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dimanche 27 décembre 2015

Joyeux Noël 2015

En cet hiver froid et neigeux, je vous souhaite à tous un joyeux Noël!!!


cliquez sur l'image !

samedi 19 décembre 2015

Éléa éditions et nouveau livre "Et vous, qu'auriez-vous fait?"

En cette fin d'année 2015, j'ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure. Une nouvelle aventure que je tiens à partager. Tout d'abord en permettant à d'autres personnes de venir participer à ce projet, - ce sera peut-être vous ? - et ensuite en m'aidant à promouvoir ce projet.
Ce projet, il est double: 
-la parution de mon prochain livre "Et vous, qu'auriez vous fait ?" une grande nouvelle percutante traitant avec légèreté un sujet plein de gravité

Couverture du livre

-et surtout, la création d'une maison d'édition. 
Cette maison d'édition est une volonté de vouloir créer une petite entreprise qui se développera dans l'écoute, le partage, la bonne et humeur, le respect... toutes ces valeurs indispensables au bonheur mais qui, dans un monde parfois trop pressé, tendent à s'égarer.

Vous pouvez d'ores et déjà mettre votre pierre à l'édifice en découvrant ce projet ici:




Pour ce projet, j'ai impérativement besoin de vous. Noël approche, offrez-vous et offrez-nous un beau cadeau.

Faisons quelque chose de beau ensemble.

D'avance, merci. 


lundi 7 décembre 2015

Sgambeda 2015, premiers (et derniers) microbes

Au retour de la Scandinavie, je suis allé faire mes heures quotidiennes de ski au plateau des Glières, avant le premier grand objectif de la saison : La Sgambeda, en style classique (en l’occurrence en poussée, au vu du parcours très plat).

Manque de chance, je suis tombé malade le mercredi avec à la clé une bonne angine. Mal de gorge et ganglions, j’espérais qu’avec une cure d’homéopathie et d’huiles essentielles, la mal serait vite parti, mais ça n’a pas été le cas.

Malgré le manque de neige, la Sgambeda a été maintenue sur une boucle e 6km à effectuer 4 fois, soit 24km au lieu des 35 initialement prévus.



Avant le coup de fusil de départ, j'avoue que j'étais peu convaincu par ma prestation à venir, me demandant si oui ou non, il fallait prendre le départ. Mais faire 1300 bornes de voiture pour regarder les skieurs depuis le côté de la piste, j'ai un peu de mal, et il y a toujours une petite voix dans un coin de la tête (pas celle de la sagesse) qui dit qu'on ne sait jamais, sur un malentendu...
Je limite la casse avec une 32ème place . J’ai pu jouer avec le groupe de tête pendant les trois premiers tours avant de lâcher dans le dernier. Forcément déçu, mais je me dis qu’il vaut mieux être malade tout de suite pour être ensuite débarrassé des microbes sur le reste de la saison. Là-dessus, vous me répondrez: autant de pas tomber malade du tout, et vous avez bien raison!

mardi 1 décembre 2015

Transjurassienne 2016 ou comment faire l'amour à Mouthe

Je sais, ça vous avait manqué. Mais je n'ai pas abandonné la plume. La preuve: un petit texte concocté pour la Transjurassienne 2016:


BenoitChauvet



On m’en parle depuis bien longtemps. A vrai dire, depuis cette première fois où mes pieds sont montés sur des skis. A l’époque, je soupçonnais quelque second degré là-derrière, mais en voyant l’aplomb de chaque skieur m’annonçant cela, avec sérieux, les yeux rêveurs et émus, j’ai pensé qu’effectivement, il ne pouvait y avoir parole plus sincère.

Malgré cela, je pensais être un peu jeune, et mes oreilles bien chastes en furent par la suite plutôt choquées. A force de l’entendre, j’en devins presque traumatisé.

« Faire l’amour à Mouthe ! » Ils n’avaient que ça à la bouche, ces adultes. Que de toute façon, tout skieur digne de ce nom le faisait. Que c’était une expérience inoubliable, magique, intemporelle, et que si je prenais du plaisir, je pourrais la réitérer les années suivantes, que cela était pratique courante.

J’étais choqué, au niveau vingt de magnitude sur l’échelle de Richter. Le fait de l’entendre de toutes les bouches me faisait penser à ces orgies pratiquées à l’époque des rois Louis affublés de ce X douteux. Même ce VercingétoriX, en y repensant, n’avait plus, à mes yeux, ce costume de héros dont je l’avais revêtu dans mon enfance. Fan de BD, je n’étais plus capable d’ouvrir mes tomes d’AstériX et ObéliX, ayant peur de voir surgir à chaque page quelques dessins équivoques.

Mettant cela de côté, j’ai voulu croire que Mouthe était un lointain sosie de Pigalle. J’y aurais trouvé un mince réconfort. Mais pensez bien, perdue dans les tréfonds du Doubs, Mouthe ne dépassait pas le millier d’habitants, n’avait pas la moindre copie du Moulin Rouge, et j’imaginais bien mal que les quelques hôtels s’y trouvant se transformaient en vastes maisons closes.

En creusant un peu l’affaire, j’ai découvert que Mouthe, fierté locale, s’enorgueillissait d’obtenir un bien grand record, celui de voir son mercure descendre plus bas que ce que le thermomètre pouvait accueillir. Alors pensez bien, faire l’amour à Mouthe, qui plus est en plein hiver, il y avait un truc qui ne tournait pas rond…

Puis à l’été 2014, une rumeur a commencé à circuler. « 69 ! » Dans les bouches, il n’était plus question que de ça. Les anciens essayaient de convaincre les jeunes. Que le 69 n’avait de sens que si tu faisais l’amour à Mouthe. Qu’il fallait bien entendu emmener sa copine le faire. J’étais complètement choqué. La perversion atteignait son comble. Certains disaient que l’histoire du 69 était bien réelle, mais que l’organisation avait caché les chiffres et qu’officiellement, elle avait choisi « 68 », un chiffre qui passait bien mieux auprès du Préfet.

Et tout à coup, en février dernier, sur la ligne de départ, à Lamoura… ça m’a sauté aux yeux. Mais oui, l’amour à Mouthe, c’est La Transjurassienne, tout simplement ! Alors moi aussi, tout ragaillardi, j’y suis retourné, tu parles !

Mais je me suis pris une belle branlée… Bon, ce n’est peut-être pas le terme adéquat… Je vais plutôt dire que je me suis pris une déculottée. Ah non, ça ne va pas non plus… Une fessée ? Une… une…

Enfin bon, j’ai fait Lamoura-Mouthe, quoi !


http://www.transorganisation.com/faire-lamour-a-mouthe-par-benoit-chauvet/

lundi 16 novembre 2015

Stage en Laponie

Dimanche dernier, je prolongeais exceptionnellement la saison à pied avec une course de dernière minute. J'ai appris sur le tard qu'il y avait le grand, l'unique, le seul : le championnat du monde international du cross du Pays de Filière. Alors, oui, je ne pouvais pas manquer ça. Fait exceptionnel et rarissime, je terminai deuxième de la course. Qui l'eut cru?!!! Eh oui, Chauvidor avec encore frappé.
Une course déroulée sous un soleil digne de l'été indien, le thermomètre affichant les 20 degrés. 

Dès le lendemain, plus de trois mille kilomètres au Nord, ce même thermomètre perdait ses vingt degrés. Avec l'équipe Gel Rossignol, nous posions nos valises à Lévi pour chausser les skis en Laponie.


