) permettent de skier dès mi-novembre.

La neige conservée de l'année précédente est étalée


En 2015, grâce à un gros travail de la neige, le plateau était le seul site de Haute-Savoie à proposer 4km de pistes.

Bande de neige en décembre 2015


Un serpent de neige étonnant alors que, tout autour, il n'y avait que de la verdure. Et notons que tout le travail est fait uniquement avec de la neige naturelle. Pas de canons à neige!
Des pistes sont damées spécialement pour les raquettes, mais si vous voulez faire une belle balade à pied, c'est direction les Auges avec une magnifique vue sur les Aravis.

Vue sur les Auges depuis les Croz




 Le + de la station: le travail de la neige par le service des pistes, permettant d'assurer des kilomètres de piste quelle que soit la météo.


Grand merci à Stéphane Lefort pour les photos.






dimanche 15 décembre 2019

Station de Plaine-Joux/Les Brasses

Forcément, dans mon coeur, elle tient une place particulière. C'est là où j'ai effectué mes premiers pas, sous la bienveillance de l'incontournable Daniel Desjacques, grande figure du club de Villard sur Boëge.
Je ne compte plus mes séances là-haut, même si, à cette époque, les journées complètes de ski étaient plus rares. Daniel Desjacques a créé le club de Villard qui, en terme d'effectif, était l'un des plus grands de France. Au milieu des années 90, pas moins de 6 équipes ont été alignées lors du championnat de France de Club !


La station est à 1200 mètres d'altitude et bénéficie souvent d'un bel enneigement. Lorsque j'étais plus jeune (attention, je ne dis pas que je suis vieux!) et que la neige était parfois absente dans les montagnes, nous arrivions toujours à faire un bout de piste au bout de la verte, avant de finir par un bon chocolat chaud au Café "Chez Guebey".


Vue sur le "plateau Sud"


Après cette pause nostalgie, passons au côté pratique. Plaine Joux, c'est environ 20km de ski. Jusqu'au début des années 2000, il y avait une magnifique boucle qui faisait le tour de la pointe de Miribel, mais elle a été abandonnée depuis. Il est toujours possible de la faire lorsque la neige "porte" ou alors en mettant des peaux sous les skis. Une nouvelle noire l'a remplacée, mais elle utilise pour beaucoup le tracé de la rouge. Côté rouge, c'est une belle boucle qui permet d'aller jusqu'au domaine d'Alpin des Brasses, une piste assez exigente aux paysages bucoliques.
Les pistes ont été grandement remodelées, seule la rouge garde à peu près son parcours initial.


A deux pas du bassin genevois, le site offre une magnifique vue sur le Mont-Blanc, les pistes sont variées et très valonnées, ce qui rend la pratique du fond assez agréable.

Vue sur les pointes de Marcelly et de Haut Fleury, Massif du Mont Blanc en fond


Pointe de Miribel


C'est un site convivial et familial, à l'image du Massif des Brasses.

Le + : l'aller/retour à la pointe de Miribel et le hors piste de manière générale lorsque la neige "porte".


Merci à Nicolas Bouvier pour les photos !

jeudi 12 décembre 2019

Station de Megève

La station de ski de fond de Megève est probablement la plus vaste de Haute-Savoie, avec pas moins de 45km de pistes en quatre sites différents : Cassioz (5km), Plaine d'Arly (7 km), Mont D'Arbois (15 km-30 en aller/retour) et La Livraz (18km).

Arrivé au Club de Megève en 2000, mes plus beaux souvenirs sur ce site sont les séances de classique au mois de janvier du côté de l'Altiport, par des températures de -15 degrés, sur une neige scintillante et superbement damée. Me viennent aussi les séances de fractionné avec mes deux coachs du moment, Thierry Porret et Cédric Vallet, sans oublier les séances longues avec l'inusable Jeannot Gadiolet.

Copyright Megève
Les pistes de Cassioz et de la Plaine d'Arly (gratuites) étant des itinéraires partagés piétons, mieux vaut se lever tôt pour trouver des pistes fraîchement damées et pas encore "saccagées" par les marcheurs. Pour de belles séances, autant choisir de partir de La Livraz, au pied de la Côte 2000,  un site avec une superbe vue sur les Aiguilles Croches et le Mont-Joly. 

Copyright Megève
Si vous voulez faire une grande séance, depuis le bas de la piste du Planay, il est possible de rejoindre le secteur du Mont d'Arbois, pour ensuite faire la liaison avec les pistes du Bettex ainsi que de Saint-Nicolas-de-Véroce. Cet aller-retour de 30km offre des vues exceptionnelles, à la fois du le Massif des Aravis, la chaîne des Fiz, les Aiguilles rouges ainsi que le Massif du Mont-Blanc, tout en dominant les vallées de Megève, Sallanches et Saint-Gervais. Pour moi l'une des plus belles pistes du département. Par contre, cet itinéraire est partagé (et gratuit) donc là aussi, prévoyez une sortie avant 10h, et en style classique (la piste est assez étroite et le skating y est parfois compliqué, au milieu de deux rails de classique).

