Je pourrais m'arrêter au fait que j'ai aujourd'hui 20 22 30 35 (allez, va pour 40) 44 ans. Un nombre à deux chiffres, deux chiffres identiques, multiples de deux.
Je pourrais dire que j'en étais à ma 24ème montée à pied lors de mon challenge des Glières (inutile de vous décomposer, ça coule de source).
Mais ce serait trop facile, on pourrait mettre ça sur le hasard.
Je crois qu'il faut remonter à la génèse pour comprendre. Pour accepter.
Je suis né en février, deuxième mois de l'année, dans le 2ème millénaire. Un nombre à quatre chiffres. Inutile de rappeler que 4 = 2 + 2
Vous allez probablement me dire que ce n'est qu'une affaire de chiffres. En pleine réflexion, je suis passé devant un miroir. Face à face avec moi-même. Et là, j'ai compris.
Si j'avais un bras droit, j'avais également un gauche de l'autre côté. Deux bras, donc, pour mettre mon corps en équilibre. Vous me direz peut-être qu'au bout de chacun pendait cinq doigts, mais il y avait une main pour les tenir, pour finir sur un multiple de 2.
Bien sûr, j'avais une tête, mais qu'y avait-il de chaque côté ? Une oreille, la première à droite, la seconde à gauche. Deux yeux, deux sourcils, deux joues...
Un nez mais deux narines. Une bouche mais deux rangées de dents. Je n'avais pas un, mais deux poumons. Même mon cœur était séparé en deux parties, comportant chacune deux cavités.
Peut-être me dira-t-on que je suis pointilleux, que je cherche des vérités dans les hasards, mais non, rien du tout!
Mes parents, tiens, même mes parents s'y sont mis et ont eu la bonne idée de me faire naître en second.
Alors oui, là, sincèrement, je crois qu'il n'y a plus rien à faire, c'est une question de mauvais alignement de planètes.
Je suis cantonné à finir 2ème au Marathon des Glières.
Ça s'est encore joué au sprint. Au jeter de pied. Quelques centimètres. Si ça se trouve, à peine 2.
On s'en fout, j'ai quand même fini 2ème. Ma 8ème fois au Marathon des Glières.
En rentrant, j'ai décidé de vider ma peine en sifflant des bouteilles. Il n'y avait plus qu'à se rabattre dans l'alcool pour dissiper mon mal. Pas de bol, je n'avais que du cidre doux à 2%.
J'ai fini sur les toilettes avec une bonne colique avant d'avoir pu être saoul.
Décidément, quand l'Univers y met du sien, on peut plus lutter...
Par contre, on m'aurait donné un 2ème cerveau avec un peu plus que 2 neurones, peut-être que j'aurais pu conjurer le sort...
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