Chance inouïe, le paysage jusqu'à présent vert enfilait le jour ne notre arrivée son manteau blanc, avec une vingtaine de kilomètres damés dès notre deuxième jour de stage.


Ce week-end, nous enfilions déjà le dossard pour les premières courses sur neige de la saison 2015/2016. Un 17km poussée le samedi, suivi d'un 12km skate le lendemain. De bons résultats d'ensemble pour ma part, avec une 17ème place le samedi et une belle 5ème place dimanche, skiant longtemps pour la victoire. Des résultats plutôt encourageant, sachant qu'avec une grosse semaine de volume, sans technicien pour préparer nos skis et sans test de matériel, j'étais là pour faire une intensité plutôt que pour jouer devant. Alors oui, je suis complètement satisfait de ma transition. Reste à confirmer sur les longues cet hiver. J'ai hâte d'y être!


vendredi 6 novembre 2015

Présentation du Team Gel Intérim Rossignol

Lundi dernier, toute l'équipe s'est rendue à la présentation du Team Gel Intérim Rossignol pour la saison 2015/2016. Une journée bien remplie, avec notamment visite de l'usine, et intervention de plusieurs partenaires, en particulier Yves Perret qui nous a fait un joli topo sur tout ce qui concernait l'aspect média ainsi que Fenioux Multisports, notre partenaire spécialiste de diététique sportive haute performance.
Le clou de la soirée, c'était la découverte du Bus aux couleurs du Team, un grand moment pour toute la famille du nordique. Eh oui, les choses bougent, évoluent, pour le plus grand bonheur de notre sport. Il ne reste plus qu'à remplir notre objectif: faire une saison pour le moins aussi belle que l'année dernière (avec quand même un peu plus de neige sur le début d'hiver. Mais ça ne dépend pas de nous !!! )

Siège de Rossignol


Usine de fabrication de nos supers skis

intérieur du bus

notre magnifique bus

Et pour la vidéo de la journée, réalisée par NordicMag, c'est ici :


NordicTV

lundi 26 octobre 2015

Fin des dossards de la saison estivale

Ça y est, les courses à pied sont terminées. J'ai remisé au fond du placard les débardeurs et les shorts courts. Plus de dossard à épingler sur le T-shirt. Finis, les transpirantes sous le soleil caniculaire, les chocs articulaires, les moments de solitude en pleine course à se dire : "Peut-être que l'année prochaine, je courrai un peu plus souvent, comme ça je serai un peu moins mauvais..." (surtout quand je me fais battre par des hommes à cheveux longs, aux jambes courtes et épilées, à la voix fluette et... oui, c'est bon, c'est bon, je me suis fait battre par des femmes! cf article sur le 10km d'Annecy)
Exceptionnellement, j'ai prolongé la saison hier encore, avec un cross du côté du Rhône. Il faut croire que c'était l'année des grandes premières. Après ma première course à plat lors du 10km d'Annecy, j'ai voulu m'essayer ce coup ci au cross. Résultat: après les 150 mètres de dénivelé négatif du début du parcours, j'accusais déjà près de quarante secondes de retard sur la tête. Et cela en moins de 8 mn de course. Comment ça, moi, je n'ai pas une foulée aérienne?!
Attention, on va se fâcher...

Petit récapitulatif des courses estivales:
3ème de la verticale du Môle
4ème de la 1ère manche des KV Manigod
3ème de la 2ème manche des KV Manigod
3ème de la montée des Pavés
2ème de la 3ème manche des KV Manigod
4ème de la grimpée de la Sambuy
2ème de la grimpée du Pays Rochois
24ème des 10km d'Annecy
5ème de la Persjussienne
4ème du cross de la Semine.

E tout ça avec ma fidèle paire de chaussures SCOTT. Pas de doute, elles envoient, celles-là! (enfin, avec moi, surtout dans les montées!!!)


jeudi 8 octobre 2015

Teaser Transjurassienne avec Rossignol

Une petite mise en bouche, en attendant la version longue.

ROSSIGNOL

https://www.youtube.com/watch?v=nAP7k0_VUuY

Tournage entre 2014 et 2015 avec Rossignol et notre super chef caméra-monteur Mathias Lopez

jeudi 1 octobre 2015

2ème place, le retour

Après une bonne semaine de stage à Oberhof, la ville au soleil imaginaire, j'avais rendez-vous dimanche avec ma traditionnelle grimpée du Pays Rochois. Un 10 bornes avec 950 mètres de dénivelé pour arriver sur les hauteurs de La-Roche-Sur -Foron. Un peu plus à mon aise que les courses à plat, j'ambitionnais cette fois ci le podium en masculin.
A dix heures trente tapantes, le départ était donné, et quelques 49mn et 29 secondes plus tard, je franchissais la ligne d'arrivée avec une (victorieuse???) deuxième place.
Oui, j'ai bien dit deuxième place. 
Encore. Toujours.
Et là, quelques personnes sont venues papoter, elles ont évoqué cette fameuse et récurrente deuxième place en course à pied. Et Poulidor par-ci, Poulidor par-là. Poupou pour les intimes.
J'ai regardé tout mon beau monde, en expliquant bien fermement que Poulidor, c'était le gars du vélo, et qu'il n'y avait aucune réciprocité entre nous deux. Chauvet et Poulidor, on est d'accord que ça n'a absolument pas la même orthographe, donc ça n'a rien à voir. S'il vous plait, merci de ne pas faire l'amalgame. Appelez moi désormais...
"Chauvidor"
Alors oui, j'ai encore terminé deuxième. Mais vu que je ne suis pas le genre de gars à laisser tomber, soyez-en sûr, à vous tous je peux vous le dire...


vendredi 25 septembre 2015

10km d'Annecy

Dimanche dernier, j'étais invité sur les 10km d'Annecy par l'organisation de la course (que je remercie grandement au passage). 
Les courses et le dossard, ça me connaît, mais ce genre de course, avec très exactement 0m de dénivelé, c'était une grande première pour moi depuis... le lycée! Eh oui, à l'époque (oui, je sais, ça date, c'était l'époque des éléphants avec les grands poils et des lézards qui tenaient debout et qui avaient de grandes dents), j'avais fait mon dernier 3000m sur piste.
Pour moi, c'était un peu la grande inconnue, la seule chose que je savais avant le départ, c'est que ça allait être dur.
J'ai eu la chance de pouvoir intégrer la ligne élite, Dès le départ, je me fais un peu bousculer, et qui plus est par une féminine. Je me dis "Eh, ma cocotte, commence pas à m'échauffer, je suis en mode diesel, là, dans deux secondes, je te repasse devant."
Bizarrement, plus les minutes avancent, moins je la rattrape. A mi-course, je suis dans le rouge, les jambes qui commencent à tétaniser, et je me dis que j'aurais peut-être dû partir moins vite. Alors, bon gré bien sûr, je laisse un peu filer ceux de mon groupe. La fin est dure, longue, interminable. Je termine en 33mn23, les jambes dures comme du bois.
Et là, miracle. Je regarde le tableau et je vois que je termine 3ème!!!!
Ah non, fausse joie, c'était mon classement "féminine".
Bah tiens, la prochaine fois, je m'inscrirai en tant que femme. Je me raserai les pattes. Et puis la barbe aussi. Et je me laisserai pousser les cheveux (Euh, pas sûr que ça marche sur ce point), et ce sera bon pour le podium.

