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mardi 3 octobre 2023

8ème au Trail des Aiguilles rouges

Il fait nuit noire, il est cinq heures du mat. Environ 4 degrés. J'ai dormi dans la voiture, et là, j'attends sagement qu'on me donne mon dossard. La personne en face de moi regarde ma carte d'identité, regarde ensuite sur sa feuille le numéro de dossard attribué, numéro 460. Les dossards étant triés dans l'ordre croissant, elle va rapidement dans le milieu du tas, trouve le 458, le 465 (les autres ont déjà été distribués), mais pas de 460. Bon, elle élargit la recherche, passe en revue tous les 400 restants, puis élargit encore à tous les dossards. Cinq minutes plus tard, pas de trace du 460. Derrière moi, les coureurs s'impatientent, une autre personne vient à la rescousse pour satisfaire les coureurs, et moi j'attends. Un nouveau tri plus méticuleux, l'horloge tourne, je propose de regarder, pendant ce temps, mon interlocutrice va regarder dans les dossards annulés s'il y a trace du mien. Et moi, je me dis que quand ça commence comme ça, c'est quitte ou double. Soit je vais faire une course de folie, soit ce sera un jour sans.

Le départ approche, je commence à me demander si je vais pouvoir y être, et au dernier moment, l'organisation réussit à faire le nécessaire pour m'attribuer un dossard. Je file à la ligne de départ en me disant que l'échauffement, ce sera pour une prochaine.

Le départ est très rapide, je reste sage, la course sera suffisamment longue pour accélérer ensuite. Cinq ou six cents mètres de dénivelé plus tard, j'entame la descente sur Servoz. Je passe le premier ravito en 8ème position. J'attaque ensuite la longue montée qui me mènera au Brévent, les sensations sont bonnes, je double quelques concurrents, la 3ème place est à moins de 10 secondes, j'entrevois déjà le podium final. 

Ensuite... plus grand chose. Lente agonie. J'essaie de manger, en me disant que ce n'est qu'un vide passager. Dans le trail, il y a toujours des moments "sans". Je me fais courser par deux énormes patous qui sont sortis de leur enclos et manquent de m'arracher les mollets. Plus loin, j'arrive dans la partie technique, du caillou à tout va. Je prends un peu plus de temps au 2ème ravitaillement, un concurrent me rattrape, je passe 6ème. J'essaie de continuer à courir dans les portions montantes, mais les jambes ont du mal à suivre. Les descentes commencent à devenir laborieuses elles aussi. Je me refais doubler. 7ème. Il faut faire un crochet pour profiter du dernier ravito. Je ne suis plus à une minute près. Je me fais à nouveau doubler. 8ème.

Vient la dernière portion. "Vas-y, lâche tout" me dit-on. Chamonix est au-dessous, je me dis que j'y suis presque. Sauf que, n'ayant pas étudié le profil, je me rends vite compte qu'il y avait quelques cerises supplémentaires au gâteau. Des petites montées (interminables) qui font bien mal aux jambes.

Je franchis -enfin- la ligne d'arrivée, plus 45 minutes après la tête. En me disant "ça, c'est fait".

Dans le Trail, il faut parfois savoir rester humble. Et se contenter d'avoir mal aux pattes. C'est déjà pas mal.


Copyright TAR


Pour cette épreuve comme toutes celles à suivre, je porterai les couleurs de l'association "A chacun son Everest", qui œuvre pour les enfants atteints d'un cancer ainsi que les femmes atteintes d'un cancer du sein. N'hésitez pas à aller faire un tour et faire un don, si le cœur vous en dit.

Côté course, prochain grand objectif: le Grand Trail des Templiers.