Le + de la station : les vues imprenables lors de la piste de liaison Megève-Bettex-Saint Nicolas.

vendredi 6 décembre 2019

Place au ski


Cette année, j'ai poussé la chansonnette des courses estivales, au point de mettre mon dernier dossard à l'orée de l'hiver. Une saison à pied qui aura marqué mes grandes premières, avec des départs en trail, que ce soit sur du court (Faverges, Championnats de France) ou du long (SaintéLyon).
Je ne sais pas encore quel sera mon programme pour l'année prochaine, même si j'ai déjà coché quelques incontournables (42km ou 90km du Mont Blanc, Grand Trail des Templiers, Championnats de France long).

Place désormais à la saison hivernale, avec Le Marathon de Bessans qui ouvrira la saison de longues distances. Je serai de la partie à la Foulée Blanche, la Transjurassienne, l'American Birkie (USA), la Gatineau Loppet (Canada), l'Engadine (Suisse) et très probablement la DolomitenLauf (Autriche).
Pour l'instant, je ne fais partie d'aucune équipe sportive. Je n'ai malheureusement pas réussi à trouver de financement pour monter une équipe. Rossignol (qui m'équipera en matériel) sera présent sur les trois grandes courses françaises, et pour le reste, il va falloir bien s'organiser.
Je skierai toujours sous les couleurs de Megève (qui m'aide depuis de nombreuses années déjà).

Deux nouveaux partenaires financiers m'accompagneront pour cette saison:

Cr'oc&go, des barres énergétiques artisanales, conçues par Cédric Revillard, un chocolatier-traileur, un homme passionné et passionnant. Elles sont délicieuses, efficaces, à essayer sans tarder. 












Pronic (un grand merci à Yann Perroud), leader mondial du taraudage, sera aussi de la partie cette année.

N'ayant toujours pas réussi à boucler financièrement l'année à venir, je suis toujours activement à la recherche de partenaire(s), et serais ravi de vous accueillir si vous souhaitez me rejoindre dans mon aventure sportive. N'hésitez pas à me contacter (chauvetben@gmail.com) si vous êtes intéressés ou si vous connaissez quelqu'un dans votre entourage qui le serait.

Merci également à Scott sports France running et FeniouxMultisports pour leur soutien matériel.



lundi 2 décembre 2019

Ma première CrampéLyon (SaintéLyon 2019)

Beaucoup m'avaient dit qu'elle était trop roulante pour moi. Mais quand on a une idée en tête...
Je m'étais donc inscrit deux semaines à l'avance (merci à l'organisation pour l'invitation), en espérant que les conditions météo seraient optimales. 
Chaque jour, j'épluchais les bulletins, en me disant que je ne prendrais pas le départ si c'était trop galère, histoire de ne pas compromettre ma saison d'hiver. Bien entendu, il a fait (à peu près) beau toute la semaine et les prévisions annonçaient un très gros passage pluvieux entre samedi soir minuit et dimanche matin huit heures. Grosse modo le moment de course de la SaintéLyon. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé.

Le départ de la course étant donné à 23h30, j'ai passé ma journée de samedi à tourner comme un lion en cage. Stressé, forcément, vu que mes références en terme de dossard sur un course à pied "longue" ne dépassaient pas les 27km et 2h30 d'effort. Là, je partais sur plus du double, et un profil carrément roulant.
Un ami (Rachid) a accepté de faire mon assistance ravitaillement, oui, plus on est de fous, plus on rit. Surtout en pleine nuit, moi à pied et lui en voiture sur les petites routes de campagne à essayer de trouver les initinéraire pour rallier chaque point de ravitaillement.
Donc voilà, à 23h30, les hostilités commencent, le rythme est tout à fait honorable, je suis sur le peloton de tête, il ne pleut pas (encore...), tout va bien. 
Au premier ravito, on est un petit groupe de 8 coureurs, et les jambes sont au top. Rachid ne s'est pas paumé dans la cambrousse, il me tend une gourde pleine, je lui donne la vide, et je repars, confiant.
Au deuxième ravitaillement, nous ne sommes plus que 4. 32km de course, un léger crachin fait son apparition, l'un des coureurs semble avoir une crampe, je me dis en moi-même, "pas de bol, mon gars, la fin de course risque d'être longue pour toi". Je souris un peu en me disant que c'est toujours une place de gagnée. Dans le top 3 à mi-course, je commence à croire en la victoire. Il pleut franchement, mais l'adrénaline de la course fait presque passer au dessus des gouttes.
Et voilà qu'à mon tour, je sens un petit quelque chose dans les adducteurs. Une légère tension. Je raccourcis la foulée, comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir.
J'arrive bientôt au ravito, je cherche Rachid du regard, je ne le vois pas. On avait un plan, si jamais on se loupait. Un plan bien clair, la raison pour laquelle il devait se placer juste avant le ravito officiel: si jamais on se ratait, je m'arrêtais à celui fourni par l'organisation, je remplissais ma gourde: une petite pause intelligente, quoi! Le truc raisonnable.
Il y avait à peine 12km jusqu'au ravitaillement suivant, et très peu de dénivelé. Ayant encore de l'eau dans la gourde et n'ayant vraiment pas soif à ce moment, je ne me suis pas arrêté. Ce fut ma première grosse erreur de débutant.
4 km plus loin, l'adducteur s'est tendu comme un arc. J'ai fait mon premier pas de danse et poussant la chansonnette. "Aïeeeeeeeeeee". Alors j'ai commencé à changer ma façon de courir pour compenser. Il tombait des seaux d'eau, le terrain a commencé à devenir dangereusement boueux. C'est dans une descente que l'ischio-jambier à pris la relève, je me suis mis à danser la polka. Seul au milieu de nulle part, sous des trombes d'eau. Ma gourde était vide, et je me suis mis à regarder avec avidité les ruisseaux de boue dévalant la pente, me demandant si je pouvais la boire. J'ai aussi pensé à récupérer l'eau tombant des gouttières des maisons croisées. Au ravito suivant, km 54, j'étais encore 4ème. Bien sûr, je ne pouvais pas abandonner. Mot inexistant dans mon vocabulaire.
J'ai alors compté chaque minute de mon calvaire, espérant, par je-ne-sais quelle opération du Saint-esprit, pouvoir réduire d'un coup les kilomètres me séparant de l'arrivée. 
Côté météo, c'était le déluge.
J'ai vu un bateau surchargé descendre les flots.
-Euh... Noé ?!