Pour rester sérieux, la course est vraiment d'un très très haut niveau (Ethipiens et Kényans qui trustent les 8 des 10 premières places) dans une ambiance absolument exceptionnelle, des spectateurs tout le long du parcours et une organisation au top. Et un grand merci à Scott, mon super partenaire chaussures, sans qui j'aurais couru pieds nus!


dimanche 6 septembre 2015

Une moitié d'année avant la Transju

Une petite vidéo en Août pour signer le compte à rebours des 6 mois avant la Transju.
Moitié de barbe, moitié de matériel...
Pas de doute, je fais pas les choses à moitié.
Allez, souriez ;o)




lundi 3 août 2015

Tour du Salève

Rien de folichon dans cet article, juste un petit topo sur une sortie bien sympa au Salève lundi dernier.



Chaque matin, c'est la montagne que je vois en prenant mon petit déj, et pour préparer les longues distances en poussée, je me suis dit qu'aller y faire un tour serait la préparation idéale. Du coup, pour les amateurs de ski roue (et de vélo aussi, car c'est génial aussi en biclou), boucle de 65km au départ d'Aviernoz, 1200m de dénivelé positif, une longue descente pas trop technique, bref, le bonheur. Attention, la descente est à faire dans le sens La Croisette => Cruseilles, sinon, ça risque d'être compliqué! Peu de voiture, la traversée des crêtes est un vrai régal.
J'avais mis en marche le Polar, on peut voir la séance sur le lien dessous.

https://flow.polar.com/training/analysis/153504820


lundi 27 juillet 2015

Intensités de juillet

Qu'il est dur, ce mois de juillet. Les heures sous la chaleur, ce n'est pas ma tasse de thé. De belles séances d'entraînement sous un soleil de plomb, avec au passage quelques intensités. Concernant celles sans dossard, c'est principalement du 1mn d'effort/2mn de récup ou du 1mn/1mn, à pied ou ski roue en poussée. Pour l'instant, j'ai réussi à maintenir ce rythme entre 2 et 3 fois par semaine. Eh oui, plus on avance dans l'âge, plus il faut faire monter la pompe cardiaque. C'est fini, le temps où on jouait sur les acquis. Mais bon, du haut de mes vingt ans, je me sens encore jeune et j'arrive à garder la cadence.
Pour ce qui est du dossard, je l'ai enfilé à trois reprises sur ce mois:
-Première épreuve du KV de Manigod, avec une 4ème place, début juillet.
-2ème épreuve du KV de Manigod, 3ème place sur une épreuve raccourcie à 600m de positif, mercredi dernier.
-Montée des pavés à Taninges/Praz de Lys ce dimanche, et une nouvelle troisième place.
Pour l'instant, les sensations sont moyennes sur les courses, et le chrono s'en ressent, mais je pense que c'est dû à l'enchaînement des grosses semaines de volume. On verra lors de la 3ème manche à Manigod dans 10 jours, qui concorde avec une semaine de récup, si j'arrive à aller titiller mes meilleurs chronos de montée.

mardi 23 juin 2015

Rencontre Universki

Pour la troisième année consécutive, je me suis rendu au fameux rendez-vous Universki. Deux jours de rencontre, sous le signe de l'amitié, du partage, pour une noble cause: la promotion de sports peu médiatisés et donc du ski nordique. Partage de temps, de valeurs, d'émotions, Universki, c'est un peu tout cela à la fois, et son but premier est d'aider les jeunes sportifs à vivre de leur passion.
Depuis l'année dernière, l'association organise l'Olymp'Loue, une rencontre qui réunit champions et chefs d'entreprises autour d'un événement sportif fédérateur et convivial dans un cadre unique. 
Le vendredi, l'association a organisé une rencontre sportive pour les collégiens des collèges public et privé d'Ornans. Le lendemain, nous avions rendez-vous autour d'un raid multi-activités avec course d'orientation, Vtt, canoë et Via Ferrata. 
Chaque année, ces deux journées sont parrainées par de nombreux champions toutes catégories: ils sont champions du monde, olympique, multiples champions de France. Athlétisme, cyclisme, sports de glisse, Judo... de nombreux sports sont représentés, et ces champions, en acceptant de prêter leur nom à l'événement, offrent une belle qualité à cette rencontre. Mais sans entreprises partenaires et sans supporters, qui œuvrent à la promotion du sport en adhérant à l'association, rien ne serait possible.
Alors voilà, Universki, c'est une grande cause, une juste cause, et les deux jours passés à Ornans ont encore été une réussite, et si de votre côté vous voulez agir pour une cause commune, faites un saut sur le site d'Universki 



Et soyez, vous aussi, acteur du ski, du sport et du territoire en France.



lundi 22 juin 2015

Les accidents à la c..

Je trouve parfois le sport injuste. Bien sûr, il y a le dopage, les inégalités financières, les inégalités physiques et tout le reste, mais ces sujets sont classiques et ont déjà été abordé maintes et maintes fois. Non, je veux parler d'autre chose. La préparation physique, très importante dans l'organisation d'une saison sportive, est un travail de longue haleine.
Les années s'organisent dans cette dynamique, fondamentale pour la réussite sportive. En général, tout se passe bien. Les pépins physiques, relatifs à l'entraînement, sont quasiment inexistants.

Ça, c'est dans l'absolu. Le problème, c'est qu'il y a la vie quotidienne du sportif, se résumant en grande partie à l'entraînement, et le quotidien de la vie du sportif, les petites misères physiques.

Jeudi, j'ai fait deux cents bornes à vélo. Pas de douleurs, pas de chute, pas d'hypoglycémie, une bonne séance d'entraînement avec de la bonne fatigue. Pas de problème de sommeil le soir, pas de courbature le lendemain, pas de problème pour remettre des calories dans la machine.
Et puis voilà, en fin d'après-midi, je sors la petite de la voiture pour la prendre dans mes bras. Je la prends avec délicatesse, le geste plein de douceur, un truc anodin, quoi.
Je la prends à deux mains, la pose contre moi.
Et bêtement, je me déséquilibre. Je mets un pied de côté, me rattrape avec l'autre jambe et m'explose le genou contre le bord de la carrosserie de la voiture. 
Voilà, et depuis deux jours, je ne peux plus marcher, et je n'ai pas pu enfiler de dossard ce dimanche.

Finalement, c'est dans les histoires les plus banales qu'il nous arrive toujours quelque chose.

Vous me direz, quel est l'intérêt de cette nouvelle ? Aucun, c'était juste une nouvelle à la c.. qui résume bien les accidents à la c..


mercredi 17 juin 2015

Partir en tandem avec un bébé (par Isa)

Les périples à vélo, rien de tel pour découvrir une région. Mais quand on vient d'avoir un bébé ça se complique un peu... Et pourtant !  Connaissant le goût pour l'aventure de Benoît, je lui ai offert, non sans une légère angoisse face à ma faible condition physique et de multiples interrogations sur le bien-être de notre petite puce, deux billets d'avion pour Brest, une carte d'itinéraires cyclistes et zou ! Y'avait plus qu'à !

                                                                    Sur l'Ile d'Ouessant

Premier problème, quels engins choisir pour notre petit périple ? Bien qu'ayant récupéré un minimum de l'épreuve de la grossesse et de l'accouchement,je ne me voyais pas prendre un VTC de peur d'être trop à la traîne. Nous avons pensé à louer un vélo électrique, mais l'autonomie de la batterie ne dépasse guère 50km. Notre choix s'est donc porté sur un tandem, chose difficile à trouver en Bretagne, mais que nous avons récupéré à Crozon.
Deuxième problème, comment installer confortablement un bébé dans une carriole conçue pour des enfants de plus d'un an ? J'ai épluché pas mal de forums, angoissé à la lecture de certains commentaires qui traitaient les jeunes parents d'inconscients et d'irresponsables. Et fini, par consulter des amis médecins qui m'ont assuré , que non, les secousses ressenties par bébé dans la remorque ne pourraient en aucun cas faire d'elle un bébé secoué. Alors rassurés, nous avons étudié la possibilité d'installer la nacelle/siège auto dans la carriole pour qu'Eléa soit le mieux  possible. Nous possédons une poussette dont la nacelle se replie en siège auto. Elle rentrait parfaitement dans la carriole et Eléa était comme en coq en pâte(cf photo). En plus, la nacelle pouvait servir de lit pour la nuit.