mercredi 13 septembre 2023

Mon échappée belle - 2ème partie

Une fois l'annonce de la réduction de l'épreuve digérée, nous sommes allés prendre nos quartiers avec Isa. Le réveil était programmé à 3h45. Le seul souci, c'est que notre chambre d'hôtel était sous les combles, qu'il n'y avait pas de clim et qu'il faisait plus de 35 degrés à l'intérieur, sans possibilité de créer le moindre courant d'air. J'avais emprunté une clim transportable au cas-où, mais elle faisait un bruit d'avion, donc inutilisable dans la petite chambre. Ce fut une nuit blanche, j'aurais voulu écrire que j'ai rêvé de cailloux, mais il aurait pour cela fallu dormir. A défaut, j'ai donc pensé cailloux, et plutôt deux fois qu'une. 
Je me suis levé avec les étoiles, le ciel était dégagé, pas l'ombre d'un nuage annoncé. Vizille était en ébullition, les coureurs venaient de partout, certains prolongeaient leur nuit sur un matelas dans le gymnase. Moi, je n'avais qu'une hâte, que le décompte du départ soit donné, dans une touffeur hallucinante. A quatre heures et demie, il faisait déjà plus de 25 degrés. Je savais que la course allait être difficile.
Vint le moment tant attendu: cinq, quatre, trois... La foule est partie en trombe, les deux kilomètres de plat ont été avalés en un rien de temps, à plus de seize à l'heure. Puis les premiers pourcentages sont arrivés. J'avais le sourire aux lèvres, juste heureux d'être là, dossard accroché au short.

Au premier ravitaillement d'Arselle, j'étais en tête. Isa avait galéré pour trouver la route, elle venait tout juste de déballer les affaires. L'aube se levait lentement sur les Belledonne, donnant comme toujours cette atmosphère irréelle des courses au petit matin. Deux minutes d'avance au Lac Achard, j'étais déjà trempé de la tête aux pieds, transpirant comme jamais.


col de la Botte, copyright le Dauphiné


Deux cols et une descente plus tard, j'étais rejoint par un Espagnol. Je ne le savais pas encore, mais nous allions effectuer un chassé-croisé pendant plusieurs heures. Lacs Robert, lac Léama, lac Longet... Le panorama était à couper le souffle, je l'avais encore en mémoire de ma dernière tentative, trois ans auparavant. L'avantage d'un Ultra, c'est qu'on a le temps d'observer malgré l'enjeu de la course. Plus encore sur l'Echappée Belle, qui se court à faible allure, même si à ce moment, le caillou me laissait encore à peu près tranquille.
C'est au refuge de la Pra que les choses sérieuses ont commencé. Et que j'ai eu mon premier coup de fatigue, dans la montée de la croix de Belledonne. Je me suis dit alors: pense à Isa. A son combat de tous les jours, mille fois plus intense que le mien.
En arrivant vers le sommet, un bénévole m'a dit: va toucher la croix, ça porte bonheur. Je ne suis pas très grigri, mais j'ai fait le détour. Je n'étais pas à trente secondes près. Sur la descente, je reviens lentement sur le premier. Au refuge Collet, nous repartons ensemble.

Du caillou, encore du caillou, toujours du caillou. A tel point qu'à certains endroits, il n'y a plus de chemin. On navigue à vue, en zigzagant de gauche à droite, sautant de pierre en pierre, de rocher en rocher. Concentré sur les pieds comme jamais, pour ne pas se faire une cheville.

Physiquement, je piochais dans les montées. Mais pour une fois, les descentes m'étaient salutaires. Ce que je perdais dans les montées, je le reprenais à la descente. En tête, deuxième, en tête, deuxième... Au dernier ravitaillement du Habert d'Aiguebelle, Isa était là, heureusement d'ailleurs, j'ai pu lui piquer un bâton pour remplacer celui que je venais de casser entre deux cailloux.
Plus loin, j'ai entendu une voix derrière moi: "ça te dirait qu'on arrive ensemble?". Mon collègue Espagnol m'avait repris. Nous avions encore près de trois heures de route, près de vingt minutes d'avance sur notre plus proche poursuivant. Nous étions en course, mais moi, finalement, ça m'allait d'arriver à deux.
Col de la Vache, lacs de Sept Laux, tout s'est fait en mode entraînement. Le plus curieux, c'est qu'à partir du moment où nous avons décidé d'arriver ensemble, c'est comme si le corps avait relâché la tension. Les cailloux m'ont paru plus gros, les descentes plus laborieuses. C'est dingue comme le mental peut jouer des tours.
L'avantage, c'est que j'ai pu savourer. Cette première belle victoire sur un grand Trail, qui plus est l'échappée belle. Même avortée. C'était peut-être un fait exprès. Parce que je serai obligé d'y retourner. Pour terminer d'une traite -enfin- la grande traversée. Même si dix minutes après avoir passé la ligne, j'ai eu un très gros coup de chaud, le thermomètre affichant près de trente degrés.

podium avec l'Espagnol Tejada Ocejo
copyright le Dauphiné


Merci à l'organisation pour cette invitation.
Merci Isa pour ton aide malgré les circonstances, cette victoire est aussi la tienne.

mercredi 6 septembre 2023

Mon Echappée Belle - première partie

La première partie, elle remonte à 2020. A cette époque, je me lançais dans l'Ultra. Une première tentative dans les Belledonne. En 2019, je faisais mes premiers pas dans le trail, deux 25km, et puis la SaintéLyon. Et puis... c'était tout.

