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mardi 23 mars 2021

Lettre ouverte à la Fédération Française de Ski

Récemment, j'ai fait une demande pour participer aux Championnats de France de ski de fond qui auront lieu aux Contamines en cette fin de mois. Quelle surprise de voir ma demande rejetée, les prétextes suivants étant énoncés :

Pourront prendre le départ les athlètes senior qui ont participé à des courses internationales, et en fonction des tests nationaux qui ont eu lieu cet hiver.

Je précise que mes demandes de participation aux tests nationaux ont été refusées par la fédération (je ne remplissais pas les critères d'âge) et qu'elle m'a également interdit de courir la course au Brassus (Suisse). Alors oui, impossible pour moi de prendre le départ de ces Championnats de France. Je suis en colère, d'autant plus lorsque je vois que sur certaines épreuves (en ski alpinisme par exemple), des courses ont lieu et qu'elles accueillent des athlètes sans que l'âge soit un critère discriminatoire.

Les crises mettent en exergue les failles d'un système, et force est de constater que la fédération française de ski, du moins en ce qui concerne le ski de fond, a absolument tout cloisonné. Il n'y a plus de remise en question et les sélectionneurs ont trop de pouvoirs. Obnubilés par le haut niveau, ils délaissent la base de la pyramide sportive. Mais sans une base solide, le sommet de la pyramide se réduit à peau de chagrin. Sans confrontation, comment inciter un athlète à se surpasser ? Je tiens à rappeler qu'une fédération est délégataire de service publique, et voici ce que stipule le service public en matière de discrimination : La discrimination vise à défavoriser une personne pour des motifs interdits par la loi. Par exemple l'origine, le sexe, l'âge, l'orientation sexuelle, les convictions politiques, philosophiques ou religieuses. La discrimination fondée sur un de ces motifs est sanctionnée par la loi pénale.

Je m'adresse à ce jour à la Fédération Française de ski, à Monsieur le Président, à Monsieur le Directeur Technique ainsi qu'aux directeurs et entraîneurs. Je souhaite un sport plus juste. Par le biais d'une conciliation, je demande la mise en place d'une charte de fair-play, signée et respectée par nos dirigeants, avec ces points essentiels :

–Chaque sélection doit être organisée et annoncée avec des critères définis en toute transparence. Les sélections doivent être ouvertes à tous les athlètes licenciés au sein de la FFS.

–Les critères d'âge étant discriminatoires, il ne peuvent être invoqués lors d'une sélection.

–Les meilleurs athlètes (au classement chronométrique) présents le jour de la sélection seront ceux nominés lors de l'épreuve concernée.

–Les inscriptions aux courses internationales (hors Coupes du Monde) doivent être autorisées aux athlètes désirant y participer, du moment que l'organisation de course le permet, sans que la fédération n'intervienne de quelconque manière auprès de l'organisateur dans le but de bouleverser son organisation.


Mon seul souhait est de rendre ce sport plus accessible, que notre fédération défende les valeurs de liberté et d'égalité indispensables à la pratique du sport, ces valeurs que nous devrions tous défendre sans retenue.

Cependant, si aucune conciliation n'est possible, je m'engage à saisir le Tribunal Arbitral du Sport ou à effectuer un recours auprès des juridictions compétentes.




10 commentaires:

  1. Tout à fait en phase avec cette charte que pour ma part je signe et diffuse aussi largement que je peux.

    Même si cela n'est pas tout à fait la même problématique, je rajouterai que l'obligation d'un ticket course (ou journalier ou autre appellation) pout toute personne souhaitant participer à une course organisée sous l'égide de la FFS est anormale et s'agissant de l'assurance complémentaire qu’elle inclut tout à fait illégale : le Défenseur des Droits que j'avais saisi en 2019 me l'a officiellement confirmé.
    Et je ne dis rien des skieurs étrangers, licenciés dans leur fédération nationale qui sont également obligés de prendre ce ticket course pour participer à une épreuve organisée sous l'égide de la FFS, c’est-à-dire de la FIS sans prise en compte de leur propre licence : ce qui décourage certains concurrents étrangers de participer à la Transjurassienne, par exemple.

    Le rôle de 'une Fédération Sportive est de donner l'exemple ET INCITER TOUS LES PARTICIPANTS A UN SPORT A S'Y DONNER A FOND et à favoriser leur pratique. Non les décourager si ce n'est leur interdire l'accès aux compétitions.

    Bref, je soutiens Monsieur Benoit Chauvet qui, par sa charte, met le doigt sur un aspect important de la pratique sportive et des manquements de notre Fédération Française.

    Enfin je ferai connaitre cet appel (et mes commentaires) à Madame la Ministre des Sports lui demandant au nom de quel principe (absent de notre Constitution) les Fédérations sportives, du moins la FFS, exercent un monopole de fait pour l'encadrement de ces disciplines sportives et l’organisation de manifestations sportives populaires ?

    Boris Petroff
    Veteran de la Vasaloppet

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  2. laissez courir les vieux!(je m'inclus dedans)

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  3. Bonjour. Felicitation et respect pour ce combat legitime.

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  4. Là où ca devient problématique c'est quand l'entraineur du groupe concerné par la selection est aussi le selectionneur ! C'est le juge + le juré ! Un role arbitraire (selectionneur) combiné à un rôle subjectif (entraineur). L'entraineur s'arrangera toujours pour favoriser les athlètes de son groupe (affectivité consciente ou inconsciente)...