Eléa dans sa carriole

Troisième problème, les bagages... Nous  les avons réduits à deux sacoches de vélo (dont une presque entièrement réservée aux couches, lait et vêtements de bébé) et un petit sac à dos avec ce qu'il fallait pour nourrir bébé, de manière à ne pas avoir à rouvrir les sacs pendant la journée.


Le tandem au bord de la plage de la baie des Trépassés

Nous avons donc récupéré notre monture à Crozon et mis le cap en direction de la presqu'île afin d'en faire le tour. Puis nous avons filé le long de la côte au sud. A la fin de la première journée, nous avons constaté qu'avec notre chargement de plus de 40kg et le relief breton (les côtes à 20% succédant aux côtes à 20 %), nous allions devoir  revoir nos ambitions à la baisse. Des étapes de 80-90km par jour seraient suffisantes, soit 5-6h de vélo par jour.
Habituellement nous partons avec la tente et le matériel de bivouac. Mais pour cette première expérience, nous avons opté pour des locations en camping , gite d'étape et des chambres d'hôtes (bravo pour l'accueil et le confort !)

          Chambre d'hôte de Brasparts


Bilan de bébé Eléa : Les siestes ont succédé aux siestes. Pendant les phases de réveil, elle regardait le paysage autour d'elle en gazouillant, râlant un peu parfois dans les montées, sans doute car nous n'allions pas assez vite. Une seule crise de larmes d'un quart d'heure, probablement parce que ce jour là il faisait chaud et que l'avions trop habillée. Problème réglé rapidement.

Bilan des parents : A part un problème de dérailleur mal réglé, tout s'est déroulé à merveille.Bien entendu, nous nous sommes parfois un peu perdus, car nous n'avons emprunté que de petites routes très peu fréquentées. Mais qu'est-ce qu'un petit détour de 10km ? (Je peux faire comme si ce n'était rien maintenant mais j'avoue que sur le moment...) Nous nous sommes émerveillés devant les paysages bretons et devant notre petite fille souriante et bavarde. Si la côte bretonne était un bonheur pour les yeux, nous avons préféré rouler dans les Monts d'Arrée. Les pentes sont longues, donc plus douces, il y avait très peu de circulation et c'était très agréable.

Les très bonnes adresses :
- les chambres d'hôtes de Brasparts et leur succulent petit déjeuner de spécialités bretonnes.
- la crêperie "Aux crêpes d'Or" à Audierne, aux produits artisanaux locaux.
-chambre d'hôte de M et Mme Le Bihan à Audierne
-Camping Menez Bichen à Saint Nic


N'hésitez pas à nous poser des questions si vous projetez de partir avec un bébé, nous vous répondrons avec plaisir.






lundi 15 juin 2015

Retour aux affaires (pas si) étrangères


Hier, premier dossard de la saison estivale, lors de la verticale du Môle (ICI le l'article du très sympathique François Vanlaton) . Il faut bien se remettre un peu dans le bain, se familiariser à nouveau avec l'acide lactique dans les muscles, réactiver la pompe cardiaque, remettre un peu d'air dans les poumons. Un printemps avec peu d'entraînements baskets aux pieds, ayant plutôt privilégié ski à roulettes et vélo.
Je termine troisième de ce premier KV déroulé sur les pentes du Môle, une magnifique montagne au-dessus de Viuz-en-Sallaz, qui a aiguisé mon regard toute ma jeunesse (je suis myope aujourd'hui, mais n'y voyez aucun lien de cause à effet), lorsque nous habitions sur les hauteurs de cette vallée.
Une troisième place à 3mn30 du vainqueur, podium mais le temps est très moyen. D'un autre côté, pour une première, je n'espérais pas décrocher la lune.
Un KV très convivial, une organisation parfaite, petit casse-croûte à l'arrivée, ambiance chaleureuse comme on les aime, à refaire l'année prochaine! Et concernant ce fameux Môle, si vous ne l'avez jamais fait en randonnée, c'est l'une des montagnes incontournables de la Haute-Savoie, on peut le gravir depuis Bonneville, Marigner, Saint-Jeoire, La Tour, ou encore depuis Saint-Jean-de-Tholome, il y en a pour tous les goûts!

Direction dimanche prochain au KV de la Croz'et Raide dans les Monts du Jura


mercredi 10 juin 2015

En mai, fais ce qu'il te plait

Après une troisième deuxième place consécutive (oui, je sais, faut faire travailler un peu les méninges pour comprendre) au général de la FIS Marathon Cup, j'ai repris le chemin de l'entraînement pour essayer d'accrocher, enfin, la victoire à l'issue de la saison prochaine. Depuis le début du mois de mai, j'enchaîne les sorties en ski roue, à pied ou encore en vélo. Déjà plus de soixante dix heures au compteur sur le mois de mai, et une petite escapade à vélo sur les côtes Bretonnes en itinérance, en tandem, avec la petite dernière qui pédale à l'arrière dans la carriole. De bonnes transpirées dans une Bretagne pas évidente à parcourir à vélo (avec plus de 40kg à tracter entre bagages et carriole), avec ses fameux murs de plus de 20%. Le premier dossard devrait être enfilé le week-end à venir à pour un kilomètre vertical, histoire de reprendre le rythme des intensités.



mardi 26 mai 2015

Quelques nouvelles et bilan 2015

Le clavier a été déserté depuis de nombreuses semaines. En ce moment, je suis bien occupé par mes prochains projets d'écriture, et une publication probable en courant de cette année. Il me reste à finaliser le projet, et surtout, savoir comme je vais fonctionner (Passer par une maison d'édition classique? création d'une maison d'édition? Maison d'édition associative?...)
Désormais, les nouvelles seront un peu plus courtes et moins "décalées", je me suis rendu compte qu'en face d'un ordinateur, les gens avaient du mal à passer plusieurs minutes pour lire un article, donc je ferai des nouvelles plus axées sport, mais probablement directement sur la page "le ski" du site ou alors sur une nouvelle page créée pour l'occasion.
Juste pour revenir sur le bilan 2015, je termine 2ème du général de la FIS Marathon Cup pour la troisième année consécutive. Voici les principaux résultats de la saison

-Vainqueur Sgambeda, FIS Marathon Cup
-3ème Birkie (American Birkebeiner), FIS Marathon Cup
-3ème Bieg Piastow, FIS Marathon Cup
-4ème Transjurassienne classique, FIS Marathon Cup
-5ème Dolomitenlauf, FIS Marathon Cup
-8ème Engadine, FIS Marathon Cup
-2ème du Marathon des Glières
-28ème Birkebeinerrennet, Swix ski classic
-6ème de l'Ugra Loppet, FIS Marathon Cup



J'ai repris le chemin de l'entraînement depuis début mai, donc déjà pas mal d'heures au compteur, en vue de la saison prochaine.