La suite, vous la connaissez. 125km, et puis le cerveau a disjoncté. Il en avait marre de tous ces cailloux, avalés jusqu'à l'indigestion. Je me suis dit que cette course n'était pas pour moi. Trop long. Trop dur. Les cuissots n'avaient pas tenu, le cerveau avait déraillé. En redescendant du col de la Perche, je m'étais dit: plus jamais. J'en étais convaincu, personne n'allait me faire changer d'avis.

Sauf moi. Trois ans plus tard, la cervelle avait digéré, la douleur avait été oubliée, j'étais de nouveau prêt. Et puis, comme on dit, il n'y que les cons qui changent pas d'avis. En rentrant du Canada, lorsque j'ai vu dans ma boîte mail l'invitation pour remanger du caillou, je n'ai pas hésité longtemps. D'autant plus que je n'aime pas rester sur un échec. Il m'a fallu une minute pour cogiter, la décision était prise, j'allais retenter l'aventure dans les Belledonne. Même si physiquement, j'étais bien loin de mes préparations lorsque j'étais en carrière sportive, le mental était présent: j'avais une solution imparable pour me préparer à la course: faire des chantiers. L'échappée Belle, tout le monde le sait, c'est un véritable chantier. Alors rien de mieux que de continuer dans la lignée: terrassement, coulage de dalle, isolation. J'avais du boulot à la pelle, et rien de mieux que de travailler à l'extérieur en pleine canicule pour me mettre en situation de course.

A coups de pelles et de grandes transpirées jusqu'à l'avant veille au soir, j'étais fin prêt pour ma bambée. Pour ne rien laisser au hasard, je suis quand même allé reconnaître le dernier morceau avec Cédric, mon chocolatier préféré et fournisseur de Cr'oc&Go. Un petit 50 bornes pour savoir à quoi allait ressembler l'arrivée à Aiguebelle.


Attention, photo codée... Allez-vous réussir à la décripter?...


En arrivant à Vizille, la veille de l'épreuve, le thermomètre affichait 42 degrés. Même si la météo annonçait quelques orages, j'étais assez confiant sur le déroulement de la course. Le premier coup de tonnerre est pourtant arrivé très tôt: à 18 heures, l'organisation annonçait une épreuve raccourcie. Les prévisions étaient plus mauvaises que prévues, et il fallait jouer la sécurité. Une décision difficile à prendre, mais il fallait en prendre une et tout le monde le sait, il faut savoir rester humble devant les forces de la nature.

Une course réduite de moitié, mais la plus belle moitié, et probablement la plus dure. De toute façon, ça ne changeait rien pour moi, j'étais prêt à en découdre, d'autant plus qu'Isa avait accepté de m'accompagner pour encouragements et ravitaillements. J'avais là mon assistance personnelle de choc.





lundi 28 août 2023

Une 6000D et un KV du Criou pour se remettre en mode montagne

Après un passage dans l'Ouest, à faire des globules à l'Océan (oui, je sais, les globules à 0m d'altitude, ça ne s'est jamais fait, mais faut bien que quelqu'un s'y colle un jour), j'ai mis le dossard à la 6000D. Bien obligé, avec l'objectif Echappée Belle qui se profilait fin août et avec exactement 2 sorties à pied dans les montagnes en juillet, fallait remettre les cuissots en mode montée/descente. Je ne croyais pas si bien dire, la 6000D, c'était exactement ça: en gros une montée, puis une descente. La 6000D, je la connaissais de nom et même si avant de me lancer dans le Trail je croyais qu'elle faisait 6000 de D+, je savais qu'elle restait un gros morceau avec ses 3600 de D+/D-. Un gros morceau surtout pour mes cuissots en manque de descente. 

Le départ a sonné à quatre heures. Quand on fait du trail, on sait que les nuits risquent d'être courtes. Et les journées, parfois trèèèèès longues. 

