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mercredi 4 juin 2025

MaxiSouffrance à la MaxiRace

Pour cette édition, tout comme celle de l'an passé, Titouan, cycliste au long cours et coach du ski club des Dragons d'Annecy, avait accepté de m'accompagner pour l'aventure. Parce que s'occuper des ravitaillements, c'est une chose, mais le faire à vélo en prenant tout le paquetage avec soi, c'en est une autre.


Titouan et son paquetage


Le départ de cette édition était fixé à 2h15 du matin. Autant dire que la nuit a été quasi inexistante. Il y avait du stress autour de cette aventure, et même si quelques voyants clignotaient orange concernant la forme, il en fallait bien plus pour m'empêcher d'être à mon 3ème départ d'affilée pour cette édition qui s'annonçait chaude. J'avais encore en tête 2024 et le plaisir pris quasiment tout au long de la course. 
Je m'attendais à souffrir.
J'ai réussi à fermer l'œil (et même les deux) une bonne heure. Ensuite, il a fallu aller au charbon.

Toujours la même adrénaline au moment du départ. La nuit noire, la foule, l'effervescence, la sono, la folie douce...
J'ai trouvé ma place dans le sas de départ, et quelques instants après le coup de sifflet, l'immense troupe d'illuminés -frontale vissée au casque- cheminait le long des berges du lac.
Contrairement aux années précédentes, je n'ai pas cherché à suivre la tête de course lors de la montée du Semnoz.
A quatre heure du matin, j'ai retrouvé Titouan, le SEUL ravitailleur à être monté au Semnoz à vélo. Sur les crêtes, les premières lueurs du jour venaient bousculer la nuit. Je poursuivais l'avancée à mon rythme, aux alentours de la quinzième place. J'avais l'impression de gérer. Ce que je ne savais pas à ce moment, c'est que je ne pouvais pas aller plus vite.


Il y a eu ensuite Saint-Eustache, le col de la Cochette, Entrevernes... Jambes lourdes et l'impression de plafonner. A chaque passage de route, Titouan venait m'encourager, nous vivions tous les deux notre aventure, partagée en divers endroits de la course.


J'ai très vite été en difficulté, et j'ai eu bien du mal à canaliser ma tête, afin qu'elle ne suive pas les travers du corps.
J'ai pris la course kilomètre après kilomètre, pas après pas, sachant qu'il allait falloir faire abstraction du résultat final. Je n'étais pas en capacité cette année de jouer aux avants postes.
A Montmin, Titouan était de nouveau là, banane vissée de part et d'autre du visage. Il m'a proposé de jouer le maillot du meilleur grimpeur au chalet de l'Aulp. J'étais sûr de gagner, la route bitumée n'allait pas jusqu'en haut.




Pourtant, dans les lacets de la route forestière, au milieu des alpages, j'entends quelqu'un me brailler dessus "10 secondes d'avance". Je lève la tête, l'énergumène était là, juste au-dessus de moi.
J'ai tout donné, mais au col, j'ai dû m'avouer vaincu. Je n'ai pas osé lui proposer une revanche, plus haut sur le roc Lancrenaz. Il aurait encore été capable de prendre son vélo avec tout le bardage sur son dos et me poser un sac (attention, poser un sac, dans le jargon sportif, n'est pas laisser un sac au milieu du parcours mais veut dire "faire une attaque" (re-attention,  "faire une attaque", dans le jargon sportif, n'est pas un problème cardiaque, mais une accélération nette pour déposer un concurrent...)).
Ça y est, je vous ai perdus. Et moi aussi. Perdu dans mon combat contre moi-même et contre l'UltraTrail. Car il faut bien l'avouer, là, je me suis dit que j'en avais Ultra Marre.
Donc, j'en étais au Roc Lancrenaz, le point haut du parcours versant Est, navigant toujours aux alentours du top 15.


Montée du Veyrier (merci Guillaume pour la photo)


J'ai poursuivi mon petit bonhomme de chemin sur la descente d'Alex. 25 bornes à tenir. Ne me resterait plus que le Veyrier, dernier morceau cassant, avec ses cailloux rendant la progression difficile.
A Menthon-Saint-Bernard, je retrouve toute ma petite famille, des amis sont venus également prêter main forte au ravitaillement. 
Titouan, bien entendu, était arrivé avant moi. Pourtant, j'avais tout fait pour essayer de grapiller du temps, essayant de faire une descente au maximum de mes capacités. A peu près à deux à l'heure, mais des fois, faut pas faire la fine bouche. 
Sauf que le bougre m'avait chipé les trois sprints intermédiaires.