dimanche 5 avril 2015

Comment brûler une maison en trois leçons

Une petite après-midi de printemps ordinaire, pluvieuse, un peu fraîche. L'occasion de regarder un film bien au chaud sous les couvertures. Rien de tel qu'un joli feu de cheminée pour parfaire l'ambiance sereine dans le salon. On met un peu de bois dans le poêle, on craque une allumette et hop, le feu se met à crépiter dans le foyer.
Une demi-heure plus tard, une légère fumée flotte dans la pièce.
La bougie qui reposait sagement au-dessus du poêle est en train de se décomposer, la cire s'étale gentiment sur le dessus, entre les interstices du socle supérieur ainsi que sur les parois désormais brûlantes du chauffage à bois. Je peste un peu, je prends du sopalin et commence à essuyer la cire sur le dessus. A ce moment là, quelque chose prend feu et vient enflammer le sopalin que j'avais dans la main. Je ne sais pas quoi en faire, d'autant plus que le bout de papier commence à me brûler les mains. Machinalement, je le jette dans la caisse à côté qui contient, entre autre, pas mal de copeaux de bois. Tout ce petit monde s'enflamme à son tour, alors je prends la première chose à ma portée et tape dessus, pensant éteindre le brasier naissant en deux secondes. Bien sûr, tout ne se passe pas comme je l'avais imaginé et le journal que j'avais en main (parce que c'est bien un journal que j'avais pris pour essayer d'étouffer les flammes) s'enflamme à son tour et me roussit les poils en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire. Je ne trouve rien de mieux à faire que le lâcher à son tour dans la caisse.
Les rideaux étant juste à côté, voilà donc la procédure, simple et efficace, pour brûler votre maison.
Non, ce n'est pas parce que la maison ne se vend pas et que j'ai besoin de faire fonctionner mon assurance, ni par besoin faire un gros feu de joie pour me réchauffer, simplement parce que je voulais voir ce que ça faisait d'être blond.
Et sincèrement, j'y arrive très bien.



NB: Heureusement, j'ai réussi à mettre la caisse dehors avant complications. Comme la majeure partie des articles publiés sur ce site, merci de prendre ces lignes au second degré. Je n'ai rien contre les blonds ;o)

lundi 30 mars 2015

Le calvaire

Il y a quelques années, j'avais écrit un joli texte sur le calvaire de Mégève. J'ai pratiquement tout oublié du texte, et bien que la religion et moi, ça fasse trois, je me souviens vaguement de Jésus, des quatorze stations du chemin de Croix, du Crucifix...
Ce week-end, skis aux pieds et dossard sur le dos, j'étais donc à des lieues de la bible et de tout le reste, je pensais surtout à la manière de rallier au plus vite le départ à l'arrivée. Mais rien ne s'est déroulé comme prévu.
Première épreuve: le vendredi, que mettre sous les skis pour glisser ?  Dernier sénior fidèle au comité de ski du Mont Blanc (ils ont tous déserté!), je me suis débrouillé un peu comme je pouvais pour préparer mes skis en vue de la deuxième épreuve: le sprint. KO dès le premier round, sans réussir à passer le stade de la qualification.
Pour la troisième, il a fallu attendre le lendemain, lors de la course intitulée "poursuite". A savoir quelle technique choisir, et l'éternel débat: poussée, pas poussée...
Bien entendu, j'ai fait le mauvais choix, d'où la quatrième épreuve: la galère.
Vous couplez ça avec la mauvaise forme du jour, la neige difficile à skier, le mauvais temps, on arrive aux numéros cinq, six et sept. On peut rajouter un mal de gorge pour le huit, des crampes (chose extraordinaire, les crampes arrivent généralement au bout de plusieurs heures de course, mais là, elles pointaient déjà le bout de leur nez après trente minutes d'effort) pour le neuf. Le dix pour mon poumon perdu en cours de route, le onze pour le ridicule, le douze pour le côté interminable de la course, le treize pour ma technique qui laissait à désirer, et le quatorze, c'est simplement le constat:
J'ai été nul. Supernul. Le championnul de France.
Bah ouais, quoi, ça peut arriver à tout le monde!

Malheureusement, depuis hier, on n'arrête pas de me le rappeler à la maison. Tout le monde se moque. Pffffff, même Eléa s'y met.



 Aucun respect pour les anciens.



mardi 24 mars 2015

Birkebeinerrennet

Mon sac était là, en face de moi
A vrai dire, je ne savais pas s'il fallait mettre la hache ou pas à l'intérieur. Bah oui, on allait encore faire une course de bûcherons, en Norvège. Dix huit mille tailleurs de pins au départ, pensez bien, nous, petits français, on faisait un peu office de gringalets, tout juste bons à tailler des haies. Mais il en fallait bien plus pour nous effrayer.
Arrivés sur place, on a vidé jusqu'au dernier centime du fond de nos poches pour pouvoir nous payer un logement. Pour le prix d'un cinq étoiles en France, là-bas, on a tout juste eu droit à une cabane dans la forêt. Après avoir récupéré nos dossard, le plus dur restait encore à faire : lester nos sacs. Pour la petite histoire, la Birkebeiner, cette fameuse course en style classique que nous allions faire, se court avec un sac d'au moins trois kilos et demie. J'aurais bien pris ma petite Eléa, mais je ne suis pas sûr qu'à son âge, elle aurait apprécié d'être ballottée dans tous les sens pendant plus de deux heures. Adrien avait prévu le coup, il avait emporté des petits sacs de plomb dans ses bagages. Quant à moi, j'ai écumé les bords de rivière pour remplir des poches de sable. Pas évident quand il y a un mètre de neige sur les côtés.
Le matin de la course, il a fallu se lever aux aurores. Les vikings avaient prévu un départ à 8 heures. J'imagine qu'ils voulaient tester notre ténacité. Pffff, de toute façon, avec la poulette à la maison, j'étais déjà dans le bain. Si par malheur j'avais choisi de m'offrir une grasse mat chez moi, elle me rappelait régulièrement à l'ordre en fin de nuit.
A six heures, Adrien et moi étions fin prêts. Steph, fidèle à ses habitudes, n'avait pas dormi de la nuit. A sept heures, tout ce petit monde s'en est allé tester les skis, histoire de dire. On a débarqué dans un fourmillement d'athlètes et de techniciens. Dire qu'on se sentait minuscule au milieu de cette foule était un doux euphémisme. Il y en avait partout, on se serait cru dans une fourmilière. On a passé dix minutes à essayer de voir ce que les autres avaient sous les skis. Du fart ? Pas de fart ? (Petite précision pour les néophytes, aujourd'hui, une grosse partie des concurrents font désormais ce genre de courses uniquement en poussée, sur les bras). En allant rejoindre la ligne de départ, nous n'étions toujours pas très avancés. On a donc joué à pile ou face et on est parti... avec du fart.
54 bornes dans la steppe Norvégienne, au milieu de tous ces autochtones. Au bout de deux heures trente, le dos lacéré par le sac, on a réussi à rallier l'arrivée. Sans ravitaillement en ce qui me concerne. Le camelback gelé et mes barres de céréales éparpillées aux quatre coins de la piste. Je les avais coincées dans mes manches et dans la ceinture de ma combinaison, mais elles se sont fait la malle dès qu'elles ont pu.