Après avoir limité les dégâts dans la montée (5ème et pas trop loin de la tête au sommet), j'ai entamé la descente. Interminable. J'ai pataugé mes foulées, vu les minutes défiler, une vingtaine au total sur l'ensemble du profil descendant. Pas de quoi faire le fier, j'ai bien cru que je ne verrais jamais la banderole d'arrivée. Je passe la ligne en 7ème position, en titubant, me demandant comme souvent dans ce moments: mais qu'est-ce que je fous la?




Pour la suite, quelques jours de récup (à me coltiner un petit Virus attrapé sur les pentes escarpées de la Tarentaise. Pas de doute: la montagne, ça vous gagne!), puis une bonne semaine d'entraînement en vue de mon gros morceau fin août, avec en point d'orgue de cette semaine volume, un retour sur un format sur lequel je me suis longtemps cantonné: le Kilomètre Vertical (cette fois-ci sur celui du Criou). 


Pour les sensations fantastiques, on repassera, mais je limite la casse avec une 4ème place. Les poumons ont brûlé, les cuissots ont cramé, j'ai fini vidé, mais pour ceux qui connaissent l'exercice, difficile de finir autrement ce type d'épreuve, aussi court soit-il (oh, à peine 2km).


Âmes (et cuisses) sensibles s'abstenir

Le lendemain, je ne pouvais plus courir, mon tendon d'Achille grinçait. Paraît que la tendinite est l'une des plus grandes amies des traileurs. Ma foi, je n'étais plus à ça près...

Enfin voilà, j'en avais terminé avec ma super prépa pour mon Echappée Belle.

Et j'ai réalisé que j'étais bien loin du chantier prévu dans quelques jours. Qu'il était loin, le temps où je faisais du sport à longueur de journée.


lundi 31 juillet 2023

Passe passe au Trail de Fort Boyard

De passage à Oléron, je n'ai pu résister à l'appel du dossard. Un peu fainéant (vacances...), j'ai opté pour le petit parcours, un 10km dans les dunes. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, surtout lorsqu'il est vieux et qu'il vient des montagnes.
En deux temps trois mouvements, et surtout quelques grandes enjambées, je pensais l'affaire pliée. Mais croyez-moi, courir dans les dunes, même s'il n'y a que 50 mètres de dénivelé au total, ce n'est pas une mince affaire. Vous avez tous déjà vécu l'histoire, lorsqu'on trottine dans le sable, il y a cette curieuse impression de faire marche arrière. Pourtant, j'ai bien essayé d'aller de l'avant, me penchant de tout mon corps vers la ligne d'arrivée pour éviter la fuite en arrière.
Mais voilà qu'après avoir mené mon affaire (presque) d'un bout à l'autre, je me fait doubler au sprint (un jeune caneton, me direz-vous), et voilà que pour une seconde, je me retrouve une nouvelle fois sur la deuxième marche. 
Avec du recul, il m'aurait fallu des pattes palmées...
Quoi qu'il en soit, rien ne vaut une bonne transpirée!
(Et quelques huitres à l'arrivée)