C'est à ce moment là que j'ai compris que le mal était fait.
J'ai pu tester les crampes sur l'ensemble des muscles: mollets, ischios, adducteurs, abducteurs, quadriceps... et puis même les trapèzes, assez incroyable quand on court avec les jambes.
La fin a été un véritable parcours du combattant, physiquement, moralement et au sens propre du terme: boue jusqu'aux chevilles, passage dans des gouilles d'eau jusqu'à mi-cuisse (je n'invente rien, l'eau s'était accumulée de manière halluciante sur un endroit du chemin, et on aurait pu le traverser à la nage!). Pour preuve, à Lyon, pendant la nuit c'était ça:


Après 6h25 d'effort dont trois heures d'énorme galère, j'ai fini par arriver. 8ème, déçu, bien entendu, mais j'ai fini, et je crois qu'à ce moment, c'était ma plus grande satisfaction. Un moment de bonheur inense: je pouvais enfin m'arrêter de courir (de souffrir aussi).

Comme je dis toujours, la douleur, elle est dans la tête.
Désormais, je comprends qu'elle est quand même beaucoup dans le corps! (il n'y a qu'à me regarder marcher aujourd'hui!!!)






lundi 25 novembre 2019

SaintéLyon

Vous pensiez que j'en avais terminé avec les baskets? A vrai dire, moi aussi, mais j'ai choisi de prolonger le plaisir en m'inscrivant à la SaintéLyon. La nouvelle est assez fraîche, moi même j'ai du mal à y croire, d'autant plus que le parcours est très roulant pour un montagnard comme moi (76km, 2000 mètres de dénivelé positif), donc je ne serai pas à mon avantage.
En tout cas, une chose est sûre, je vais passer une nuit blanche (départ à 23h30). J'ai déjà mal aux yeux rien que d'y penser.
Donc:
-Si vous en avez marre de passer vos samedis soirs en boîte de nuit,
-Si vous êtes insomnique
-Si vous ne supportez plus votre femme ou vos enfants et que vous voulez vous aérer la tête
-Si vous rêvez de voir les étoiles (ou la pluie, selon la météo) un soir de novembre (et un matin de décembre)
-Si vous appréhendez la transition du 30 novembre au 1er décembre
-Si vous n'avez vraiment, mais vraiment rien d'autre à faire...
ça tombe bien, venez vous cailler le long du parcours, je recherche de l'assistance (si, si, là je suis sérieux) pour les ravitaillements lors de l'épreuve. On se fera un bon petit déjeuner le matin, je vous promets de magnifiques poches sous les yeux et je peux vous assurer que vous dormirez très bien le dimanche soir!