Au final, une 28ème place pour moi. Pourtant, c'était pas faute d'avoir le couteau entre les dents. La prochaine fois, je prendrai la hache, ça marchera probablement mieux.


dimanche 15 mars 2015

Marathon des glières 2015

Chaque année, je me dis qu'elle est pour moi. Depuis quelques semaines, on me dit aussi que celle-là, elle sera pour moi.
Chaque année, je termine au sprint, parfois je joue de malchance, mais chaque année, quoi qu'il en soit, elle me passe sous le nez. Pourtant, à force de la faire, je la connais, en plus, je joue presque à domicile, désormais. Et qui plus est, je vois ce joli VTT qui me tend les bras, ou plutôt le guidon. Je l'entends presque susurrer: "viens, mon Benoît, viens donc là m'enfourcher".
Mais non, cette année, ça n'a pas voulu sourire non plus. Encore un sprint perdu aux Glières. Alors je trouve tous les prétextes du monde. Je me dis que cette année, c'était la 29ème édition, et que vu que l'année prochaine sera la 30ème, ça sera mieux. Ce sera une date anniversaire, en plus, j'ai toujours bien aimé le chiffre trois (sauf sur les podiums, je préfère bien entendu le 1, même si le 2 me colle parfois à la peau).
Et puis, et puis il n'y avait pas assez de soleil cette année. Non, je préfère une victoire lumineuse, sans discussion possible. Et puis de toute façon, le VTT, cette année, je n'aurais pas su ou le mettre. Pas de place dans la voiture pour le ramener, pas non plus dans le garage. Il faudrait que je fasse un abri de jardin pour l'entreposer, donc non, ça ne pouvait pas faire.
Voilà, cette année encore, je n'ai pas gagné. Tant mieux, à défaut d'y arriver, ça me fait philosopher.
De toute façon, vaut mieux en rire qu'en pleurer...




mardi 3 mars 2015

Bieg Piastow,

Pendant quelques minutes, c'est le silence, juste le vrombissement de la voiture qui avale rapidement les kilomètres de l'autoroute. J'imagine que chacun est perdu dans ses pensées. Steph se demande sûrement comment va être la neige là-haut pour savoir quoi farter. Bastien, lui, son dada, c'est la mécanique, alors il doit probablement rêver au magnifique quatre quatre loué pour le trajet après l'aéroport. Côté Adrien, c'est ce qui va être dans son assiette, il aime bien la nourriture locale. Et moi, comme d'habitude, je ne pense qu'à ce que mon cerveau me permet, c'est à dire pas grand-chose.
Oui, on est tous sagement installés, et on se dirige tranquillement vers l'aéroport de Lyon. Avion pour Francfort. Changement de terminal, transfert pour Prague. Puis road trip jusqu'à la frontière Polonaise. Jusque là, tout va bien, d'autant plus que toute la logistique, c'est moi qui l'ai gérée.
Aucun risque qu'on rencontre des imprévus. Je le pense très fort à ce moment, et finalement, en observant bien mes camarades, je crois que dans ce saint moment de silence, chacun a une seule et même idée en tête : c'est un peu de la folie de me confier l'organisation d'un voyage, il y a une chance sur dix que tout se déroule sans encombre.
Bizarrement, malgré le peu de temps entre les transferts d'avion, le trajet s'est déroulé sans encombre. Adrien a juste laissé à la douane son gâteau de semoule préparé minutieusement à 6 heures du matin. A Prague, pendant que nous attendions les bagages sur le tapis roulant, Steph est allé chercher la voiture. On a bien rigolé lorsqu'il s'est pointé avec l'équivalent d'une Twingo. Heureusement, il y avait les barres de toit. De toute façon, il n'y avait pas d'autres voitures disponibles.
Calés comme des sardines à l'intérieur avec les housses chargées sur le toit, on a filé en direction d'Harrachov, petit bled à deux pas de la frontière Polonaise. C'est sur la route qu'on a appris que l'agence de location nous avait en plus escroqué de deux cents Euros. Steph avait payé sans se méfier, mais après coup, en faisant la conversion de la monnaie locale, on a compris l'arnaque. Lorsque le GPS thèque nous a emmené dans le centre de Prague en nous faisant croire que c'était la route la plus rapide, on a commencé à se méfier encore un peu plus. Surtout lorsqu'il nous a fait passer dans la plus grande rue marchande de la capitale.
Vint ensuite Harrachov et son hôtel trois étoiles. Lors de la réservation, j'avais vu qu'il y avait un restaurant, une salle de ski et tout le tintouin.
Sauf qu'en arrivant, le réceptionniste nous a annoncé qu'il était impossible de préparer les skis dans la salle prévue à cet effet, à cause des odeurs. On n'a pas trop compris, d'autant plus qu'à l'intérieur des couloirs, certains clients fumaient comme des pompiers. On a essayé de ne pas trop s'énerver, et on s'est dit qu'un bon repas nous apaiserait.
Dans le resto, le serveur-chef-cuisto nous a tendu la carte en nous amenant quatre verres remplis d'une eau douteuse qui virait au jaune. Il y avait pas mal de plats, sur le menu, mais il nous a fait comprendre que l'on avait le choix qu'entre des frites, des frites, ou encore des frites.
Bon, bah on a pris des frites. Avalant avec nonchalance les bouts de carton qui ressemblaient à des frites, un autre groupe de clients est arrivé. A eux, on leur a servi du riz, de la soupe, de la purée de pommes de terre et tout un tas de plats locaux.
On n'a pas bien compris... On l'a d'ailleurs fait remarquer au serveur.
-Ne, ne (non, non) qu'il nous a fait. En secouant la main devant nous et en baragouinant autre chose dans son double menton, genre c'est bon, mes cocos, commencez pas, mangez vos frites et mêlez vous de ce qui vous regarde.
On est resté calme. Le lendemain, on est arrivé sur le site de course pour tester le matériel. Dans ce genre d'événements, l'organisation trouve une salle pour les Team. Là, elle n'avait rien pour nous. Bah non, tout était déjà mis à disposition des coureurs locaux. En insistant vivement, bons princes, ils ont fini par nous prêter un bout de couloir.
Respirer profondément. Inspirer avec le haut du corps, expirer, ne pas s'énerver...
Une fois le matériel préparé, on a filé en direction de la piste pour tester les skis.
A quelques mètres de la piste, un type en uniforme, les bras écartés.
-Ne, ne.
De quoi, ne, ne ?!!!
Éberlués, on a regardé notre lascar qui ne voulait pas nous laisser passer. On a essayé dix mètres plus loin. Un autre gars, dans le même costume, avec moustache. Bras écartés.
-Ne, ne.
On a écumé tous les bords de piste sur un kilomètre, se faisant rabrouer de partout. Adrien a même essayé de faire diversion, jouant l'homme résolu, mine basse, puis se mettant à le contourner rapidement pour essayer d'aller sur la piste. Le type lui a couru après. La scène était digne de Benny Hill, et nous, on était plié en deux, riant aux larmes. J'imagine que c'était aussi un peu nerveux.
Il a fallu qu'on trouve une carte IGN du parcours pour savoir où se situaient les grosses difficultés. Manque de bol, il n'y avait même pas d'échelle sur la carte.

On s'est juré plusieurs fois qu'on ne nous y reprendrait plus. Que la course, elle ne serait pas près de nous revoir. Voilà un peu le résumé de notre séjour, ça a continué jusqu'au lendemain. On a fait notre course comme on a pu, une course pas trop mal, pour finir, avec les trois gars dans le top 10. Steph s'est perdu au milieu de la forêt en voulant nous ravitailler, de la neige jusqu'aux genoux.
Le soir, de retour sur notre bon vieux territoire français, on avait déjà en tête l'édition 2016. Bien sûr, on allait revenir. Parce que sincèrement, même si toute cette organisation laissait à désirer, qu'est-ce qu'on avait rigolé !


vendredi 13 février 2015

Team Gel Intérim Rossignol

Voilà trois mois que le team Gel Interim Rossignol a été lancé, avec de beaux résultats pour l'équipe. Mais d'où est partie l'idée de ce team ?