vendredi 7 juillet 2023

Petit tour au Trail des passerelles de Monteynard

On était dimanche. J'avais un train à prendre du côté de Monteynard. Enfin, façon de parler, le train c'était une histoire de baskets, un 30km pour se mettre en jambe en ce début de journée dominicale.
J'étais en train de rouler la tente, de ranger le sac de couchage. Pour ne pas changer les bonnes habitudes, j'avais planté ma toile à l'orée d'une forêt, j'avais du bol, j'avais pu faire la grasse mat', le réveil n'a sonné qu'à six heures.
Une heure plus tard, je tendais le pouce au vent pour me rendre au départ, situé à 15km du point d'arrivée. Ensuite, l'heure d'après, je me suis collé aux murs de l'Église du village. Non pas pour prier, mais ça caillait drôlement.
Une nouvelle heure a passé avant le départ. Coup de sifflet du contrôleur. J'ai pris le train en marche, pressé d'en découdre. Devant, il y avait une jeune locomotive qui valait 29mn au 10 000, j'ai laissé filer. Même si je suis parfois tête brûlée, il m'arrive (parfois) d'être raisonnable, on va mettre cela sur le compte de l'expérience. L'âge doit avoir du bon, hein, papy... (Papy: Moi, je précise).
Au bout d'un km, j'étais dans le 2eme wagon. 15km plus tard, à l'entrée du tunnel, j'avais déjà 2mn de retard sur le TGV. Un tunnel un vrai, à prendre au premier degré. J'ai baissé la tête et m'y suis engouffré, me voûtant inconsciemment malgré les 2 mètres de hauteur des arches. Je devais être géant dans une vie précédente, ceci explique cela, car ce n'est pas avec mon mètre soixante seize et demi (j'y tiens à ce demi, surtout à une table en terrasse de café) que je risquais de me cogner la tête au plafond. Regrettant presque de ne pas avoir une visite guidée de ce passage minier (croyez le ou non, à un moment, j'étais à l'arrêt, cherchant mon chemin, croyant que j'étais dans un cul de sac).
J'en suis sorti quelques instants plus tard, complètement déboussolé. Croyant avoir traversé la montagne, j'étais en fait sorti à un mètre de l'entrée de la grotte. Et pourtant, ours que je suis, les grottes, ça me connaît. 
Un "Vas-y papy, fonce!" scandé par un fervent supporter m'a fait tourner la tête, j'ai cru qu'un concurrent m'avait rejoint, mais non, ce papy-là m'était bien adressé. 
Remis dans les sens du rail, j'étais parti pour le dernier tronçon, bille en tête, espérant faire honneur à mon dossard 1 en respectant la logique du dossard. 
Le gros morceau de la course, mais papy, à ce moment, il commençait à fatiguer. Un enchaînement montées-descentes dans lequel je n'ai pas réussi à tirer mon épingle du jeu. Au bout de 2h30 d'effort, je suis finalement arrivé en gare (de la Mure), fatigué mais heureux.
Si je dois retenir une chose (hormis le parcours magnifique), c'est l'accueil extraordinaire que m'a réservé l'Organisation. Alors un grand merci pour ce beau dimanche, je vais de ce pas réserver mon billet pour une prochaine édition!
Et le demi, j'y ai bien eu droit à l'arrivée 😉



Copyright le Dauphiné

samedi 10 juin 2023

MaxiRace 2023, 16ème

 L'occasion était trop belle pour la laisser passer. Une course à quelques kilomètres de la maison, ça ne se refuse pas. Un premier dossard sur du long depuis deux ans, j'y allais avec envie et surtout, prendre du plaisir pendant la course. Oui, faut être un peu barge pour prendre du plaisir pendant des heures de course, mais c'est comme ça, on ne se refait pas. J'avais fait quelques belles séances de course à pied en préparation, et l'envie y était, c'est le moins qu'on puisse dire.

La veille, je suis allé dormir sur Annecy. Enfin, dormir, c'est un bien grand mot, parce qu'avec un départ à 2h45, avec l'excitation du départ, difficile de fermer l'oeil. J'ai enfourché mon biclou à 2h pour traverser la ville, l'ambiance était assez particulière, les coureurs sortaient de partout pour converger vers le Petit Port, croisant en même temps les fêtards bien imbibés qui faisaient la fermeture des bars. A ce moment, j'avais le sourire.

Le sourire, j'ai commencé à le perdre deux heures plus tard, après la descente du Semnoz. Pourtant, je n'étais pas parti trop fort, assez content de ma gestion de l'effort. Dans le top 10 à ce moment, à quatre minutes de la tête au point d'eau de Saint-Eustache (km30 environ), la suite a été plus compliquée.

J'avais deux objectifs, le premier étant de terminer la course sans avoir de problème physique ni musculaire. En mémoire ma CCC de 2021 qui a été un véritable calvaire. Le deuxième, celui de prendre du plaisir, m'aurait sûrement permis de rallier plus rapidement le départ à l'arrivée. Il m'a fallu un peu moins de dix heures pour boucler la boucle (16ème place au final), on va dire qu'à défaut d'un bon résultat, j'ai travaillée mon mental.

Pour la petite histoire, j'avais lu que tous les coureurs qui passaient sous la barre des 10h20 recevaient une petite prime financière. Du coup, c'était devenu l'objectif de fin de course. Sauf qu'à l'arrivée, on m'a annoncé que la prime s'arrêtait au 15ème. Je me suis fait doubler dans le dernier km 😭Il y a des jours, comme ça...

Quoi qu'il en soit, s'il y a une chose merveilleuse dans ces courses avec départ de nuit, c'est l'ambiance du départ avec toutes ces lampes allumées, et plus encore, le réveil de la nature à l'aube. Pas de doute, je remettrai le dossard l'an prochain sur cette MaxiRace, on va dire que cette année était en mode découverte ;o)