Et une très belle journée au boulot le lundi

lundi 18 novembre 2019

Concours du Touquet Paris Plage

Lorsqu'on m'a annoncé que je faisais partie des lauréats du concours de nouvelles du (Touquet) Paris plage et qu'il fallait que je me rende sur place pour espérer avoir le grand prix du Jury, j'ai tout d'abord pensé aux bords de Seine, et d'un espace aménagé pour les citadins sur les berges du fleuve. Je me souviens très bien de cette annonce de Jacques Chirac en 1988 (oui, à sept ans, j'avais huit ans d'avance, je passais mon bac et j'étais déjà en train de préparer parcours sup et bien entendu, je ne loupais pas une émission politique à la radio), annonçant qu'il se baignerait dans la Seine d'ici trois ans.
J'avais donc eu une double surprise. La première étant qu'effectivement, il devait être possible de se baigner à Paris (d'où le Paris Plage) et la seconde, que les politiciens n'avaient pas que des paroles en l'air. 
Bien entendu, je suis doublement tombé des nues en constatant que Paris Plage était un augmentatif du Touquet et que Chirac avait probablement trop bu à l'époque.
Cette remise des prix, il fallait impérativement que j'y aille, le grand prix du jury octroyait une somme rondelette (1000€) et je me voyais déjà riche comme Crésus.
Alors j'ai essayé de préparer mon voyage pour le Touquet. Habitant la province, rejoindre Paris, ça allait à peu près. Le souci, c'était de quitter Paris pour aller en Province (raison, j'imagine, pour laquelle il y a tant de parisiens sur Paris, on les fait venir, et ensuite, plus moyen de repartir). Après avoir épluché tous les trains possibles au départ de la capitale, TGV, TER, métros et tramway, les bus, et même les vélib (pas de borne vélib au Touquet, sinon, bien entendu, j'y serais allé à vélo), un co-voitureur a eu pitié de moi et a accepté de décaler son voyage de deux heures. 
Pour remercier mon conducteur, j'avais prix un fromage du coin. Un reblochon bien dodu, bien fait, bien odorant. Dans le train, lorsqu'au bout de cinq minutes les gens ont commencé à se plaindre de l'odeur pestilentielle qui régnait dans le wagon, je me suis fait tout petit sur mon siège. Au bout d'une heure, j'était seul dans le compartiment.
Arrivé à gare de Lyon, j'ai pris le métro (là, au moins, l'odeur passait inaperçue...), je me suis défaussé de mon cadeau empoisonné auprès de mon co-voitureur qui, heureusement, avait un vilain rhume, et lui ai souhaité bon courage pour la suite du voyage lorsqu'il m'a déposé au Touquet pour prendre d'autres passagers.
J'étais à peu près à l'heure. En enfilant ma jolie chemise, j'ai pensé à tout ce que j'allais faire avec mon gain. J'allais les miser au casino le soir même, décuplant la mise. J'allais fêter ça au champagne, dormir dans le Westminster du Touquet, me faire un spa-hamma-jaccuzy, et un massage aussi, tiens, pour me détendre du voyage passé, prendre un avion pour rentrer (à la place du périple à venir qui allait me faire passer par Boulogne, Calais Lille, dormir dans un hôtel miteux de la banlieue de Tourcoing, prendre un train à l'aube, arriver à Lyon, poireauter deux heures à Saint-Exupéry, reprendre un covoiturage, et passer en gros une nouvelle journée dans les transports).
Assis sur ma chaise, attendant la délibération du jury, j'avais encore plein de rêves en tête. J'imaginais déjà comment vous annoncer la nouvelle. Trouver une histoire surprenante, drôle, vous annonçant fièrement ma victoire. Avec une chute inattendue, à l'image de mon texte pour le concours.
Et le lendemain, après avoir effectué le reste de mon périple, passant par Boulogne, Calais Lille, dormant dans un hôtel miteux la banlieue de Tourcoing, prenant un train à l'aube, arrivant à Lyon, poireautant deux heures à Saint-Exupéry, reprenant un covoiturage, et perdant en gros une nouvelle journée dans les transports, il est temps de vous l'annoncer:
Je n'ai pas gagné.
Les membres du jury m'ont confié que la lutte pour le Grand Prix a été très indécise et qu'il s'en est fallu d'un rien pour que je l'obtienne, mais en bon Chauvidor (pour ceux qui ne connaisse pas le terme, à lire ici) qui se respecte, je termine juste après la première marche!


  

mercredi 13 novembre 2019

Les joies de la course à pied en automne

Ces derniers temps, la météo était un peu capricieuse. Le gros souci, quand on fait une sortie longue à pied, c'est qu'on ne sait pas trop à quoi s'en tenir.
La semaine dernière, lors de cette fameuse sortie longue, j'avais tout de même été prévoyant. En plus de mon short et mon T-shirt, j'avais pris une veste légère. Au cas où.
Au petit matin, j'avais décidé de changer mon plan initial, préférant la montagne (pour goûter aux premières neiges) à la plaine. Le plan B.
Après une heure à gadouiller dans les ruisseaux et rivières en crue, j'ai finalement atteint la neige. A 1500m, j'en avais déjà jusqu'aux chevilles. Je me suis dit qu'il fallait un plan C. Préférant jouer la sécurité, j'ai opté pour redescendre en vallée, et faire un petit col sur les hauteurs d'Annecy. Après 1000 mètres de dénivelé (et un panneau annonçant déjà une altitude de 1500m), le brouillard s'en est mêlé. 




Peu enclin aux demi-tours, j'ai poursuivi mon ascension. Autant dire qu'à cet instant, je ne savais plus où j'étais ni où j'allais. Bien sûr, je n'avais pas de carte. Pour ce qui est du téléphone et de la technologie, vous connaissez mon passif d'ermite. 




A 1900 mètres, j'avais de la neige jusqu'à mi-mollets, je ne voyais pas plus loin que mon nez. J'ai suivi les traces de chamois (eux, aux moins, devaient connaître le coin). Arrivé sur une crête, il y avait un vent "à décorner les boeufs".




 Je me suis dit qu'il pouvait y avoir pire. C'est à ce moment que la grêle est arrivée.




Au bout de six heures, j'ai quand même fini par arriver à bon port. Trempé, boueux, gelé, mais comme le chat, je retombe toujours sur mes pattes. Après, c'est une histoire de temps (météo et chrono).
Courir, en somme, c'est comme le bricolage, on sait quand la galère commence, mais on ne sait pas quand elle va se terminer.






jeudi 7 novembre 2019

Avec moi, c'est l'aventure tous les jours ?!!!