Certaines histoires ont tout du mythe, et d’aucuns auraient conté qu’au tout départ, il y a fort, fort longtemps, dans une grande pièce aux murs gigantesques, une voix timide traversa l’assemblée.
-Et pourquoi ne pas créer un Team longue distance ?...
La question résonna dans la salle silencieuse, et tous les regards se tournèrent d’une seule tête. Jusqu’à présent, nombreux champions partaient tour à tour à l’assaut de l’or blanc, ramenant médailles et trophées à l’issue de combats chevaleresques, mais la gloire était solitaire, il manquait une cohésion à l’aventure. Dumas flottait-il quelque part dans chacune des têtes, avec son « un pour tous, tous pour un » ?
Oublions monstres et dragons, l’idée d’un Team, après délibération fit l’unanimité. Il ne fallait pas que Rossignol se résume à quelques têtes éparpillées. Aussitôt dit, aussitôt fait, et fut un temps où les rouges arpentaient solidement les circuits damés des territoires français. A l’époque, spectateurs comme commentateurs les voyaient arriver de loin, fidèles aux avants postes.
-Vingt-deux, v’là les rouges, criait-on.

Peu de temps après, l’orange succéda au rouge. L’orange, ça sonnait bien, doux à l’oreille, parfum sucré, d’écorce facile. Il eut son heure de gloire, et remporta par deux fois la fameuse Trans’ju (d’orange –pardonnez-moi, elle était facile, celle-là) et au bout d’une époque, certains supposèrent qu’il avait fait son temps.

Il n’en fallait pas plus pour redonner un second souffle à l’histoire du Team. Il devenait impératif de créer une équipe plus professionnelle, plus aboutie, plus performante, avec une pointe d’originalité, une touche familiale en plus. Gel Intérim est arrivé pour se mêler au combat, le rouge est alors revenu sur le tapis, et dans toutes les pensées, on attend un nouvel hiver pour se croire à Cannes et voir briller l’équipe sous mille projecteurs.
Cette nouvelle génération sonne un peu comme les contes de Grimm. Les anciens partagent leur savoir, les novices amènent leur fraîcheur. On pourrait appeler chacun d’eux par son surnom, et dans le pays de Dame Blanche Neige, on y retrouve Gourmand, Timide, Prof, Joyeux, Rêveur…

Oui, cette équipe est pleine de vie, et entre les allées et venues, les départs et les nouvelles recrues, ce Team n’est pas qu’un nom, c’est surtout une histoire, un foyer, une famille.  



mercredi 4 février 2015

Le Yéti des Glières

Chaque région tient sa légende. Les mythes, la plupart du temps, prennent vie d'un fait passé qui sera embelli à travers les âges, prenant de plus en plus d'importance au fil des ans, traversant les siècles et accompagnant les générations. Ces récits aux élans poétiques sont alors contés dans une pièce chaude et silencieuse, avec un public complètement acquis à leur cause. Le crépitement du feu alimente l'aspect incroyable de l'histoire, les visages immobiles attendent le dénouement invraisemblable.
Combien ont vibré à l'écoute de l'affaire de "La bête du Gévaudan", de celle du "Monstre du Loch Ness" ou encore du "Ningen de l'Antarctique".
Depuis plusieurs années, à chacun de mes périples, je rêve de croiser la bête improbable, sortie tout droit de mon imagination.
Ce week-end, preuve à l'appui, je me suis retrouvé nez à nez avec l'une d'elle. L'inimaginable s'est produit en fin de matinée, alors que je tournais depuis plusieurs heures en ski dans la montagne, au milieu de la tourmente de l'hiver.
J'ai entendu un craquement, et là, une bête immonde, aux dents acérées et aux yeux assoiffés de sang m'a dévisagé. Sachant mon trépas imminent, j'ai sorti mon appareil photo pour immortaliser l'événement, qu'au moins, je laisse une trace de son passage avant de disparaître.
Le miracle s'est produit, l'animal, à la vue de l'appareil, a pris peur et s'est enfui.
Mais pour corroborer mes dires, voici le cliché renversant ramené de cet épisode stupéfiant.

Eh oui, vous ne rêvez pas, je me suis bien retrouvé face à l'incroyable Yéti des Glières!!!

mardi 27 janvier 2015

Marcialonga

Ce week-end, c'était direction Marcialonga, en Italie.
J'ai retrouvé un texte que j'avais écrit il y a trois ans suite à ma première Marcia. Trois ans plus tard, c'est plus ou moins la même chose, il faut juste remplacer les déboires de l'angine de l'époque contre une partie de malchance: je chute 50 mètres après le départ, puis une nouvelle fois à mi-course, avec cette fois-ci un bâton cassé. Il me faut trois kilomètres avant d'en récupérer un autre, alors que j'étais dans le groupe de tête avec une quarantaine d'autres coureurs, je perds presque trois minutes dans la mésaventure. Autant dire que la course était pliée. Pour le reste, même si je finis en roue libre, je prends un gros coup de fatigue sur la fin de course. Manque de sommeil ?!...


Voilà le texte, bonne lecture!

Je m’étais présenté plusieurs fois à un concours d’entrée. La première, c’était il y a dix ans. Il n’y avait qu’une épreuve technique, mais je l’avais loupé bien comme il se doit. « Trop chétif », m’avait répondu l’examinateur. La seconde année, j’avais eu le droit à « Pas assez costaud », et comme jamais deux sans trois, on m’avait rétorqué lors de la troisième « Vous appelez ça des bras, vous ? »
Ce concours, c’était celui d’entrée des bûcherons. Piqué au vif, je m’étais juré de remettre un jour les pendules à l’heure. Bon, vous allez me dire, je me suis peut-être égaré en cours de route, vu que je fais aujourd’hui du ski de fond.
Pour ce qui est du ski, après avoir fait mes preuves sur quelques longues distances en skate, j’ai voulu m’essayer au classique, sur une grande épreuve, la Marcialonga. Je me suis retrouvé face à plusieurs hic.
Le premier, c’est lorsque je suis tombé malade, dans le courant de la semaine. La gorge comme du papier de verre, le nez en choux fleur, les jambes en coton, tout ce qu’il fallait pour aborder la course dans les meilleures conditions.
Le second, c’est quand je me suis retrouvé sur la ligne de départ au milieu de tous ces skieurs. Des skieurs ?! Moi, j’appelle ça plutôt des golgoths. Tous approchaient les deux mètres, des bras gros comme mes jambes, un buste taillé en V à rendre jaloux superman. J’avais l’impression de passer pour le vilain petit canard.

Le départ de la course venait tout juste d’être donné, j’avais déjà pris dix mètres dans la vue. Bien entendu, pour cette première longue en classique, j’avais tenu à imiter les meilleurs. Partir en classique avec les skis lisses. Pas d’écailles, pas de fart de retenue. En un mot, ça veut dire faire de la poussée de bâtons pendant soixante-dix kilomètres. J’ai compris ma douleur. Je ne sais pas si je dois mettre mon piètre résultat sur la maladie ou alors sur mes poussées très timides, mais au final, orgueil ou pas orgueil, il faut savoir se rendre à l’évidence. Le lendemain, en plus de mon mal de gorge, j’avais mal au dos, au bras, aux abdos, à la nuque et je me suis dit que je n’étais pas prêt de le réussir, ce concours de bûcherons.

samedi 24 janvier 2015

Petite nouvelle, grande nouvelle !