La planche à ravito "fait main", déroulée sur le vélo

Au ravito, j'ai avalé du jus de cornichons et du jus de betterave. On m'aurait dit ça il y a dix ans en arrière, je me serais bien marré. Bientôt, ce serait tripes et marmelade de cerveau. D'ailleurs, parlant du mien de cerveau, il n'était plus trop présent, la chaleur et l'exercice finissaient d'en fondre les quelques neurones restant.


J'ai attaqué le dernier morceau, un Veyrier dont je ne voyais pas le bout. Bien entendu, j'y suis arrivé. J'ai fait ensuite ma descente jusqu'à Annecy. Titouan étant encore là. Il n'allait pas lâcher le morceau. Je lui ai proposé quitte ou double, c'était à qui franchirait la ligne d'arrivée en premier.


crédit photo Guillaume Crétinon



Dans le Veyrier

Pas de bol pour lui, le dernier tronçon était interdit aux vélos.
J'ai filé sous l'arche. Un kilomètre. C'est là que j'ai retrouvé mes enfants. Frais comme des gardons, ils m'ont eu au sprint final. 




J'allais pas gagner grand chose aujourd'hui, hormis du jus de chaussettes. J'avais les pieds qui commençaient à bien macérer dans les chaussures. Mon corps en avait eu sa dose. 
Passé la ligne, je suis resté bien trente minutes avachi sur la table du ravitaillement, au bord du malaise.
C'était pas ma journée.
Et décidément, faut vraiment être timbré pour se mettre dans des états pareils.
Le pire dans tout ça, c'est que je vais re-signer. Pas de doute, le trail dézingue le cerveau. Et ça, c'est une certitude.

En lien la superbe vidéo concoctée par Titouan:



mercredi 28 mai 2025

Cure de froid

Le froid, ça me connaît. Enfin, c'est ce que je pensais.
Il y a quelques semaines, un ami, dans le cadre d'une étude, m'a proposé de réaliser des tests de résistance au froid. Le but étant, pour faire simple, de repousser ses limites et d'y trouver une corrélation avec l'Ultra trail. Nous serions une petite bande de fous furieux coureurs d'ultra trail à nous prêter au jeu.
J'ai tout de suite opiné de la tête, sans savoir exactement à quoi m'attendre. Il était question d'IceSwitch, mais préférant me laisser guider par le hasard, j'ai choisi la carte de l'aventure, et surtout, de l'inconnu. J'ai donc attendu le jour J sans me projeter, sans aller feuilleter sur Internet de quoi il s'agissait, sachant que de toute façon, en tant que tout skieur de fond qui se respecte, ce n'est pas le froid qui allait m'effrayer.

Le lieu de rencontre était en Belledonne, terrain connu pour y avoir fait bivouacs et traversées (et aussi pour y avoir connu de belles déconvenues).
Le thermomètre affichait 5 degrés, temps nuageux avec bruine bretonne. Dans la voiture pour rejoindre le site du Haut Breda, je me suis dit que c'était le temps idéal à rester sur son canapé, lire un bon bouquin tout en sirotant un chocolat fumant. Pourtant, le matin avant de partir, un message m'annonçait que c'était le temps idéal pour notre étude. 
Je savais qu'il allait y avoir un peu d'immersion en eau froide, mais ça, c'était dans les grandes lignes. Comme dans tout type de contrat, il y avait les lettres minuscules, celles qu'on ne lit jamais. C'est ainsi que, à peine arrivé, j'étais déjà en short, torse nu, sac sur le dos, et que j'ai compris que j'étais parti pour une journée à me les cailler dehors, et que pour la doudoune et le chocolat, il allait falloir y penser très fort, parce que je n'allais pas en voir la couleur.



Durant la journée, toute une bande d'illuminés a arpenté les chemins alentours. Heureusement pour nous, la météo peu clémente nous a évité toute rencontre malencontreuse avec des randonneurs. Sans quoi nous aurions probablement tous fini au poste le plus proche avec plainte d'atteinte aux mœurs. 



Et c'est dans la joie (de loin) et la bonne humeur (sûrement à cause des exercices d'hyperventilation qui nous ont shooté le cerveau, un peu comme les masque à oxygène délivrés dans l'avion avant le crash pour nous faire voir la vie en rose), que nous avons fait des immersions en eau froide, des apnées, des recouvrements sous la neige...

