Lorsqu'on fait du ski de fond en compétition, il y a un paramètre non négligeable: le matériel. Il y a les skis pour neige froide, ceux pour neige intermédiaire, les skis neige humide. Et rebelotte pour les structures. Certaines sont adaptées pour le très froid avec différentes sortes selon le type de grain de neige, idem pour les neiges humides et les neiges polyvalentes, bref, au bout du compte, les housses sont souvent très chargées de skis les veilles de course
Chaque semaine, j'ai droit à mon petit rituel avant les courses.
Lundi, je jette un coup d'oeil à la météo. Mardi, je fais pareil. Je ne change pas mon plan le mercredi et bien entendu, le jeudi, au moment de préprarer mon matériel en vue du déplacement, j'allume l'ordi et je flâne sur les prévisions du week-end. Et le vendredi matin, au moment du départ, je jette un dernier coup d'oeil pour me rassurer.
Et j'ai toujours une paire de skis dans des conditions extrêmes, au cas-où. Vendredi matin, faisait encore -15 degrés lorsque j'ai pris la voiture. Je n'ai pas pris la peine d'allumer l'ordinateur. C'est en arrivant à Autrans qu'on m'a annoncé la (bonne nouvelle). La pluie était annoncée le dimanche. Et bien entendu, pour la première fois, je n'ai pas pris la peine de prendre les skis pour ce type de neige. Alors j'ai passé dix coups de fil, mis en branle mon réseau d'amis pour voir s'il était possible de rapatrier la fameuse paire de skis. On s'est décarcassé pour trouver une solution et au final, les planches sont arrivées à destination.
Sauf que bien sûr, il a fait froid toute la nuit et au moment de tester les skis le matin de course, je ne les ai pas pris.
Et j'en ai pris une toute bonne (fessée, claque, branlée, torgnole, baffe, misère... tout ce que vous voulez). Le bonhomme n'était pas en grande forme, et avec une magistrale hypo à mi-course, j'étais aux fraises des bois (si si, même en hiver, c'est possible)
Il falait bien une chute comme celle-là pour terminer l'histoire. Mais je ne remercierai jamais assez tous ceux qui ont oeuvré pour me dépanner.
Voilà, je voulais juste vous dire MERCI, en particuler à Susan et Jean-Michel.
Et juste pour la petite histoire, je n'ai jamais vu une météo aussi changeante, il faisait -12 degrés le samedi matin à 9 heures et +3 degrés une heure plus tard. A devenir fous, sachant que le choix des skis et le fartage sont tellement pointus qu'une erreur de deux degrés peuvent vous faire perdre de nombreuses minutes dans une course.