De la pluie, du brouillard et du vent, mais rien de bien méchant pour enlever les sourires des participants (P... Benoît ! Mais quand vas-tu arrêter avec tes jeux de mots à deux balles?!!!) |
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dimanche 30 juin 2024
Victoire et boue au Bernex Trail Challenge
mercredi 19 juin 2024
Parce que nous le voulons bien
lundi 17 juin 2024
Soutien à l'Ultra Trail du Haut Giffre
Dans une société où tout devient uniformisé, où le cadre et la rigueur viennent faire entrave à la spontanéité, les doigts sont pointés dans une seule et même direction. Il faut un coupable. Une personne sur laquelle vider ses tourments, lorsque ce n'est pas sa haine.
J'ai une pensée. Pour les blessés, pour la famille du décédé, bien sûr. Mais une pensée aussi pour l'organisation de l'Ultra Trail du Haut Giffre. La vie est faite de bonheur, mais aussi de douleurs. Aujourd'hui, j'imagine le traumatisme vécu par toute l'équipe de ce trail. Tous les bénévoles qui étaient présents, car ils sont bénévoles, ne l'oublions pas. Ils sont là pour les autres, leur plaisir n'est que partage. Je sais tous ces mois de préparation pour satisfaire au mieux les coureurs, les nuits aux réunions tardives, le stress récurrent afin que tout soit en place le jour J. Qu'il n'y ait rien d'omis, que tout soit parfait. Pour les autres. Pour nous, coureurs.
On ne le dit jamais assez, la montagne est imprévisible, tout comme l'est la météo. Combien se sont tués en voulant gravir les sommets, ou ne serait-ce que lors d'une banale randonnée. Un pied qui glisse, une chute dans un ravin.
Viendra le jour ou nous porterons systématiquement plainte contre une commune d'avoir laissé un caillou branlant sur un chemin, pour ne pas avoir empêché une pierre de se détacher d'une paroi. Il fut un temps, pas si lointain, où la montagne se méritait. Oui, avant, on disait qu'il fallait être digne d'un sommet. Désormais, on ne compte plus les voies sécurisées, les accès goudronnés, il faut que la montagne soit accessible à tous, qu'importent les moyens.
Depuis des siècles, nous cherchons à savoir, prévoir, anticiper, programmer, deviner. Ne plus laisser place à l'incertitude. Il faut calculer la force du vent, la taille des nuages, l'inclinaison du soleil. J'ai connu une époque où il était possible de prendre le départ d'une course sans certificat médical ni licence, où les blessés repartaient en béquille sans jeter la faute sur un autre. Les participants prenaient un départ en connaissance de cause, nous savions tous que dans un milieu naturel, l'impondérable était un concurrent comme un autre.
Combien d'événement ont désormais baissé les bras, faute de dossiers trop lourds auprès des préfectures. Toujours plus de documents, d'autorisations. Même les écoles n'osent plus se lancer dans de simples sorties scolaires, la peur d'une plainte ou d'une menace pour une simple cheville tordue.
J'imagine combien de sites météorologiques l'organisation de l'Ultra Trail du Haut Giffre a passé en revue. Chaque jour, chaque heure précédant l'épreuve. Nous le savons tous, il y a parfois un Monde entre les prévisions et la réalité.
Ne jetons pas la pierre trop hâtivement. Au risque de me répéter, la Nature est imprévisible et jamais nous ne la contrôlerons. Restons humble et ne cédons pas à la facilité, gardons notre langue dans notre bouche et évitons les paroles inutiles et déplacées, les jugements à chaud. Sans quoi demain, il n'y aura plus d'épreuve, plus de festivité.
Ne resteront que les écrans, support de notre animosité. Et il sera trop tard pour regretter ce temps où nous avions encore un peu de liberté.
vendredi 7 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - Partie 3
jeudi 6 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - partie 2
J'étais donc inscrit pour la MaxiRace. Je pouvais plus faire demi-tour. J'ai toujours eu à cœur d'honorer un dossard. Et je savais que si je prenais le départ, il allait falloir aller jusqu'au bout, quelle que soit la condition du bonhomme. Hormis un abandon à cause d'une tendinite récalcitrante au genou (j'avais poussé un peu trop le bouchon en voulant à tout prix la CCC), j'ai toujours franchi la ligne d'arrivée. Oh punaise, non, j'ai oublié ma première Echappée Belle, craquage à quelques kilomètres de l'arrivée. Bon, passons, sinon, on va pas aller au bout de ce récit...