   

Là, présentement, je pense à tout ce que cette étude m'a apporté. J'ai dressé une liste, sur une belle feuille de papier blanc, si j'ai beaucoup d'hypothèses, je n'ai qu'une certitude: travailler dans le froid fait perdre de nombreux centimètres, et nous tous, hommes, sommes d'accord sur ce point. Nos femmes aussi, mais pas sûr que ça leur fasse plaisir (à prendre au sens propre comme au figuré 😂😮)
Et j'ai également une hypothèse, je crois que l'ami (pas sûr de le considérer encore comme tel après tout ce que j'ai vécu 😅) doit être un fervent écolo et que cette immersion en eau froide, c'est une manière détournée de nous faire économiser l'eau. Depuis que je suis rentré, je ne prends que des douches glacées et croyez-moi, je ne suis jamais resté aussi peu de temps sous le jet d'eau.




Côté positif, et sans aucune ironie (pour une fois, je vais rester sérieux) cette expérience est incroyable. J'ai beaucoup appris, notamment au niveau respiratoire. Cette immersion en eau froide est à la portée de tous, et l'avantage de ce stage IceSwitch, c'est qu'il y a un gros travail mental pour déconstruire nos croyances et nous reconditionner pour accepter le froid qui a finalement beaucoup de bons côtés.

Immense merci à Fred Eyber pour m'avoir convié à cette étude ainsi qu'à nos GO Fred Chevalier et Perrine Manissolle.
Comme dit sur le site, "il y aura un AVANT et une APRES Iceswitch"








dimanche 11 mai 2025

Rossignol trail running team

C'est tout frais (ou presque), ça vient de sortir (à peine quelques mois), le Team Trail Running Rossignol débarque dans le monde du trail. A peine déchaussé les skis, j'ai chaussé les baskets pour aller faire un stage avec l'équipe dans le Sud. C'était la deuxième semaine d'avril, je terminais mes dernières heures de cours au plateau des Glières.



L'envie du groupe était d'aller chercher de la chaleur et du soleil. On a été servi: alors qu'il faisait plus de 25° en Haute-Savoie, le thermomètre a difficilement dépassé les 10 degrés du côté de La Roque-Esclapon. Vent, brouillard, un peu de crachin par-ci par-là, juste ce qu'il fallait pour endurcir les corps à peine sortis de l'hiver. 


Pour éviter l'hypothermie, c'est donc tout naturellement que nous sommes allés à la rencontre des sentiers du coin, arpentant les chemins balisés par Onpiste. L'avantage, c'est qu'à part nous et quelques sangliers, il n'y avait pas grand monde dans les environs.




Je sais, vous allez dire que j'en fais un peu trop. Trop, c'est aussi la nourriture qu'on a ingurgité pendant la semaine. Ce qu'il y a de bien quand on vit en groupe, et surtout quand il y a des tablées de gros mangeurs, c'est qu'on n'a aucun scrupule à se remplir la panse. J'ai donc mangé (petit déj), remangé (midi) et reremangé (soir), avec des collations à toutes heures et en tous lieux.



N'allez pas croire que je n'ai fait que du gras. Hormis les baskets, j'avais bien entendu pris mes planches à roulettes. Un régal, à prendre au premier degré. A part quelques portions de goudron à faire trembler la colonne vertébrale jusqu'à en décrocher quelques vertèbres, j'ai croisé à peu près une voiture toutes les dix minutes. Un vrai régal, à pousser le plaisir jusqu'à faire une bonne sortie de 4h sans finir en travers. (Je vais passer celle de 3h de l'avant veille où j'ai fini en rampant).

Ravi de cette première expérience dans un lieu magnifique, en tout cas, s'il y en a une qui s'en souviendra bien, c'est mon amie la balance.


