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mardi 30 juin 2020

Petit tour dans les Belledonne: Reconnaissance de l'échappée belle

En mode trail sur ce printemps et cet été, je suis allé mercredi reconnaître une partie du GR 738 qui fait la traversée du massif de Belledonne.
Je ne connaissais pas du tout cette région montagneuse, et la découverte a été assez surprenante.
Nous sommes partis la veille à trois et avons dormi aux portes de Vizille, au départ du GR, pour éviter de faire la route au petit matin. 

Mise en place du bivouac

Un départ à 6 heures du matin de Vizille avec mes deux compagnons d'échappée (dont Cédric Revillard, chocolatier et créateur de Cr'oc&Go, ainsi que Rachid) chargés chacun d'un petit sac de victuailles pour affronter une journée de course à pied. 



Dès les premiers kilomètres de la montée sur Chamrousse, nous perdons le sentier (qui partait sur la gauche, après coup, nous avons compris que la marque verte sur un muret indiquait le chemin à suivre) et après une bonne galère à monter droit dans la pente, nous retrouvons le chemin au hameau de la Croix, décidant alors d'être vigilent pour ne pas perdre de nouveau le GR.
Au bout de deux heures, nous arrivons à Chamrousse et remplissons les gourdes pour poursuivre notre montée. Nous décidons de passer à droite de la croix de Chamrousse pour rejoindre le lac Achard et revenir sur l'itinéraire de l'échappée belle. C'est à partir de ce lac que le parcours devient grandiose.

Lac Achard

Au col des trois Fontaines, je fais un petit détour jusqu'à la Croix de Chamrousse pour profiter du panorama, mais avec toutes les remontées mécaniques, la vue est un peu décevante. 

Vue depuis la croix de Chamrousse

Descente depuis le col des Trois Fontaines

Autant continuer sur le GR en direction des lacs Robert.

Lacs Robert


Le sentier n'est pas très roulant, mais les paysages sont sublimes, et nous en prenons plein les yeux. Même si le coin est très rocailleux, les lacs et rivières sont nombreux et nous pouvons remplir nos gourdes bien plus que nécessaire. Nous croisons des lacs aux couleurs turquoise, une eau limpide à donner envie de piquer une tête.


Lac Leama







Lac Longet

Au refuge de la Pra, nous perdons définitivement l'un des trois coureurs, pas en grande forme. Après hésitation, je décide de prendre, seul, en direction du col de Freydane. 

Montée après le refude de Pra en direction des lacs Domenon

L'itinéraire est enneigé dès 2200 mètres et la montée est assez glissante, et surtout, très humide. La descente sur le lac Blanc finit de me tremper les pieds et je sens déjà mes voûtes plantaires en surchauffe. 

descente depuis le col de Freydane

Au refuge Jean Collet, je retrouve l'un de mes compagnons, qui a préféré éviter la neige. Le deuxième, en difficulté depuis le début de la journée, a préféré rentrer.
L'idée de départ était de poursuivre jusqu'au Habert d'Aiguebelle, puis de descendre sur Vaujany pour faire du stop et rejoindre Vizille pendant que les deux autres coureurs redescendent vers Crolles, pour que je les récupère en voiture là-bas. 
Je préfère finalement redescendre en direction de Saint-Martin d'Uriage et tends le pouce à ce moment là pour éviter les derniers kilomètres de route jusqu'à la voiture.
Une belle sortie de 11 heures, avec 4500 mètres de D+ et 70km. La chaîne des Belledonne porte bien son nom, et j'ai hâte d'y revenir en août pour y mettre le dossard.