Comment pourrais-je l’annoncer ?
A vrai dire, j’ai eu neuf mois pour y réfléchir. Enfin, quand je dis neuf, c’est pour la forme. Dans le fond, j’étais plutôt pressée : il y avait deux semaines de trop dans cette histoire. Des gênes de compétitrices qui devaient traîner par là. La faute à qui ? On se demande.
Bref, revenons-en à nos moutons. Je pourrais faire simple et dire : Eléa - 47,5cm
- 2,75kg, mais je trouve que c’est un peu trop basique.
Dire que maman et papa sont ravis de me voir arriver ? Non, ça fait un peu gnan gnan, trop soupe au lait à mon goût.
Qu’une petite fille sage, souriante et qui va faire ses nuits dans la foulée vient de voir le jour ? Pfffff, je suis sûre que personne ne me croirait.
Qu’à force de subir les assauts de papa sur maman (ou le contraire, ça dépend des fois) et d’être ballottée dans tous les sens, j’ai fini par en avoir un peu marre et j’ai préféré sortir ? Ah là, même pas la peine d’y penser. Primo, le comique douteux à la Bigard, parfois ça ne passe pas, et secondo, dans cette vie où même la fessée est passible de peine d’emprisonnement, c’est le coup à avoir la DDASS sur le dos.
J’ai beau me creuser les méninges, je ne sais pas com… Ah, mais si, ça y est, j’ai trouvé :

ME VOILA !!!!

lundi 19 janvier 2015

Le Marathon Internaflottal de Bessans

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, j'ai du retard dans mes publications. Cet article aurait dû paraître la semaine dernière, mais vous savez ce que c'est, entre mes déplacements politiques, mes rencontres avec ministres et présidents, le Goncourt à gérer, mes différents Interviews sur TF1, Voici et Gala, la Terre à sauver et tout le reste, eh bien j'ai pris une semaine de retard dans ma liste des choses à faire.
Mais pour pallier à ce manque, retour aux affaires sportives, et donc à ce fameux marathon de Bessans, qui lance d'ordinaire la saison française des longues distances.
Le dossard, autant dire que je ne l'avais pas beaucoup enfilé ces dernières semaines. Non pas par manque de volonté, mais plutôt par ironie du sort. Le sort, c'était simplement la météo, et l'ironie, c'est que j'avais été plutôt visionnaire. Certains diront que ce n'est là qu'une question d'organisation, les détracteurs affirmeront que la mienne étant souvent de dernière minute, ceci expliquait donc cela, mais ce qu'il en ressort, c'est que j'avais été exceptionnel. Numéro un, sur la plus haute marche du podium. J'étais probablement le seul athlète à ne pas être au départ des différentes courses annulées.
Il y avait tout d'abord eu cette course dans le Forez, le lendemain de la Sgambeda. J'avais hésité, puis choisi de monter au dernier moment. Verdict: tempête, pluie, course annulée. Résultat: Grasse matinée.
Début janvier, dans le Jura. Une petite voix m'a dit de monter le matin même. Au réveil, je reçois un coup de fil. Verdict: Tempête, pluie, course annulée. Résultat: nouvelle grasse matinée.
Puis vint Bessans. Toute la semaine, je me suis posé la question. Vendredi soir, samedi matin ? D'ordinaire, la course étant le dimanche, je montais le samedi. Mais je ne sais pas pourquoi, cette fois-ci, j'ai voulu changer mes bonnes vieilles habitudes. De toute façon, la course avait lieu, il y avait de la neige, c'était marqué partout dans les journaux.
Le vendredi soir en arrivant, la neige était bien présente.
En me couchant, la température avait pris quelques degrés. J'ai bien entendu un peu de vent dehors. Quelques gouttes de pluies.
Mais au réveil, rien ne nous avait préparé à...

ÇA!!!!





Par moments, avec le vent et la risée sur l'eau, je me serais cru en Bretagne!
Bien sûr, certains diront qu'il est difficile de maintenir la course dans des conditions pareilles. Mais à mes yeux, c'est un peu léger, l'excuse de la météo. Je suis sûr qu'avec un peu de motivation, on aurait pu créer une course à part: un duathlon natation/ski de fond. 

Oui, ça aurait été le Marathon Internaflottal de Bessans.

dimanche 11 janvier 2015

Où est Charlie ?

J'aimerais commencer ce message par un petit brin d'humour, par un peu de légèreté, en me demandant : Mais où est Charlie ? Répondre par un clin d’œil à ma petite voisine de la colline d'en face, oui, elle est là-bas. 
J'imagine que depuis quelques jours, les gamins de l'école doivent lui poser cent fois la même question, à savoir si c'est bien elle, Charlie...
Pourtant, dans le cœur des gens, je ne suis pas sûr que le temps soit aux boutades, aussi légères soient-elles. A écouter la presse, les différents médias, à tendre un peu l'oreille pour saisir quelques bribes de conversations de nos congénères, la fusillade du 7 janvier à Charlie Hebdo est à la France ce que le 11 septembre 2001 est aux Etats-Unis: l'un des événements majeurs des dernières décennies survenu sur notre sol.
Cette vague d'indignation, portée par ce message inconditionnel "Je suis Charlie", se répand comme une traînée de poudre. D'aucuns souhaiteraient qu'elle traverse les océans et les frontières, qu'elle se partage en une seule et même langue, quelles que soient les cultures et les croyances, les langages et les personnes. Dans les rues, les gens défilent à l'unisson, crient au scandale. Ce meurtre est inqualifiable, impardonnable, il touche là l'une de nos cordes sensibles, plus que le meurtre humain, c'est un attentat contre notre liberté d'expression. Ici, là, à Paris, capitale emblématique de notre bonne vieille France. 
Charlie, Charlie, soyons tous Charlie, et ceux qui ne le clameront pas seront pointés du doigt. Bien entendu, nous étions tous là, à défiler par millions, pour dénoncer l'oppression chinoise contre le peuple tibétain. Bien entendu, nous étions là aussi, solidaires et unifiés, pour nous insurger contre les plusieurs centaines de journalistes russes assassinés depuis la chute de l'URSS. Bien entendu, nous étions encore là, pour manifester contre la lapidation des femmes dans certains pays musulmans. Contre l'apartheid en Afrique du Sud, contre les guérillas éclatant çà et là dans le monde, contre les génocides perpétrés maintes et maintes fois aux quatre coins du globe, aujourd'hui encore...
Je suis Charlie, tu es Charlie, nous sommes tous Charlie, un pour tous, tous pour un. Nous avons toujours défendu ces belles valeurs, aucun doute là-dessus. Liberté, égalité, fraternité. Et pourtant...
Et pourtant, ces rues dans lesquelles nous aurions dû défiler par millions lors de ces massacres, ces attentats, ces emprisonnements, cette atteinte à la liberté de pensée, d'expression, ou même la liberté plus banale qu'est celle de marcher, bouger, se mouvoir sur cette Terre, oui, ces rues semblaient bien désertes.
Alors, où est Charlie ? Où était Charlie ?
A travers cette mobilisation invraisemblable, nous défendons une liberté qu'on ne veut pas nous ôter. Mais ne devrions nous pas essayer de défendre des valeurs un peu plus rudimentaires, celles du respect de l'autre, de la tolérance, de l'amour, de la compassion, du partage, de la solidarité ? Qu'en reprenant ces bases toutes simples, nous serions tous un peu meilleurs ?
Ce n'est pas être Charlie, ni le devenir. Ce serait simplement être plus humain, dans notre cœur et dans nos actes, au quotidien.