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samedi 23 novembre 2013

Tunnel Scandinave

Bon...
Re-bon...
Et puis re-re-bon...
Ne vous y trompez pas, bon, ce n'est pas ici l'adjectif qui pourrait qualifier mon résultat, mais une interjection simple, signifiant que je ne sais pas par où commencer. Alors voilà, je me suis rendu dans le Nord pour les premières courses FIS de la saison (et j'y suis encore). J'aurais bien voulu trouver un soupçon d'aide auprès du coach du Team HSN, mais c'était un peu compliqué, alors je me suis débrouillé.
Le classique ne m'a pas réussi, et malgré l'aide sur place de Swix Suède, je n'ai pas réussi à trouver la bonne alchimie pour transformer mes skis en bêtes de course, j'ai donc eu l'impression d'être une bête de foire, et que le temps a été long. Long comme un tunnel auquel je n'ai pas vu le bout (cf  photo de Nils Louna, attention, elle n'est pas truquée, on passait réellement dans un tunnel)

Copyright Nils Louna
Il y a forcément une raison, je pense que j'ai dû me perdre quelque part dans le noir, parce qu'au final, bien que j'ai réussi à trouver la sortie de ce fameux tunnel, le résultat sur la feuille de papier à l'arrivée avait quelques minutes de trop.
Pour le skate, c'était un peu mieux sans être formidable, j'ai pu bénéficier d'un coup de main de dernière minute de Simon Caprini (Rossignol), de passage dans le coin avant de poursuivre sa route pour Oestersund et je termine à une bien maigre 24ème place, bien en-deçà des objectifs fixés. En tout cas, une chose est sûre, je ne peux que progresser. Un peu de repos, de l'entraînement, et j'espère avoir retrouvé mes jambes de feu pour les prochaines épreuves.
Demain dimanche, c'est retour à la maison, et si éventuellement (on se sait jamais...) vous avez de la famille qui habite dans la région de Funäsdallen, ou alors que (on ne sait jamais...) vous êtes venus vous balader dans le coin et que vous croisez (on ne sait jamais...) un auto-stoppeur chargé de sa housse et de ses bagages, s'il vous plaît, arrêtez-vous, ce gars-là n'est pas bien méchant et ne voudrait pas louper son train qui part de Roros.

Bilan
Ce voyage m'aura appris plusieurs choses: 
-Le stop, c'est pas le top ici.
-Se trimbaler seul sur une course, c'est pas le top non plus
-J'aurai fait mon quota de hitch-hiking de l'année. (et j'aurai bien poireauté)

-Les Scandinaves parlent bien mieux l'anglais que nous.(ça, c'était juste l'info en plus)

Allez, voilà un peu pour les nouvelles sportives, et à bientôt pour de nouvelles galères aventures.

mercredi 20 novembre 2013

Le Nord

Depuis quelques jours, je suis dans le Grand Nord. Enfin, pas tout à fait le Grand, mais le Nord quand même. Avion direction Oslo, puis train direction Roros, puis stop direction Funäsdalen (puis pour le ski, encore stop chaque jour direction Bruksvallarna). Bon, concernant le stop, autant vous dire que c'est pas la tasse de thé des Suédois. Je vous laisse en plus imaginer quand la housse est chargée et qu'il faut réussir à la caser dans la voiture. Mais tout se fait, vu que je suis bien arrivé à destination. Par contre, il y a un petit handicap, c'est la nuit. Et vu qu'elle arrive tôt (15h30), il faut s'y prendre vraiment très tôt dans toute son organisation.
Je suis avec Nils Louna (créateur du super magazine gratuit NordicLand, mon photographe officiel ici, l'image est de lui!), et je vais faire les deux courses vendredi en classique et samedi en skate. J'espère trouver un peu d'aide auprès du Team HSN pour le fartage, parce que c'est un peu délicat quand on est seul. Pour le reste, il n'y a plus qu'à faire fumer la neige, même si en ce moment, je ne la fais pas vraiment fumer mais elle qui me glace les os. Eh oui, la Scandinavie, c'est aussi les grands froids, près de -20 au thermomètre ce matin. Si vous regardez bien la photo, j'ai de la glace sur la barbe et je fais comme les pigeons, je rentre la tête dans les épaules pour garder la chaleur. Mais ça ne marche pas, j'ai mis deux heures à me réchauffer en rentrant. Heureusement qu'un suédois sympa fait la route tous les jours pour rallier les 10km entre le logement et la piste et m'évite de poireauter au bord de la route pendant des heures.
Pour info, le stop en anglais, c'est Hitch-Hiking. Voilà, c'était juste pour mettre un mot de plus dans le vocabulaire


Copyright Nils Louna

mercredi 6 novembre 2013

Rigolons (ou pas) un coup

J'ai pris un coup de blues. Il est arrivé comme un coup de froid, en réponse à ma demande de sélection en vue des Jeux Olympiques. Cette annonce n'est malheureusement pas un coup de Trafalgar, même si, au fond de moi, je continuais à vouloir y croire. Un coup de fil lointain, m'annonçant clairement les choses. Au premier échange, j'aurais tant voulu que cette annonce soit un coup pendable.
« Eh non, Monsieur Chauvet, vous n'avez pas le droit de participer aux présélections qui vous permettraient de participer ensuite aux sélections pour d'éventuelles sélections pour les JO ».
Pas de coup de théâtre. Le message m'a été transmis en coup de vent.
Alors oui, j'accuse le coup. A mes yeux, tout cela prend des airs de coup de Jarnac. Tant de si, d'un conditionnel qui réduit mes ambitions en cette année Olympique. Un constat délicat, qu'il est parfois simple de compliquer des choses simples. Pourtant, je n'avais pas besoin de coup de pouce, j'aurais voulu que mes résultats passés parlent d'eux même.
Aujourd'hui, j'aimerais pouvoir pousser mon coup de gueule. Dire que je trouve cela dommage, que j'aimerais que le sport  véhicule ses belles valeurs sportives, avec uniquement le chrono et le gars qui court à sa poursuite.
Si j'étais politicien, j'aurais monté mon armée pour faire mon coup d'état. Je l'aurais fait sans coup férir. Mais je n'ai que mon armée d'idéaux, et les idéaux ne changent pas le monde en quelques instants. Si j'avais eu un penchant pour l'alcool, j'aurais noyé mon désespoir en buvant un bon coup. Mais avec un coup dans le nez, j'aurais peut-être dérapé et fait comme ce bon Zizou, mettant un bon coup de boule dans l'affaire, faisant trembler la table d'un coup de poing.
Pourtant, je ne cesse d'y croire. Que faire d'autre ? Ce coup de frein, je le laisse de côté. Il y a toujours l'espoir qui subsiste, celui de réaliser un coup de maître sur les skis, sans coups bas. Alors du coup, je tiens le coup, je laisse de côté ce coup de pompe, passager, et je reprends les seules armes que je connaisse, mon courage et mon corps, je m'en vais traverser ce coup de tabac avec l'ambition de revenir toujours plus fort. Sans coup d’œil en arrière.


Petit lexique pour ceux qui ont la flemme de prendre le dico:

Coup de Jarnac : coup violent, habile et imprévu
Sans coup férir : sans rencontrer de difficulté
Coup de Trafalgar : événement inattendu bien fâcheux
Coup de tabac : événement brutal aux conséquences lourdes
Coup pendable : mauvaise plaisenterie