mardi 16 juin 2020

Maxi entraînement autour du Lac

En 2006, j'effectuais mon premier tour du lac (d'Annecy) en passant par les crêtes. Avec tente, sac de couchage et popote, en marchant, en prenant mon temps. Il me fallait deux jours et demie pour boucler la boucle. C'était une autre époque, celle où, lorsque l'on me parlait de trail, d'ultra, de courir avec un dossard pendant plus de deux heures, je vous aurais ri au nez. Plus encore, j'aurais traité de dingue ceux qui s'inscrivaient sur des Iron man, ou encore ceux qui finissaient les premiers UTMB. Je n'ai pas changé mon discours, ce sont toujours des dingues, dont je fais désormais partie.
Pour préparer mes petites courses estivales et automnales de 2020, je suis allé faire une sortie en fin de semaine dernière. Le fameux (minuscule) tour du lac d'Annecy, un petit "quatre vingt" kilomètres au compteur, avec quelques variantes au tour "officiel". J'avais tablé sur 10 heures.
Bien entendu, pour officialiser ma sortie -moi qui ne suis pas adepte de tout engin électronique- j'ai pris une montre gps, chargée comme il se doit la veille au soir. J'ai également pris deux bidons d'eau, cinq barres de céréales (Cr'oc&Go ça va de soi), et une tarte gagnée sur l'une de mes dernières courses estivales. Autant la manger sur ce genre de sortie. Périmée depuis trois mois, mais qui, finalement, ne se périme jamais, tant elle est compacte.
-Tu ne vas pas prendre ça ?! s'est exclamée ma compagne. Crois-moi, c'est un étouffe-chrétien.
Je lui ai répondu posément que je ne risquais rien, j'étais athée et ne croyais en rien.

J'ai garé ma voiture. J'ai enclenché ma montre. J'étais dans les starting-block. Cinq minutes plus tard, j'étais encore sur place, à attendre que la machine veuille bien détecter le signal GPS. Son bip m'a enfin annoncé que je pouvais y aller. 

Annecy dans la brume


Je gravis le Veyrier à un bon rythme. A mi-chemin de ma première escapade, je ressens une vibration au poignet. Un coup d'oeil à ma montre qui m'indique...
Redémarrage du logiciel.
Je perds ainsi toutes mes données de début de séance.
Un quart d'heure plus loin, je fais une pause pipi, je mets la montre en pause, je repars, et je me rends compte en descendant de ma première ascension que j'ai oublié de réenclencher le chrono.

Le Lac avec Semnoz sur la droite

Annecy


Alors je commence à faire mes calculs, du nombre approximatif de kilomètres qu'il va me manquer.
Mille mètres de grimpette (verticale) plus tard, je perds le signal GPS. Je le retrouve. Le reperds. Secoue ma montre récalcitrante. Lui dis que si, elle et moi, voulons finir dans de bonnes dispositions, il faudrait qu'elle y mette du sien.

Dents de Lanffont

Vue depuis le col des Frêtes




A mi-chemin (environ 35-40km et 3000 mètres de dénivelée), la petite bête m'annonce qu'elle a trop de données emmagasinées (ah oui, j'avais oublié de la synchroniser sur l'ordinateur pour en vider mes séances précédentes) et qu'elle ne pourra pas comptabiliser l'ensemble de ma sortie. Je suis à deux doigts de la jeter dans le lac.

Tournette (mais je n'y suis pas monté)

Depuis le col de la Forclaz

Je cours depuis bientôt cinq heures, j'ai englouti mes cinq barres de céréales et je commence à avoir une petite faim. Patient, j'attends une nouvelle heure pour déballer ma tarte. Mes papilles frétillent, je défais l'emballage, je prends une bouchée... qu'il me faut dix minutes pour avaler. Un étouffe-athée. Dépité, je range la tarte dans le sac et repense aux paroles sages d'Isa en sentant mon estomac gargouiller.

Montée sur Entrevernes

Après une nouvelle ascension (col de la Cochette, je ne sais pas pourquoi, j'adore ce nom de col), 



j'entame la descente sur le col de Leschaux, je prends un sentier à gauche, un autre plus petit à droite, et je me paume. Je fais demi tour, essaie un autre chemin qui finit lui aussi en cul-de-sac. Et je commence à tourner en rond, encore et encore. Ma montre vibre, me dit qu'elle a encore perdu le signal GPS. 
J'ai des envies de meurtre.

Descente sur Leschaux

Après une bonne galère, je finis par retrouver mon chemin, bien loin de là où je pensais être. N'ayant plus le temps de faire ma dernière montée (le Semnoz et ses 800 mètres de D+), j'ai bifurqué en direction d'Annecy. Un long et lent calvaire sur la route, rêvant d'un bon steak et de frites très grasses (et de chips, et de saucisson aussi, et puis de glace, n'importe quoi pourvu que ça se mange et que ce soit bien gras) m'a amené jusqu'à Annecy. J'avais mal aux 
J'ai fini ma boucle, et à cet instant, j'ai pensé à ma prochaine épreuve, j'avais fait quatre-vingt kilomètres et environ 4000 mètres de dénivelée positif. Et je me suis dit qu'à ce moment, je n'en serais même pas à la moitié de l'épreuve.
J'ai eu envie de pleurer. 