Cette semaine, j'avais prévu de faire une sortie longue à pied. Quelques heures, quelques bornes, l'entraînement classique, quoi! L'idée était de faire une sortie assez roulante, d'emprunter de nouveaux itinéraires.

MAIS...

...Entre ce que j'avais prévu de faire...




...Ce que je voulais faire...





...Et ce que j'ai fait...

...il y a tout un monde. Comme quoi, avec moi, vous n'êtes jamais au bout de vos surprises (et j'en connais une qui ne dira pas le contraire!!!)










mercredi 6 novembre 2019

Concours de la nouvelle Gérard de Nerval

Dimanche, ce sera un périple en direction du Touquet. Figurant parmi les lauréats du concours de nouvelle Gérard de Nerval, je vais traverser la France, non pas en ski à roulettes, ni en vélo, ni en courant, mais en train. Si si, ça m'arrive de temps en temps, me poser tranquillement sur une banquette en lisant sagement un bon bouquin, ou en écrivant un texte ou deux. Un prix d'excellence sera décerné à cette occasion, mais il n'y a pas de chrono pour nous départager, je serai tributaire d'un jury. 
Depuis un an, je me suis lancé dans les concours de nouvelles, mais la concurrence est rude.
Finaliste de plusieurs concours, je n'ai pas encore réussi à monter sur la plus haute marche (hormis le concours Sang d'Encre de Vienne il y a un an tout juste un an). Cette fois sera peut-être la bonne? Je croise les doigts, verdict dimanche au Touquet. D'ailleurs, si vous êtes dans les parages (bah oui, c'est pas loin le Pas-de-Calais), venez faire un saut.



lundi 28 octobre 2019

Le grand Trail des Templiers - 1ère partie

C'est le genre d'écrit où l'on connaît le dénouement de l'histoire dès les premières lignes. Pour ceux qui n'auraient pas su, je suis désolé de vous l'annoncer, le meurtrier est le Colonel Moutarde, il a tué Madame Pervenche, et a opéré dans la salle de bain avec une petite cuillère. Fin du roman, tournez la page. 
Ah bon, c'est pas celui-là ?
Bon, le Grand Trail des Templiers, mon gros objectif (tardif) de la saison estivale, a été annulé à la dernière minute. On pourrait dire que j'ai la poisse, mais d'un autre côté, sachant que nous étions 2500 au départ, par sûr que la poisse me revienne à moi uniquement. 
Toutes les courses ont eu lieu (celles du vendredi et du samedi), mais dimanche, entre les rafales de vent et les orages, les organisateurs ont trouvé plus sage de ne pas contrarier les éléments, l'homme est petite chose face aux tourments de Dame Nature.
Une grosse déception, moi qui en avais fait une priorité avant de rentrer tête la première dans l'hiver. Mais vu que j'aime écrire, je vais tout de même vous faire revivre les grands moments de cette expérience inachevée.
(Bien entendu, je vais la distiller au compte goutte, c'est le principe des histoires à suspense!)

(Je précise quand même, le pouce, c'est pour "pause", pas pour "Oh, c'est super!")

lundi 14 octobre 2019

Un dernier pour la route, sur la route, avant de prendre la route

Après avoir empilé les heures, place au repos (à peine 13 heures la semaine dernière). Pour clôturer cette période de "farniente", j'ai enfilé mon dernier dossard sur courte distance, lors de la Perjussienne. Une belle bagarre sur un profil relativement plat (si vous aviez loupé mes préparations sur la course à pied à plat, c'est ICI), je craque dans le dernier kilomètre et termine tout de mème sur le podium (3ème) en signant mon meilleur temps sur ce parcours. Une gestion de course toujours à revoir, mais la forme paraît bonne.
Aujourd'hui, on est lundi, il ne me reste plus que six jours pour les Templiers.
Chaque jour, je reçois un mail de l'organisation, pour me rappeler (au cas où je l'aurais oublié), qu'effectivement, le décompte a commencé.
Je repense alors à toutes ces séances longues que je n'ai pas faites. 
A ces trails de préparation, que j'aurais peut-être dû faire pour savoir comment on prépare une longue distance à pied. 
Aux séances d'étirements qui m'auraient fait un bien fou, et que bien sûr, je reporte toujours au lendemain, au surlendemain, et aux années d'après. Je suis un As de la procrastination, et j'ai toujours un joker (ah, les enfants...) lorsqu'il s'agit de prendre dix minutes pour se détendre. 
Aux kilos superflus de ces glaces, gâteaux, bonbons que je n'ai pas su refuser (mais qu'est-ce que c'est bon!)
Aux kilos de trop liés à mes séances de poussée (bah oui, à la base, je suis quand même fondeur et je prépare la saison hivernale).
Aux rab d'heures que j'aurais peut-être pu/du effectuer.
Enfin voilà, je cherche toutes les excuses du monde, parce que, croyez le ou non, je stresse (un peu). Si, si, ça va être long (et j'espère que ça va être bon!).
J'aurai le dossard 48, mais le plus dur pour moi, ça sera probablement l'heure du réveil (départ à 5h45 du matin, la loupiote a intérêt d'être en forme)


mardi 8 octobre 2019

Un tour (du lac) et puis s'en vont






Ce n'était pas le Tour de France, mais juste le tour du lac. J'en avais délaissé l'organisation ces dernières années, et après de nombreux mois d'absence, il était temps de le remettre au goût du jour: le tour du lac du Bourget. 