Côté préparation, je peux pas vous dire que j'ai emmagasiné les heures de course à pied, ce serait mentir. Cet hiver, j'avais repris goût aux dossards en ski de fond. Ma première passion. On ne renie pas ses origines, avec toujours l'objectif d'une troisième cloche à la Transju. Mais la neige a décidé de faire des siennes, et on ne compte plus les abandons d'épreuves avant même le top départ, faute d'or blanc. Pourtant, moi, j'étais prêt à en découdre. Oups, je digresse encore. C'est mon côté écrivain, décidément, quand on a la passion pour les mots...
Bref, il a fallu reprendre rapidement les baskets début avril. La transition ski-course à pied a été plus que courte. Des dossards sur des formats courts, un bloc de volume de deux semaines début mai avec quelques sorties longues, et un certain 2 juin, je ne pouvais plus reculer. Comme beaucoup de furieux débiles tarés passionnés (dont je fais partie, bien entendu), j'avais hâte d'être enfin le jour J. La veille, j'étais allé voir Titouan, qui avait signé pour être mon ravitailleur. On avait mis en place une stratégie optimale pour les 3 ravitaillements. Il devait se mettre en amont des ravitaillements organisés par l'événement, faire les recharges en eau et nourriture. Il m'avait demandé si j'avais besoin de quelque chose en particulier. Non, juste de remplir les flasques avec de la boisson énergétique Fenioux, me tendre quelques cr'oc&go et deux trois gorgée d'Odevie, et le tour (du lac) était joué. Tu veux pas du sel, au cas-où? m'a-t-il demandé. Je me suis marré. Pour quoi faire? Il y a belle lurette que j'avais pas eu de crampes. Et puis, j'avais fait ma cure de minéraux. Titouan devait faire le suivi à vélo, une rigolade pour lui, cycliste au long cours et adepte des sorties de plus de 10 heures. Isa devait le rejoindre à Doussard pour l'épauler sur les 2ème et 3ème ravitos. J'avais ma fine équipe.
On est samedi matin, il est 3h35. Le réveil sonne. Ou plutôt, Isa me sort du lit "Bouge-toi, tu vas louper le départ". Elle était plus tendue que moi. Pourtant, il me restait encore 1h10 avant le coup de sifflet. M'habiller. Avaler un truc pour pas partir le ventre vide. Remplir mes gourdes. Passer aux toilettes 1 première fois, puis une deuxième. Le fameux "caca de la peur". Désolé, c'est pas très glamour, mais qui n'a jamais connu ça avant le départ d'une course? Aller en voiture à Annecy et trouver une place pour me garer. Rejoindre à pied le sas de départ. Oui, 1h10, j'étais plutôt large.
J'ai eu le temps de tout faire, j'ai même 5mn d'avance au moment de me présenter sur la ligne. Je dis toujours, plus j'arrive tard, moins j'ai le temps de stresser 😁😇. Pourtant je suis, comme qui dirait, tendu comme une arbalète. Un très mauvais souvenir de l'édition précédente avec une belle galère physique, et toujours l'incertitude de la mauvaise forme au mauvais moment. Ensuite, il y a le décompte. 5 (On est beaucoup, là?!)... 4 (J'ai bien fait mes lacets de chaussures?)... 3 (P..., j'ai encore envie d'aller aux toilettes)... 2 (Je crois que je me suis pas assez entraîné) 1 (J'y vais mais j'ai peur)...
C'est PARTI!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Bon, désolé, il se fait tard, pour la suite (et fin?) faudra encore patienter un peu
lundi 3 juin 2024
Top 10 à la MaxiRace - Partie 1
(âmes sensibles, s'abstenir quand même de cliquer) |