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lundi 28 janvier 2013

Forminator... le retour ?!

Moi, j'avais cherché partout. Dans les placards, sous la table, dans la voiture. Dans la cave, au fond du lit, dans les tiroirs. Partout. Ensuite, me voyant en plein désarroi, les copains s'y sont mis aussi de leur côté. J'ai même reçu des messages des contreforts du Vercors. Chaque fois que j'entendais le bip des messages du téléphone, j'ouvrais le texto, l'estomac noué.
"Non, désolé, on a cherché partout mais on ne l'a pas trouvée"
C'est là que je me suis dit que je ne pouvais pas l'avoir perdue, ni même oubliée. J'ai alors étudié une autre piste. En allant skier sur mes traditionnels tracés de fond, j'ai commencé à me poser de sérieuses questions. Je regardais du coin de l'oeil les autres skieurs. J'essayais de suivre ceux qui me paraissaient aller un peu trop vite, trop fort, en me disant que c'était peut-être lui, ou alors elle. Ben oui, si je ne l'avais pas perdue, on me l'avait forcément volée. 
Un jour, j'ai vu un gars, qui me paraissait pas clair. Il skiait trop vite à mon goût.
-Eh, toi ! j'ai fait.
Il s'est retourné, le regard interrogateur.
-Rends-là moi ! lui ai-je crié.
-De quoi ?
-Fais pas l'innocent.
J'ai pris un air menaçant, j'ai montré mon poing. Je n'ai pas mis longtemps à repartir. Avec un oeil au beurre noir. Bon, c'était pas lui. J'ai ensuite croisé une femme. Suspecte. Très suspecte. Quand j'ai eu la marque de sa main sur ma joue, j'ai compris que je m'étais à nouveau trompé et qu'à force, j'allais y laisser ma santé.
Ensuite, ça a été les grandes désillusions. Des gens ont commencé à m'appeler pour me dire qu'ils l'avaient trouvée. Imaginez, j'étais heureux comme tout. 
Sauf que... j'ai eu la totale: le carré, le rond, le triangle. Le trapèze et tout le reste. L'ensemble de la géométrie y est passée. Ensuite, ça a été au tour des croquis me représentant. Et là, j'ai eu le droit à tous les aspects possibles et inimaginables. Grand nez, petits pieds, oreilles en choux-fleur, oeil de cyclope...  Un autre jour, le facteur m'a livré un colis. Là, je me suis dit, c'est elle. Ça ne peut être qu'elle. Mais non, fausse joie, c'était juste celle des skis (*cf explication en bas de page).
A la fin j'étais désespéré, la mort dans l'âme. Pour moi, il n'y avais plus rien à faire. Pourtant hier, je suis allé faire une course, la Foulée Blanche. Et curieusement, pendant la parcours, j'ai senti qu'elle revenait. Doucement, gentiment. Et puis j'ai fini 3ème. 
C'est là que j'ai compris que, tranquillement, ma forme était en train de revenir...


(* pour ceux qui ne connaissent rien au ski, une forme est aussi un objet long qui sert de réceptacle pour les skis, de manière à pouvoir farter convenablement son matériel.)


jeudi 24 janvier 2013

Avis de recherche


Je ne sais pas quand je l’ai perdue. Perdue, partie, volée, oubliée, tout se vaut, une chose est sûre, un matin, je me suis réveillé et elle n’était plus là. Pourtant, sans elle, j’ai l’impression d’être impuissant. Nous sommes faits pour nous accorder, elle et moi. C’est elle qui me permet d’aller vers l’avant, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort. Mais je le lui rends bien. De toute façon, avec moi, ça a toujours été donnant donnant. Et puis voilà, depuis quelques jours, impossible de remettre la main dessus. Je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir changé mon comportement, je suis resté fidèle à moi-même. Très honnêtement, je ne comprends pas. Encore, si j’avais été rustre, passe encore pour le mot de travers dans un instant de colère, mais là, rien de rien. Je ne cesse de repasser en boucle le cours des évènements. Je reviens sur mes pas, dans l’espoir de la croiser, de nous retrouver. Si elle est partie de son plein gré, je ne sais pas ce qu’elle attend pour revenir. Inutile d’avoir peur, je lui réserverai de toute façon le meilleur des accueils. Je suis un gentleman, pas de doute là-dessus.
On me dit que ce sont des choses qui arrivent, que je n’ai pas à m’en formaliser, que si elle est partie, elle reviendra sûrement. Mouais, c’est ce qu’on dit. Moi, je suis un pragmatique, les théories, je laisse ça aux autres. En tout cas, s’il y a une chose que je déteste, c’est d’être devant le fait accompli. Sans oublier l’incertitude, celle qui vous ronge, vous torture. Les questions m’oppressent, j’en dors mal la nuit. Ça aussi, c’est terrible. Se réveiller au beau milieu de la nuit, voir les chiffres de l’horloge tourner, l’heure défiler, le cerveau en ébullition.
Oui, je sais, je n’ai pas d’horloge, mais ce n’est pas une raison. Je suis tout de même en proie à ces insomnies presque quotidiennes, et c’est dur à vivre. Le matin, j’ai le regard hagard, les yeux pochés, je me sens mou, sans énergie. Je traîne la patte, je n’ai pas faim, je ne suis pas dans mon assiette. Mais je n’y peux rien, je ne peux qu’attendre et chercher.
Alors je m’en remets à vous. Si jamais vous la croisez, si jamais vous la trouvez, dites le moi. Vous aurez droit à toute ma gratitude, voire, pourquoi pas, une prime extraordinaire. Et si jamais vous me l’avez prise par mégarde, autrement dit volée, je vous assure que je ne vous en tiendrai pas rigueur. On vol parfois à l’insu de son plein gré. Parlez-en autour de vous, faites une belle chaîne de solidarité, partagez ce message.
Mais, de grâce, quelles que soient les conditions de retour, je vous en prie…
Rendez-moi ma forme !
(Que nous puissions, vous et moi, rêver encore un peu ;o) )