Après une période faste (jusqu'à 28 partants), nous étions douze cette année pour nous remettre dans le bain. Cinq cyclistes et sept skieurs à roulettes. 
Même s'il y eut un couac au départ (un quiproquo, la faute à deux Benoît dans la boucle, pour récupérer l'un des participants qui, croyant avoir à faire à un Benoît, échangea finalement par mail avec l'autre Benoît pour co-voiturer, plantant alors le premier Benoît à l'attendre alors qu'il était déjà parti. Vous ne comprenez rien à l'histoire? C'est pas grave, c'est là tout l'art du quiproquo et c'est une histoire de Benoît. Mais, comme tout est bien qui finit bien, tout le monde a fini par retomber sur ses pattes (avec 45mn de retard...)). 

Résultat de recherche d'images pour "retard image"

La météo prévue en laissa quelques uns sur le carreau (n'oubliez pas le proverbe: qui regarde trop la météo, reste au Bistro!), et au bout d'une heure d'effort, nous avons eu droit à quelques minutes de déluge au moment de franchir le col de la Chambotte. Vint alors le soleil et les vues imprenables sur le lac, et au moment de la pause midi (enfin, plutôt treize heures), nous avons sorti l'appareil à fondue pour une poelée de l'amitié. N'ayant pris que le minuscule brûleur pour maintenir la fondue au chaud, nous avons été sauvé par un adorable couple du Puy-de-Dôme qui nous a gentiment proposé de faire préchauffer la fondue dans leur véhicule aménagé. 




Je ne dirai pas que pour les remercier, nous avons gentiment renversé un peu de fondue sur leurs sièges jusqu'alors bien propres. 


Ah si, je l'ai dit. D'aucuns diront qu'il fallait leur laisser une trace de notre passage.
Enfin voilà, un beau tour (64km, 1000 mètres de 
dénivelé), un beau moment de partage, et pour ceux qui sont intéressés de se joindre à la prochaine épopée, n'hésitez pas à me le dire. Nous vous accueillerons avec plaisir.


jeudi 3 octobre 2019

Des heures et un Sandwich (2ème au Pays Rochois)

Ce n'est désormais plus un mystère, dans moins de trois semaines, je vais m'aligner sur la course phare au Grand Trail des Templiers. 78,5km, 3600m de dénivelé, au minimum 6h30 de course (temps des premiers), même si pour moi, ça risque d'être un peu plus.
Alors j'enchaîne les heures, et puis un peu les semaines aussi. Des sorties de plus de 5 heures, 6h45 pour la plus longue, avec du dénivelé et et des bornes dans les pattes.
Je fais mes grandes premières, moi qui jusqu'à présent avais l'habitude de faire du fractionné en côte et courir tranquillement dans les descentes, voilà que je me mets à faire l'inverse, du fractionné en descente et des montées tranquilles. Moi qui ai toujours prôné des descentes à allure faible (pour préserver les articulations, les tendons, les muscles, le corps, quoi!), voilà que je me mets à faire du "faites ce que je dis, pas ce que je fais". Pourtant, je le clame encore haut et fort, les courses, mieux vaut les faire en montée.
Cette parenthèse du trail s'étire un peu, c'est vrai qu'on y prend goût, il faut croire que le dossard, je l'ai toujours eu dans la peau.
Me voilà à un peu plus de deux semaines de la grande inconnue... J'ai le trac, si, si, je vous assure.
Malgré tout, j'ai toujours mes petits rituels, vu qu'entre deux séances d'entraînement, il faut continuer à faire fonctionner le cardio, je suis allé faire ma traditionnelle grimpée du Pays Rochois. Je savais qu'avec les heures dans le cornet, le chrono serait impossible à aller chercher, je misais tout sur la place. L'année dernière, dans le journal, on avait dit que j'avais passé la 5ème (victoire), cette année, j'ai rétrogradé en seconde, impossible d'enlever le frein à moteur et de l'autre côté, il y avait une formule 1 au départ (Hassan Chahdi, multiple champion de France de cross, et 2h09 au marathon). J'ai donc été pris en sandwich, entre deux. Entre trois places du podium, il a fallu que je me réhabitue à celle du milieu, qui, en fin de compte, n'est pas vraiment au milieu (du podium).



mardi 17 septembre 2019

Les templiers, va falloir que je me mette en mode guerrier

Vous le savez désormais, je suis homme d'aventures et j'aime me mettre des objectifs. Me lancer dans des projets un peu fous, parfois à la dernière minute. Descendre les Alpes avec mon sac à dos (en 2006), partir avec un biclou rafistolé pour un aller-retour en Bretagne en 8 jours (2010), faire un tour d'Europe en tandem (2011), un tour de France en ski roue (2012), se dire la veille au soir :"Tiens, si j'allais demain me faire un Mont-Blanc dans la journée en trottinant", moi qui n'avais jamais fait de haute montagne (attention, là par contre, je le dis et le redis, ne faites pas n'importe quoi, la haute montagne nécessite une bonne condition physique et le respect de certaines règles).
Voilà, un peu de folie, une bonne dose d'aventures, de nouveaux projets, j'ai besoin de ça pour avancer. 
En ce début septembre, je me suis réveillé un matin en me disant cette fois-ci:"Tiens, si j'allais faire les Templiers en Octobre ?..."
Grâce à mon partenaire Scott, j'ai pu avoir un dossard de dernière minute. 
78km, 3600 de positif, l'un des trails les plus renommés de France. Moi qui me suis inscrit à mon premier trail (court:29km) en début d'été, je me demande si ce n'est pas un peu ambitieux...
Verdict dans un peu plus d'un mois.