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  5. Bravo Benoit,
    Le soutien de la famille Henry à Altkirch. Le système du ski de fond est aussi vérolé que le reste de la société malheureusement. Surtout quand il n'y a pas de concurrence entre les institutions, les heureux planqués de la fédération on vite fait de se comporter en petits chefs autoritaires et profitant de moult combines...

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  6. Réponse de la Fédération Française de Ski à la lettre ouverte de Monsieur Benoît CHAUVET (partie 1)

    La Fédération Française de Ski est une association reconnue d’utilité publique ayant reçu délégation de la part du ministère chargé des sports. A ce titre, elle participe à l’exécution d’une mission de service public sous la tutelle dudit ministère.
    Il lui appartient de se conformer aux dispositions légales, à la réglementation, aux instructions et directives du ministère.

    Nul n’est censé ignorer la situation sanitaire dans laquelle la France est plongée depuis maintenant plusieurs mois.

    Dans ce contexte sanitaire, le Gouvernement français et le ministère des sports ont pris des mesures de restrictions sanitaires à la pratique sportive et à l’organisation des compétitions qui s’imposent aux fédérations comme à leurs pratiquants.


    * sur la participation aux Championnats de France

    Par décision gouvernementale, la tenue des différentes compétitions fédérales est suspendue jusqu’à nouvel ordre, sauf pour les compétitions professionnelles ou de haut-niveau.
    Afin de permettre aux fédérations de continuer à organiser leur filière d’accès au haut niveau, le ministère a par ailleurs autorisé l’organisation de certaines épreuves de sélection à l’entrée en PPF (Parcours de Performance Fédéral).
    Cependant, et toujours par décision gouvernementale, toutes ces compétitions ne sont ouvertes qu’à un public prioritaire composé des athlètes de haut niveau, des athlètes inscrits dans le PPF et des jeunes compétiteurs participant à une sélection pour l’entrée dans la filière d’accès au haut niveau (entrée en PPF).
    Afin de respecter les règles en vigueur, les Championnats de France ont été organisés en regroupant les athlètes des publics prioritaires.
    La Fédération a donc veillé à respecter le caractère de haut niveau des compétitions autorisées en France tout en veillant à l’avenir sportif des jeunes compétiteurs dont le niveau permettait d’envisager une entrée dans le dispositif PPF.

    De toute évidence, Monsieur Benoît CHAUVET n’entrant dans aucune de ces catégories (athlètes de haut niveau, athlètes en PPF et potentiels entrants en PPF), la Fédération Française de Ski n’a fait qu’une juste et nécessaire application des mesures gouvernementales qui s’imposent sur l’ensemble du territoire national.

    Insinuer que la Fédération fait preuve de discrimination par l’âge notamment est donc tout à fait hors de propos.

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  7. Réponse de la Fédération Française de Ski à la lettre ouverte de Monsieur Benoît CHAUVET (partie 2)


    * sur la participation aux compétitions à l’étranger

    Le Ministère des Sports a demandé aux fédérations sportives de limiter les déplacements à l’étranger aux seuls sportifs professionnels et sportifs de haut niveau des équipes de France A, uniquement lorsque leur déplacement ne pouvait être différé.
    Même pour les équipes de France A, cette autorisation de déplacement supposait que l’Agence Nationale du Sport valide le caractère impérieux des compétitions et que le ministère valide la liste nominative des voyageurs sur proposition de la Fédération.
    De ce fait, en dehors de la population très restreinte visée ci-dessus, les stages et compétitions à l’étranger se trouvaient impossibles en raison de ces contraintes de déplacement.
    Qu’on le veuille ou non, les restrictions sanitaires prises par le Gouvernement français s’imposent aux pratiquants et l’autorisation de concourir donnée par des organisateurs étrangers de compétitions est totalement inopérante.


    * sur l’accès du sport au plus grand nombre

    Grâce au travail de tous ceux qui s’investissent pour l’intérêt général, la Fédération Française de Ski est parvenue depuis maintenant plus de 15 ans à générer de nouvelles ressources financières qui ont contribué à une croissance régulière de ses budgets.
    La politique de limitation de ses charges fixes au strict nécessaire lui permet de concentrer le maximum de moyens financiers à la pratique sportive.
    Ainsi, le budget des Equipes de France de ski et de snowboard est en constante progression depuis plus de 15 ans.
    Parallèlement à cela, la Fédération consacre de plus en plus de moyens au développement de la pratique sportive, notamment à travers une politique volontariste tournée vers la pratique loisir (développement des disciplines de glisse au sein des clubs, pluriactivité, sport santé, sport sur ordonnance, développement de la formation fédérale bénévole) et la compétition pour tous. Cette politique est formalisée dans le Projet Sportif Fédéral de la FFS dont la qualité a été soulignée par l’Agence Nationale du Sport.


    A tous points de vue, les demandes de conciliation ou encore les menaces de saisine du Tribunal Arbitral du Sport ou d’une juridiction sont donc pour le moins dénuées de sens.

    A travers ces quelques lignes, la Fédération Française de Ski ne cherche pas à justifier des décisions qui en tout état de cause s’imposaient à elle.
    Cette réponse à Monsieur Benoît CHAUVET a avant tout pour but de porter à la connaissance de ceux qui portent un intérêt à la vie de notre mouvement sportif un certain nombre d’éléments objectifs liés au contexte actuel ignorés ou passés sous silence par Monsieur CHAUVET.
    De toute évidence, ignorer ces éléments conduit nécessairement à une analyse totalement biaisée et donnant inévitablement au lecteur une image totalement fausse et déformée de la réalité.

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