Le mardi matin, le départ
est donné à Notre Dame de la Gorge, après les Contamines Montjoie.
Au programme du jour, un col hors catégorie et deux autres petits
cols pour un total d’environ 2000m, avec Bivouac aux alentours du
Barrage de Roseland.
Après avoir emprunté
« l’autoroute » du Tour du Mont Blanc (que de monde sur
le GR), nous bifurquons à droite au niveau de Balme pour aller au
Col de la Cicle.
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Cascade du Bon Nant au-dessus de Notre Dame de la Gorge |
La descente qui suit est un peu laborieuse, le
chemin difficile à trouver (il faut bien prendre à droite vers le
pierrier, alors que nous prenons tout droit) et nous nous retrouvons
à descendre dans un vallon escarpé, sous les premières gouttes de
pluie d’une journée annoncée orageuse.
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Descente depuis le col de Cicle |
Après une pause
ravitaillement dans les alpages, nous poursuivons la descente
jusqu’au joli hameau de la Gittaz, puis laissons le barrage du sur
notre droite pour remonter au col de sur Frêtes.
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Lac de la Gittaz |
Là, nous hésitons
à aller au col de Roseland pour rejoindre le GR 5, mais préférons
longer le lac, la carte indique un chemin qui reste sur la partie
amont du lac.
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Lac de Roseland |
Petite galère, parce que nous ne trouvons pas le
chemin, nous sommes sur les berges du lac qui deviennent rapidement
infranchissables. Il faut improviser et gravir une pente à plus de
60% dans les broussailles pour remonter sur un coteau, traverser les
framboisiers pour retomber sur le chemin. Il est à peine 17h, il y a
un superbe coin pour bivouaquer au bord du lac, mais nous préférons
avancer encore un peu, en se disant qu’on trouvera bien un autre
coin un peu plus loin. Malheureusement, après avoir rejoint
Molledraz, la quête d’un endroit plat est bien galère, mais nous
finissons par trouver un bout de replat avant Treicol pour planter la
tente.
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Premier bivouac |
Le lendemain, nous
rejoignons rapidement le parking de Treicol, déjà saturé de
voitures à 9 heures. Direction Presset, puis le lac d’Amour, le
col du Coin, avant de redescendre sur le Cormet d’Arêche.
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Lac d'Amour et Pierra Menta |
Un
regard sur le carte, et au vu de ce que nous avons déjà accompli,
nous choisissons de rallonger notre Tour et de filer en direction de
grand Naves. Nous rejoignons alors l’itinéraire du Tour de la
Tarentaise, avec vue sur le Parc National de la Vanoise. Pause
Gaufres et soda au joli village de Naves, il est 17 heures, et nous
devons refaire 400 mètres de dénivelé pour basculer sur la vallée
de Grande Maison.
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Village Grand Nâves |
Nous trouvons un joli coin au bord de la rivière,
à quelques centaines de mètres de la cabane de Plan Bérard.
Le soleil se lève, c’est
le fameux troisième jour, le plus dur moralement et physiquement.
Les muscles sont ankylosés, et il faut du temps pour retrouver un
rythme de croisière. La montée jusqu’au col de la Louze est assez
longue, nous sommes surpris de voir qu’en cette période de disette
d’eau sur le sol français, les alpages sont arrosés. Mais dans
cette région du Beaufortain, l’eau n’est pas une denrée rare.
Les lits de rivière sont remplis, les sources loin d’être taries,
et nous n’avons aucun problème pour remplir nos gourdes au besoin.
Après avoir passé le col de la Louze, plutôt que de redescendre
sur le Lac Saint Guérin, nous prenons le chemin qui part en biais
sur la gauche en direction du Grand Mont, puis retombons sur le GR du
tour du Beaufortain. Le passage au lac Tournant est magnifique.
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Cirque à côté du Lac Tournant |
C’est
un cirque duquel coulent de nombreuses rivières, un joli coin de
paradis dans lequel il aurait fait bon de bivouaquer.
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Descente depuis le Lac Tournant |
Mais il n’est
que midi, et nous continuons notre périple, en direction du
Mirantin. Comme toujours sur les cartes au 1 :50000
ème,
il n’est jamais évident de définir le dénivelé à l’avance,
et la fin de journée est laborieuse, avec au final à nouveau une
trentaine de bornes et au moins 2000mètres de dénivelé lorsque
nous arrivons au Pas de l’âne.
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Lacs de Lavouet |
C’est à ce moment que ça
devient drôle, le ciel s’est couvert dangereusement, les premières
gouttes de pluie tombent, et bientôt, c’est le déluge de grêle.
On croise les doigts (enfin, on essaie, parce que les mains sont
engourdies par le froid, Isa est congelée, nous n’avons pas pris
le temps de nous habiller et il n’y a absolument aucun endroit pour
s’abriter) pour que les éclairs n’y mettent pas du leur, et
après 30mn de descente, nous pouvons nous abriter au chalet d’alpage
de la ferme de Monsieur Segain (chalet du Lac). Les propriétaires
sont très chaleureux, ils nous proposent de sécher nos affaires
pour le lendemain. Nous prenons des crêpes et un thé pour nous
réchauffer, avant de planter la tente sur place. Encore un coin
magique loin de la foule et du monde, avec une vue incroyable sur le
Beaufortain.
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Bivouac au chalet du Lac |
Notre dernière étape
aura été la plus tranquille. Une longue descente (1400m de déniv)
jusqu’à Beaufort. Pause viennoiseries sur la place du village,
nous étudions la carte et pensons que nous n’avons pas le temps
de passer par le lac de la Girotte, d’autant plus que le ciel se
couvre dangereusement. Dans une improvisation de dernière minute,
nous sautons dans une navette qui nous emmène à Hauteluce et
commençons à marcher en direction du col du Joly. Par sécurité au
vu du ciel menaçant, nous tendons le pouce, une voiture s’arrête
et le conducteur nous emmène jusqu’au col du Joly, quelques
kilomètres plus loin. Après 1000mètres de descente sur les petits
chemins, nous prenons un énorme orage, avec foudre et compagnie, à
10mn de la voiture. Encore trempés de la tête au pied, mais
heureusement, le soir, nous dormons au sec et dans un vrai lit !
Le Beaufortain est une
région riche en eaux (rivières, sources, barrages) assez sauvage
(deux grands villages : Beaufort et Arâches Beaufort, tous deux
d’environ 1000hab), aux nombreux itinéraires de randonnées. Les
grands barrages peuvent se rallier assez facilement, si vous restez
sur les coteaux, il n’y a que très peu de dénivelé, les lacs
sont tous à 1500mètres d’altitude.