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lundi 6 janvier 2014

La fameuse nouvelle

J'avais dit que je la mettrais. V'là la fameuse nouvelle qui n'a pas eu l'approbation de mon comité de lecture. Comme ça, vous pourrez me confirmer qu'effectivement, elle est nulle (ou pas?). Et oui, c'est bon, je sais qu'il faut pas rigoler avec ces choses-là.

La nuit du vingt-quatre au vingt-cinq, j'ai été réveillé par un craquement. Tout d'abord, j'ai cru que c'était dû à un mauvais rêve, mais en tendant l'oreille, j'ai à nouveau entendu craquer. Je me suis levé en sursaut, j'ai ouvert la porte de la chambre et là, stupeur.
Le carrelage était couvert de cendres et de suie, la porte de mon poêle à cheminée grand ouverte. Il y avait de la poussière partout, sur le canapé, sur les murs, et même sur mon service en porcelaine offert par mon bisaïeul. Au milieu de la pièce, un gros type barbu s'époussetait en ronchonnant.
-Non mais qu'est-ce que ce bazar ?!
-Je me demandais la même chose, a fait le gars.
J'ai cru un instant rêver.
-Attendez, c'est vous qui me dites ça ? ai-je fait, incrédule.
-Ben oui, vous auriez pu ramoner votre conduit de cheminée, vous croyez pas ?
-Mais de quoi je me mêle ? Vous pouvez pas passer par la porte, comme tout le monde ?
-Vous savez qui je suis ? m'a-t-il alors rétorqué, avec un petit air hautain.
-Non, c'est pas possible...
Là, je suis tombé des nues. Le type, non content d'avoir mis sens dessus dessous la pièce, avait en plus cassé le conduit. L'un des tubes gisait à côté du poêle.
-C'est pas de ma faute s'il y avait un rivet mal enfoncé. Il s'est accroché à ma hotte.
-Un rivet mon œil! Gros comme vous êtes, je vois pas comment vous ne pouviez pas le casser !
-Gros, gros... Je ne vous permets pas !
-Bah tiens, j'vais me gêner !
Comme le dirait notre bon vieux Renaud (le chanteur), avant qu'il ait pu dire un autre mot, j'ai chopé l'mec par le patelot et j'lui ai dit :
-Toi tu m'fous les glandes, pi t'as rien à foutre dans mon Monde. Arrache toi d'là t'es pas d'ma bande, casse toi tu pues, les marches à l'ombre.
Il m'a filé une baigne, j'lui ai mis une torgnole, il m'a filé une châtaigne, et une fois qu'on tenait plus debout, on s'est réconcilié devant une bonne bouteille de gnôle.
On a vidé nos verres, on a refait le Monde, et au petit matin, il a fini par dire qu'il avait pas mal de boulot à faire.
On s'est serré la pince, il a voulu repartir par la cheminée, je lui ai dit que la porte était pas mal. Il titubait et avait du mal à trouver ses mots. Là, il m'a répondu qu'il avait garé sa voiture sur le toit, je pense qu'il avait un peu trop abusé de la bouteille. Je l'ai donc laissé faire, de toute façon, vu l'état de ma cheminée, je n'avais plus qu'à rappeler le chauffagiste.
Quelques instants plus tard, j'ai entendu un raffut inouï. Un arbre s'est écroulé dans le champs, une horde d'oiseau s'est envolée. J'ai entendu mon gaillard ronchonner et s'excuser. Voilà qu'il se mettait à parler aux piafs. Je me dis que ce n'était pas très sérieux de l'avoir laissé repartir dans cet état.
Je suis finalement retourné dans ma chambre. Isa a ouvert un œil et m'a demandé qui c'était.
-Oh, juste un fou qui se disait le Père-Noël.
-Ah bon.

Et on s'est rendormi.

1 commentaire:

  1. Casser la gueule au Père Noël. .. quand même ... quel iconoclaste ;-)

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