Un grand merci à La Roque-Esclapon pour leur accueil, et place désormais aux dossards sur les sentiers montagnards.


jeudi 10 avril 2025

Mes galères aux Glières

C'était la 34ème. J'avais envie de changement, de faire une sortie différente. Les montées aux Glières par la voie classique, je commençais à en connaître chaque virage, chaque épine de sapin. Il fallait innover, partir un peu à l'aventure. J'avais tablé sur une sortie d'environ 3-4 heures, juste de quoi fatiguer un peu les jambes sans en faire trop. Parce qu'il faut toujours aller sur une progression, que la courbe soit linéaire et pas exponentielle. Pour trois heures, inutile de prendre à manger, parfois, j'aime bien repousser les limites du corps.
J'avais pour idée de partir de la maison, contourner Sous-Dîne, rejoindre les chalets de Balme, monter à Cou, passer le col du Freu, puis col de Spée. Le parcours, je l'avais en tête, inutile de regarder la carte avant de partir.
Le début d'itinéraire a été conforme à mes attentes. Après 2 heures d'effort, je pensais déjà à rallonger lorsque j'arriverais au plateau. C’est au niveau du col du Freu que tout a vraiment commencé. Le chemin que je voulais emprunter était recouvert par la neige, et la pente glacée à 45 degrés n’était pas très engageante. 




J’ai quand même voulu y aller. Sauf qu’à mi-chemin, je me suis rendu compte que j’étais dans un sacré bourbier. Un pas de travers et je me retrouvais à faire le phoque en dévalant la pente jusqu’au replat deux cents mètres plus bas. Seulement cramé au troisième degré si j’avais la chance de ne pas m’emplâtrer contre un rocher ou m’arracher la moitié du corps sur des ronces. J’ai donc eu un moment de lucidité et opéré un demi tour. Utilisant les mains comme des piolets pour essayer de traverser la couche de glace et trouver une prise. Parce que tout le monde sait que si la montée est une chose, la descente en est une autre. Et pour moi le début de la galère. De retour en terrain fiable, j’ai donc changé mes plans de course. Il allait falloir redescendre dans la vallée du Borne, 800 mètres de dénivelé plus bas. 



Bien sûr, j’ai imaginé un plan C, me disant que je pourrais probablement contourner la paroi rocheuse que je voyais devant moi. Et voilà que je m’enfonce tête baissée dans un chemin qui n’existe pas. À partir en glissade sur des pentes tellement raides que même les chamois n’osaient pas s’y aventurer, m’agrippant aux troncs d’arbres pour éviter des roulades jusqu’au bas de la vallée. Quand j’ai atterri dans le lit d’une rivière, à désescalader des rochers de trois mètres, que j’ai fini par trouver un bout de chemin, je me suis dis : là, c’est bon, c’est fini les trucs débiles, tu restes dessus maintenant. J’ai tenu dix minutes. Voyant le temps qui passait, j’ai pris la première à droite à une épingle.




 Une trace d'animaux. 20 minutes plus tard, j’étais en galère, droit dans la pente, j’ai débouché sur une falaise qu’il a fallu escalader. Et l’histoire n’a fait se répéter jusqu’au moment où accroché à une falaise à 5 mètres du vide, je me suis dit pour la énième fois « MAIS T’ES VRAIMENT TROP CON ! »

Mon tracé final


Bien sûr j’ai fini par arriver au plateau pour terminer ma 34ème montée, après plus de 5h30 d'effort. Ventre vide. J’ai donné mon cours de ski. L’histoire aurait pu se terminer là. Au départ et j’avais prévu de redescendre en courant avec un pote. Bien sûr, je lui ai dit que j’étais pas en état. J’avais les jambes en vrac et l’estomac qui criait famine. Il a quand même insisté. J’ai fini par craquer. Oui, je suis rentré à pattes avec lui.
Pas de doute, j’ai un mental de chips.

Gières challenge: le bilan
35 montées (dont 3 en ski à roulettes)
Montées la plus courte: 12,5km
Montée la plus longue: 35km
Montées la plus rapide en temps: 1h30 (14km)
Montée la plus longue en temps:5h36 (34km)

Pas sûr d'arriver à faire mieux les prochains hivers 🤪

mardi 1 avril 2025

La der aux Saisies

Dimanche, c'était ma deuxième sortie classique de l'année. Et mon deuxième dossard dans ce style, par la même occasion.
Comme le dit le dicton, le classique, c'est fantastique. Surtout lorsqu'il fait vingt degrés, que la neige brasse jusqu'à mi-cuisse, que les bâtons s'enfoncent à moitié, que le rendement donne l'impression d'être un papy sur les skis. D'un autre côté, papy sur les skis, c'est un peu "vis ma vie"...
Je ne pourrais pas parler d'un départ prudent, étant donné que devant, il n'y avait que des avions de chasse (championnat de France oblige), et qu'en plus, ce n'était qu'un dix bornes. 
J'ai fait une belle séance d'hyperventilation hyperlactique. Si vous ne comprenez pas ces termes techniques, ayez pour image la carpe en manque d'oxygène dans une eau à trente degrés qui essaie tant bien que mal de gober l'air à la surface. Ben voilà, la carpe, c'était moi. 
Alors oui, j'aurais pu rester à la maison, mais étant donné qu'il fallait clôturer la saison, je ne pouvais pas trop y couper. Et puis, fallait sortir un peu le bonnet orange, en manque d'adrénaline sur cette fin de saison.
J'ai fini 16ème. Allez, on va pas faire le difficile, il y a encore du beau monde derrière ;o)