Par contre, ce dimanche, je suis allé faire une course dans le Puy-de-Dôme, un 15km de sélection pour les Mondiaux, j'ai pris une fantastique déculottée.
Pourtant, j'avais passé une très belle nuit, un peu à la belle étoile (depuis les vitres de ma voiture, heureusement, c'est un monospace, ça n'aurait pas été la même chose dans une Mini). 
La course, c'était 15km, 650mètres de dénivelé. Je ne me suis jamais autant fait doubler dans les (courtes) montées. Le calvaire s'est poursuivi dans la descente. 


Un week-end complètement hors de forme, il en faut un de temps en temps, se prendre une bonne claque pour se remettre les idées d'aplomb.
Va vite falloir passer en mode guerrier!



Bah.. sinon je vais prendre une deuxième déculottée, sauf que celle-là je risque de la sentir passer pendant longtemps. Trrrèèèèsss longtemps.

jeudi 12 septembre 2019

Bretagne: en vadrouille sur l'Eurovélo 4

On aurait pu choisir le Sud, mais après deux canicules de 40 degrés chez nous, on s'était dit qu'il valait mieux aller dans le Nord. Enfin, plutôt le nord-ouest, direction la Bretagne. Les vagues, l'Océan, le retour aux sources, quoi!
La voiture était prête depuis la veille, vu qu'au petit matin, je devais aller enfiler un dossard du côté de Méribel. Une course après la course: lever aux aurores, mettre le dossard, courir, se casser les pattes, rentrer à la maison, charger la famille, et repartir pour une traversée de la France d'Est en Ouest.
Après une première vadrouille à vélo dans les Monts d'Arrée il y a 4 ans, l'idée était de rouler sur l'Eurovélo 4 et longer les côtes. Un VTT et un vélo électrique, deux sièges bébé, une carriole chargée à bloc avec tout le matériel de bivouac, nous étions parés pour l'Aventure.

Le vélo électrique avec la carriole (poids de la carriole + chargement: 50kg!)


Après avoir laissé la voiture à Rennes pour prendre le train en direction de Morlaix, il n'a pas fallu attendre une heure avant d'avoir nos premières sueurs froides: Isa avait quitté la voiture quelques minutes avant moi avec les deux petits, j'avais suivi avec la carriole, mais une fois à la gare, impossible de nous retrouver. Une gare sur trois niveaux, Isa m'attendait en haut, moi en bas, j'avais toutes les affaires et son téléphone, donc aucune possibilité de la joindre. On a fini par se retrouver sur le quai de la gare quelques minutes avant le départ. Pas de doute, ça partait mal bien.
A Morlaix, nous avons planté les tentes dans un camping à la ferme, et le lendemain, à 9h30, nous donnions nos premiers coups de pédales.
Premier camping

Une heure plus tard, nous essuyions notre première rincée. Au départ, ce n'était qu'un minuscule crachin, et on s'était dit que ce n'était pas quelques misérables gouttes qui allaient nous arrêter. A peine le temps de le dire, il tombait des cordes et bien sûr, impossible de trouver un endroit pour nous abriter.
Je tombais des nues, il pleut en Bretagne ? On m'aurait menti ?... A vrai dire, il y en a deux qui étaient heureux comme tout, sitôt descendus des sièges bébés, nos deux petits monstres sautaient pieds joints dans les flaques d'eau en riant aux éclats. Jusque là, tout allait bien. Soixante-dix kilomètres et sept cents mètres de dénivelé plus tard, la batterie du vélo électrique tombait en rade. Nous étions à Lannion, pas un camping à l'horizon, et j'ai compris lorsqu'Isa m'a tendu son vélo que le reste de la journée ne serait pas une partie de plaisir.


Le beau temps en Bretagne...c'est quand il ne pleut pas ;o)
Bien entendu, nous n'avions pas réservé nos campings. L'itinérance devait rimer avec aventure. Et re-bien entendu, au premier camping trouvé, nous nous sommes fait refouler. On a tout essayé: On se fera tout petit... nos petits sont sages comme des images... un petit billet?... ça a failli faire, mais au moment où j'ai proposé mon corps en dédommagement, j'ai pris une baffe par ma femme et l'hôtesse d'accueil nous a définitivement mis dehors.
Heureusement, nous avons trouvé notre bonheur cinq kilomètres plus loin. Un camping avec piscine et toboggans, les enfants étaient aux anges.

