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mardi 24 mars 2015

Birkebeinerrennet

Mon sac était là, en face de moi
A vrai dire, je ne savais pas s'il fallait mettre la hache ou pas à l'intérieur. Bah oui, on allait encore faire une course de bûcherons, en Norvège. Dix huit mille tailleurs de pins au départ, pensez bien, nous, petits français, on faisait un peu office de gringalets, tout juste bons à tailler des haies. Mais il en fallait bien plus pour nous effrayer.
Arrivés sur place, on a vidé jusqu'au dernier centime du fond de nos poches pour pouvoir nous payer un logement. Pour le prix d'un cinq étoiles en France, là-bas, on a tout juste eu droit à une cabane dans la forêt. Après avoir récupéré nos dossard, le plus dur restait encore à faire : lester nos sacs. Pour la petite histoire, la Birkebeiner, cette fameuse course en style classique que nous allions faire, se court avec un sac d'au moins trois kilos et demie. J'aurais bien pris ma petite Eléa, mais je ne suis pas sûr qu'à son âge, elle aurait apprécié d'être ballottée dans tous les sens pendant plus de deux heures. Adrien avait prévu le coup, il avait emporté des petits sacs de plomb dans ses bagages. Quant à moi, j'ai écumé les bords de rivière pour remplir des poches de sable. Pas évident quand il y a un mètre de neige sur les côtés.
Le matin de la course, il a fallu se lever aux aurores. Les vikings avaient prévu un départ à 8 heures. J'imagine qu'ils voulaient tester notre ténacité. Pffff, de toute façon, avec la poulette à la maison, j'étais déjà dans le bain. Si par malheur j'avais choisi de m'offrir une grasse mat chez moi, elle me rappelait régulièrement à l'ordre en fin de nuit.
A six heures, Adrien et moi étions fin prêts. Steph, fidèle à ses habitudes, n'avait pas dormi de la nuit. A sept heures, tout ce petit monde s'en est allé tester les skis, histoire de dire. On a débarqué dans un fourmillement d'athlètes et de techniciens. Dire qu'on se sentait minuscule au milieu de cette foule était un doux euphémisme. Il y en avait partout, on se serait cru dans une fourmilière. On a passé dix minutes à essayer de voir ce que les autres avaient sous les skis. Du fart ? Pas de fart ? (Petite précision pour les néophytes, aujourd'hui, une grosse partie des concurrents font désormais ce genre de courses uniquement en poussée, sur les bras). En allant rejoindre la ligne de départ, nous n'étions toujours pas très avancés. On a donc joué à pile ou face et on est parti... avec du fart.
54 bornes dans la steppe Norvégienne, au milieu de tous ces autochtones. Au bout de deux heures trente, le dos lacéré par le sac, on a réussi à rallier l'arrivée. Sans ravitaillement en ce qui me concerne. Le camelback gelé et mes barres de céréales éparpillées aux quatre coins de la piste. Je les avais coincées dans mes manches et dans la ceinture de ma combinaison, mais elles se sont fait la malle dès qu'elles ont pu.

Au final, une 28ème place pour moi. Pourtant, c'était pas faute d'avoir le couteau entre les dents. La prochaine fois, je prendrai la hache, ça marchera probablement mieux.


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