(PS: à défaut de tracé gps, il y a les photos pour prouver que j'ai bien effectué le tour. Par contre, s'il n'y en a plus sur la fin, c'est parce que j'étais complètement cuit)


mercredi 3 juin 2020

Le Koh Lanta Parmelan Survivor

Après cette longue période enfermés à la maison, j'avais décidé d'emmener les enfants faire une randonnée avec bivouac dans les hauteurs. C'était le moment de les endurcir, les mômes, de leur montrer ce que c'était que la vraie vie, dormir sur le dur dans un abri sommaire, dans la pampa lointaine, entre les loups et les ours. En finir (au moins pour une nuit) avec le confort. Aller chasser le gibier dans la forêt, allumer un feu avec deux morceaux de bois. L'aventure, la vraie, parce qu'il y en avait ras-le-bol de toutes ces émissions à deux balles à la télé, genre Koh-Lanta ou Pékin express. La vie, fallait la vivre, et pas par procuration. Rester aussi leur idole, en tant que papa qui savait tout faire, qui n'avait peur de rien, aventurier hors pair capable de survivre au Groenland juste en slip avec un canif.
On a chargé le sac avec la tente, les sacs de couchage et les tapis de sol (oui, fallait un minimum quand même), des affaires de change et des habits chauds pour les petits, moi pas besoin, un short et un T-shirt, ça suffisait, depuis le temps, j'étais endurci. J'avais néanmoins pris quelques friandises pour eux, au cas-où, et on est partis.
Dans la montée, les enfants ont gambadé devant, pendant que moi, avec mon sac à dos de trente kilos, je galérais derrière. Au bord de l'hypo, j'ai tapé dans la réserve de bonbons qui leur était destinée pour retrouver un second souffle. Une fois en haut, on a monté la tente, et je suis parti à la chasse. 


Il m'a fallu deux heures pour revenir avec de la viande.
Les petits ont couru vers moi. Bravo papa, tu es le meilleur. Fais voir ce que tu as attrapé ?
Je leur ai montré ma prise. De superbes merguez, oui, les merguez, ça a des pattes et ça court dans les champs, et le premier qui me dit qu'on trouve les mêmes au supermarché, il dort tout seul dehors.
J'ai posé les merguez sur une pierre et ai commencé à faire un feu. Un demi-heure plus tard, je leur ai dit qu'elles pouvaient aussi se manger cru, que c'était très bon aussi et que ça renforçait les intestins. Et que de toute façon, les feux étaient interdits en montagne. Le repas englouti, le soleil s'est couché et j'ai commencé à me cailler. Les enfants jouaient dans la prairie.
Vous n'avez pas froid ? leur ai-je demandé.
-Non, c'est trop chouette la montagne. 
Frigorifié, j'ai décrété le couvre feu général, il était temps d'aller au lit. Après une petite java en bonne et due forme, ils ont fini par s'endormir. Je me suis recroquevillé dans mon duvet pour essayer de trouver un peu de chaleur, sans succès. J'aurais bien enfilé une veste des petits, mais à part réussir à y enfiler mon pouce, c'était peine perdue. Alors j'ai pris mon mal en patience, je me suis tourné et retourné, j'ai essayé de me rapprocher de l'un qui s'éloignait immédiatement, tentative auprès de l'autre : « papa, pousse toi, tu prends toute la place » et quand enfin, j'ai réussi à dormir plus d'une demi heure d’affilée (au petit matin, parce que les premiers rayons chauffaient enfin la tente), les petits ont ouvert un œil, puis un deuxième, et m'ont bienfait comprendre que pour eux -comme pour moi- la nuit était terminée. Mon orgueil en a pris un coup lorsqu'ils m'ont dit que cette nuit, ils avaient vraiment bien dormi et qu'ils avaient presque eu trop chaud.
Je me dis que c'est parce que je dois avoir mon poids de forme et pas un pet' de gras en trop. On se rassure comme on peut...
Aussitôt rentrés, ils m'ont demandé quand quand est-ce qu'on allait recommencer.
-Je sais pas, leur ai-je répondu, désormais, pour ce genre de choses, voyez avec maman, moi, j'ai piscine.


Le Parmelan

Vue sur Annecy le matin