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lundi 24 août 2020

L'échappée Belle (1ère partie)

Pour moi, la course a réellement commencé deux semaines avant l'épreuve, lorsque, après avoir terminé quelques cycles de bons entraînements, entre sorties à pied, vélo et ski à roulettes, j'ai pris un peu de repos pour "faire du jus", comme on dit dans le jargon sportif. Bizarrement, durant ces deux semaines à faire du jus, le cardio n'avait jamais été aussi haut. Parce qu'il y a un élément essentiel auquel je n'avais pas prêté attention jusqu'alors: le STRESS! Eh oui, je partais dans l'inconnue la plus totale, ma seule et précédente expérience sur un format "long" étant un 76km avec 2000 mètres de positif sur la SaintéLyon. 6 heures de course (avec crampes dès la moitié).  Là, je m'embarquais sur 150km, 11 400 de positif et minimum 25 heures de course, sur une des épreuves les plus techniques et difficiles du continent. L'Everest, en quelque sorte, pour moi qui n'avais jamais gravi que la colline en face de chez moi.
Pourtant, une fois n'est pas coutume, j'avais essayé d'anticiper. J'étais même allé faire une reconnaissance en famille, sur une jolie rando autour des Sept Laux.
Pause photos lors de notre rando:

Avec un sac de la taille des enfants!

Sauvage et minéral

Descente sur les Sept Laux

Mais revenons à notre histoire...
J'ai préparé mon sac dix fois, je me suis fait dix mille scénarios possibles, réveillé toutes les nuits en hurlant "c'est où l'arrivée, c'est où l'arrivée?!", couru en dormant, bref, pour moi, l'expression "faire du jus" n'avait jamais été aussi loin de la vérité, le jus, je le perdais plus que je ne le faisais.
M'enfin, les jours ont fini par passer avec en ligne de mire le grand départ. Cédric Revillard (que je ne remercierai jamais assez pour sa disponibilité) m'avait gentiment proposé de m'accompagner pour faire mon ravitaillement et je n'ai pas fait la fine bouche, connaissant ses talents de chocolatier pâtissier, il valait mieux être bien accompagné sur cette épreuve. J'allais pouvoir manger du Cr'oc and go... à gogo.
Le jeudi en fin d'après-midi, j'ai chargé mes affaires dans la voiture de Cédric, direction Vizille pour planter la tente près du départ. Le thermomètre affichait 36 degrés, moi qui affectionne le froid et la neige,  pas de doute, j'étais dans mon élément.
On a planté les tentes, et j'ai fait la grimace en mettant mon réveil à 3h30 du matin. Entre la chaleur et l'appréhension de la course, pas évident de trouver le sommeil, d'autant plus qu'un hurluberlu s'est mis à jouer de la flûte au moment de s'endormir, du coup, j'ai rêvé de rats toute la nuit (Cf Joueur de flûte de Hamelin, pour ceux qui ne connaissent pas). En fait, je n'avais qu'une hâte, que le réveil sonne et que je puisse enfin en découdre.
Ce n'est pas le réveil qui m'a sorti de mes songes, mais la sono de la course. La montre affichait 3h20, j'avais quand même réussi à dormir, aucun rat ne m'avait dévoré les orteils, amen, j'allais pouvoir courir.
Par contre, je n'avais toujours pas mon dossard. A 3h45, on me dit qu'il est au départ. A 3h50, on me dit qu'il est dans le gymnase. Bon, je ne bouge plus, j'attends, je sens l'adrénaline qui monte, je vais faire quoi sans dossard? D'autant plus que Cédric doit récupérer son bracelet accompagnant et qu'il faut aussi récupérer le dossard du "Pacer" (mot découvert à l'occasion de ce trail, je n'en avais jamais entendu parler auparavant).
Enfin, à moins de 5mn du départ, j'ai mon sésame, je peux finir mon petit déj tranquillement sur la ligne en attendant que le coup de fusil retentisse.  

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