Faut pas croire, mais les enfants aussi ont la vie dure


L'eurovélo 4 continuait ensuite le long de la mer, sur la côte de Granit Rose. Après deux heures de route le lendemain et presque trentre kilomètres parcourus, nous avons découvert avec stupeur que nous n'avions effectué que cinq kilomètres, à vol d'oiseau, depuis notre point de départ. A ce rythme là, nous finirions notre périple à Noël.
J'aurais aimé dire que la suite nous réserva de belles surprises, mais ce serait mentir. Comme la veille, le ciel nous tomba sur la tête alors que nous étions perdus au beau milieu de nulle part, sans le moidre toit pour nous abriter. Pour réconforter la troupe, j'ai promis un beau 4 étoiles avec piscine chauffée, spa et tout le tralala, mais égarés dans la pampa en périphérie de Tréguier, nous avons atterri dans le camping municipal du coin. Trop fatigués pour aller au restaurant (à deux kilomètres avec une "côte de la mort qui tue" à gravir), nous avons préféré un couscous minute préparé avec la popote et avalé dans les toilettes, vu qu'il pleuvait encore à verse. On avait vu plus glamour, mais en vadrouille, ai-je fait en me marrant, il faut savoir se contenter de peu.
J'ai pris ma deuxième baffe du séjour.

Pêche aux crabes pendant la pause midi

Pour le reste du séjour, la météo a fini par avoir pitié de nous (de moi?), le soleil a fait de belles apparitions et nous avons poursuivi, tranquillement mais sûrement, notre voyage jusqu'aux portes de Saint-Brieuc. Le compteur affichait, comme la veille, 70km et 800mètres de dénivelé. Et comme la veille (et l'avant veille), passé cette barre fatidique, la batterie n'avait plus de watt à fournir. Heureusment, les campings fourmiliaient, et hormis le premier jour, jamais nous n'avons eu à galérer pour trouver de quoi piquer la tente et prendre une douche.
Ensuite, ce fut Saint-Jacut-de-la-Mer. Le ciel s'obscurcit au moment du repas (parce que la Bretagne sans la pluie perd tout son charme), et cette fois-ci, nous avons pu dîner comme des rois. En lieu et place des toilettes, nous avons pu nous offrir le luxe de manger sous un toit hexagonal de quatre mètres de diamètre, avec sol béton, sans avoir les odeurs de fosse septique pour nous accompagner. Bon, par contre, nous n'avions pas droit aux murs, il fallait bien rester au milieu de la dalle, parce qu'avec le vent, le crachin avait vite fait de nous tremper le dos.

Initialement, nous avions prévu de pousser la chansonnette jusqu'au Mont Saint Michel, mais nous étions déjà samedi et nous devions reprendre la voiture le lendemain pour une semaine pépère dans la Bretagne Sud. Nous avons donc opté au plus court, traçant notre route vers Rennes en passant par Dinand et le canal D'Ille et Rance. Une halte à midi aux jeux de Dinand (il faut savoir qu'avec deux enfants en bas âge, on ne peut pas y couper: halte rime avec jeux), et nous repartions gonflés à bloc. Après une quarantaine de kilomètres à rouler sur le plat en suivant les légers méandres du canal, nous avons craqué, le plat, ce n'était pas pour nous. Il nous faudrait une échappatoire avant Rennes.

Une dernière étape à Tinténiac, au camping Municipal (8€50 la nuit pour toute la famille, le camping le moins cher de notre virée, le maximum ayant été à plus de 40€).

Parés pour les derniers kilomètres

Pour la dernière (courte) étape, nous avons donc préféré les petites routes au canal. Comme toujours, le reste de la famille m'a fait confiance pour la carte, et fidèle à mon habitude, je nous ai perdus sur les petites routes du coin. Oh, pas grand-chose, à peine dix kilomètres de détour. Il fallait bien ça pour mériter notre délicieux Kouign-aman pour fêter notre arrivée! Pour ceux qui ne connaissent pas, le kouign-aman, c'est 100% plaisir et 100% calories gratuites. A consommer sans modération en prévision des hivers rudes. Encore meilleur réchauffé au four ou au grille-pain, quand le beurre dégouline sur les mains.
Et ça rime!

Postace
Ce récit est romancé, écrit parfois (souvent) au second degré, ne pas tout prendre au sérieux. (Ben oui, Isa ne m'a pas mis des baffes mais son poing dans la figure et tout le monde sait qu'en Bretagne, c'est important de rêver pour croire que le soleil existe).

Plus sérieusement:

Quelques chiffres:
1ère étape: 92km
2ème étape: 72km
3ème étape: 68km
4ème étape: 70km
5ème étape: 70km
6ème étape: 35km

Total périple: 407km, 4000mètres dénivelé+

L'eurovélo4 est extrêmement bien balisé, un bonheur pour les cyclistes. On alterne pistes stabilisées, voies cyclables et voies vertes, les campings sont nombreux, prix et prestations très variables. Par contre, c'est assez sportif (il suffit de voir le dénivelé de l'ensemble), les côtes sont raides, donc ne vous imaginez pas qu'il n'y a que dans les Alpes qu'il faut appuyer sur les pédales).
Et pour ce qui est de la pluie, malgré être partis sur le plus mauvaise semaine de l'été au point de vue de la météo, hormis deux grosses rincées, quelques bruines, un peu de fraîcheur, ça a été un vrai bonheur de rouler. Et puis vous connaissez le proberbe breton: "en Bretagne, il ne pleut que sur le c..."