C'est donc l'heure du bilan.
Ma plus faible saison en terme de ski, même pas 1000km au compteur. Pourtant, les résultats ont été très corrects, avec 3 podiums en longues distances, 2 victoires en grands prix, une 4ème place à la Foulée Blanche, 5ème au général du Marathon ski tour, même si la Transju restera comme la grosse déception de l'année (et puis un peu le marathon des Glières, mais je ne suis plus à une 2ème place près 😂)

Et puis...
C'était la der des der, comme on pourrait dire.
Je range définitivement le dossard et le bonnet orange, il est temps de passer à autre chose.
Il faut bien une fin à tout.

Je pourrais dire que je vous ai bien eu, mais vu qu'on est en avril, un 1er qui plus est, ma blague fait un "plouf" car j'imagine que personne n'y a cru.
Je suis un peu comme Obélix, le dossard, je suis tombé dedans quand j'étais petit. Impossible de décrocher.
Mais ça, je l'ai probablement déjà dit. 
Je radote, la vieillitude, me direz-vous...


Merci au Team Nordic Expérience pour la préparation des skis et à tous mes partenaires qui m'ont accompagné cette saison:





lundi 17 mars 2025

Marathon des Glières, pour la huitième fois !

Je pourrais m'arrêter au fait que j'ai aujourd'hui 20 22 30 35 (allez, va pour 40) 44 ans. Un nombre à deux chiffres, deux chiffres identiques, multiples de deux. 
Je pourrais dire que j'en étais à ma 24ème montée à pied lors de mon challenge des Glières (inutile de vous décomposer, ça coule de source).
Mais ce serait trop facile, on pourrait mettre ça sur le hasard.

Je crois qu'il faut remonter à la génèse pour comprendre. Pour accepter. 
Je suis né en février, deuxième mois de l'année, dans le 2ème millénaire. Un nombre à quatre chiffres. Inutile de rappeler que 4 = 2 + 2
Vous allez probablement me dire que ce n'est qu'une affaire de chiffres. En pleine réflexion, je suis passé devant un miroir. Face à face avec moi-même. Et là, j'ai compris.
Si j'avais un bras droit, j'avais également un gauche de l'autre côté. Deux bras, donc, pour mettre mon corps en équilibre. Vous me direz peut-être qu'au bout de chacun pendait cinq doigts, mais il y avait une main pour les tenir, pour finir sur un multiple de 2.
Bien sûr, j'avais une tête, mais qu'y avait-il de chaque côté ? Une oreille, la première à droite, la seconde à gauche. Deux yeux, deux sourcils, deux joues...
Un nez mais deux narines. Une bouche mais deux rangées de dents. Je n'avais pas un, mais deux poumons. Même mon cœur était séparé en deux parties, comportant chacune deux cavités.
Peut-être me dira-t-on que je suis pointilleux, que je cherche des vérités dans les hasards, mais non, rien du tout! 
Mes parents, tiens, même mes parents s'y sont mis et ont eu la bonne idée de me faire naître en second.
Alors oui, là, sincèrement, je crois qu'il n'y a plus rien à faire, c'est une question de mauvais alignement de planètes.
Je suis cantonné à finir 2ème au Marathon des Glières.

Ça s'est encore joué au sprint. Au jeter de pied. Quelques centimètres. Si ça se trouve, à peine 2.
On s'en fout, j'ai quand même fini 2ème. Ma 8ème fois au Marathon des Glières.
En rentrant, j'ai décidé de vider ma peine en sifflant des bouteilles. Il n'y avait plus qu'à se rabattre dans l'alcool pour dissiper mon mal. Pas de bol, je n'avais que du cidre doux à 2%.
J'ai fini sur les toilettes avec une bonne colique avant d'avoir pu être saoul.

Décidément, quand l'Univers y met du sien, on peut plus lutter...





Par contre, on m'aurait donné un 2ème cerveau avec un peu plus que 2 neurones, peut-être que j'aurais pu conjurer le sort...