lundi 14 janvier 2013

L'exception qui confirme la règle

J'étais plein d'orgueil. Je me voyais déjà auréolé d'une troisième couronne de suite, faisant valoir le proverbe, grimpant sur la plus haute marche du podium. Je suis parti course gagnée d'avance, volant sur les skis, filant vers la victoire à grandes enjambées, levant les bras une nouvelle fois en franchissant la ligne. Mais ç'aurait été oublier que le sport n'est pas une science exacte. Que l'on a beau faire et refaire maintes fois le scénario dans sa tête, lorsqu'on a un dossard sur les épaules, lorsque le chronomètre s'emballe, il n'y a plus de vérité. Parce que le sport n'est pas une science exacte, j'apprends une nouvelle fois que les prévisions sont inutiles, que l'effort est parfois ingrat, et que les heures d'entraînement s ne trouvent pas toujours récompense lorsqu'on passe sous la banderole d'arrivée.
Je suis passé à côté de ma course. Complètement. Ce sont des choses qui arrivent, ce n'était pas la première, ce ne sera pas la dernière. Ça fait un peu mal. Aux jambes, et puis aussi un peu à l'égo. Et surtout au portefeuille. Pensez bien, avec tout l'argent qu'il y a dans le ski de fond, j'avais misé toute ma fortune sur ma victoire, et ce faisant, j'imaginais vivre heureux jusqu'à mes cent ans.
Mauvaise nouvelle, j'ai tout perdu, et je vais devoir encore trimer quelques années en faisant le guignol par moins vingt, avec un collant, un bonnet et un dossard.
Mais la bonne nouvelle, c'est que... 
J'aime ça ! 


lundi 7 janvier 2013

Bonne année !

Aïe. On vient d'entrer en 2013. A priori, on devrait dire: bonne année ! Sauf que là, c'est 2013. Et 13, il paraît que ça porte malheur. J'ai bien dit: il paraît.
Je n'ai jamais été fétichiste. Non, vous imaginez bien, dans ce monde, ce serait de la folie que de l'être. Si je l'étais, à ce moment-là, je serais en train de vous écrire de ma grotte. Loin, très loin de la surface de la Terre. Parce qu'en 2012, c'était la fin du Monde. Oui, les Incas l'avaient prédit. J'aurais donc soigneusement préparé une retraite en lieu sûr, dans un bunker enfoui sous des tonnes de mètres cubes de terre. J'aurais préparé un potager, fait pousser des légumes. Et aussi un peu d'herbe qui fait rire, pour passer le temps, et personne ne m'aurait fait la morale vu que j'aurais été tout seul dans ce bas monde. J'aurais pris mes skis avec moi et les aurais accroché au mur, pour me souvenir de ce bon vieux temps où je faisais des courses sur ce machin blanc qu'on appelait neige. J'aurais sorti des tas et des tas de cahiers de brouillon et j'aurais écrit des centaines d'histoires. Des belles, bien écrites, qui auraient sans aucun doute eu le Nobel, le Goncourt et le Pullitzer. J'aurais ensuite tout brûlé pour me réchauffer, parce que là-dessous, sans chauffage, je me serais bien caillé. De toute façon, mes histoires, elles n'auraient pas servi à grand-chose vu que j'aurais été le seul à pouvoir les lire.
Et puis j'aurais fait comme Noé, en mettant de côté des couples de chaque espèce pour reconstruire ensuite le Monde. Sauf qu'à la fin, j'imagine que je me serais fait bouffer par le requin en voulant prendre un bain ou alors par un lion qui auraient eu une dent contre moi. Et tout ça aurait servi à quoi ? A rien.
Quoi qu'il en soit, 2013 n'aura pas changé grand-chose. Je fais toujours du ski, j'habite toujours dans une grotte dans les montagnes, il y a encore de la neige dans les montagnes, je me réjouis d'un plat de pâtes (le tout, c'est de bien l'agrémenter), je guette tous les dimanche la boîte aux lettres pour voir si j'ai obtenu le Goncourt, je m'extasie dans les journaux des grandes découvertes de l'homme (il paraît qu'on a marché sur la Lune?!). 
En somme, je suis heureux et je vous souhaite de partager ce même bonheur pour 2013.

PS: Un conseil à mes amis sportifs, surtout, éviter de trop réfléchir, un cerveau est lourd et plus on est lourd, moins on va vite!
PSS: les Incas, c'étaient vraiment de sales menteurs...