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lundi 7 juin 2021

manque d'E(ne)rgy au Trail du Ventoux

Il y a deux mois, ma fille a fait un joli portrait de son papa. Nez, yeux, bouche, oreilles, rien ne manquait. Elle m'avait fait également un joli sourire.
Sur le coup, je n'ai pas bien compris pourquoi elle avait mis deux traits au feutre noir de chaque côté de la tête.
-Bah, parce que tu n'as pas de cheveux en haut! s'est-elle alors exclamée.
Merci ma fille, merci de me rappeler ma calvitie.

Ce week-end avait lieu l'Ergy Trail du Ventoux. Vous connaissez forcément le Ventoux, surnommé également le Mont Chauve par les habitants du coin. J'y ai vu comme une coïncidence, me disant que lui et moi serions peut-être faits pour nous entendre.
Depuis deux semaines et mon dernier trail, ce n'était pas la grande forme, mais le gros du coup de fatigue semblait être passé et je me suis dit que ce Mont Chauve serait peut-être un signe, lui qui l'est déjà (chauve) et moi en passe de l'être, sans compter le fait qu'entre Chauve et Chauvet, une seule lettre nous sépare. Un double signe, donc.

Le réveil a sonné à quatre heures trente du matin, j'ai mis tout mon bardas dans la voiture et hormis quelques chevreuils et lapins, je n'ai pas croisé grand monde sur les routes. Je logeais à une petite heure, promettant aux enfants de leur faire un coucou lorsque je serais au sommet de la montagne.

A six heures trente, la course élite s'élançait. Je suis resté en fin de peloton. Incertain sur mon état de forme, je me suis dit qu'il valait mieux jouer la prudence et en garder sous le pied pour la deuxième partie de la course, celle qui me donnait déjà des sueurs froides avant même de l'affronter: la descente! Pour moi, c'était évident, si je ne grillais pas mes cartouches à la montée, la descente serait une partie de rigolade.

Au passage au sommet, le podium n'était pas loin, j'avais également un bon lièvre dans la descente, et aux trois quart de la course, je me disais que l'affaire allait être pliée correctement.
La mécanique s'est alors déréglée, et la fin n'a pas été un long fleuve tranquille. Misant sur mon passif de fondeur, j'ai tenté la position de recherche de vitesse. Pieds parallèles, tête et fesses relevées pour une position aérodynamique, mais je n'avançais pas d'un caramel. J'ai essayé la godille, là non plus, ce n'était pas concluant. Frotter un bout de plastique sur mes semelles de chaussures, mais question fartage, j'avais connu mieux. 
J'ai vécu un grand moment de solitude sur les quinze derniers kilomètres, prenant exactement 12 minutes par la tête de course ainsi que par le coureur avec qui j'étais en début de descente, qui s'en est allé tranquillement vers la 4ème place.

Au final, je termine 10ème, je n'ose même pas imaginer combien de minutes je perds dans l'ensemble des descentes. Une chose est sûre, c'est qu'entre le Mont Chauve et moi, malgré une seule lettre de différence, un monde nous sépare.

J'ai bien essayé de prendre le téléski pour aller plus vite,
mais il me manquait la neige...