Cagnotte "A chacun son Everest"

https://www.helloasso.com/associations/a-chacun-son-everest/collectes/de-chamonix-jusqu-a-la-mer-a-pied-et-en-famille

jeudi 7 août 2025

Arrivée à Menton, fin de notre première grande épopée familiale

 https://www.helloasso.com/associations/a-chacun-son-everest/collectes/de-chamonix-jusqu-a-la-mer-a-pied-et-en-famille


A l'arrêt, chacun veut sortir sa gourde, c'est au premier à dégoupiller et faire tourner la bouteille histoire d'alléger son sac. Troisième jour dans le Sud, le vrai, celui qui met les rivières à sec et qui fait transpirer même en restant immobile à ne rien faire. J'ai promis une étape courte, mais après avoir passé un premier col à près de 1200m, la descente est finalement longue et un panneau annonce 700 mètres d'altitude. Il va falloir remonter au col du Berceau, LE dernier col de notre traversée, dont le passage culmine à 1050 mètres. Une étape courte, je t'en donnerais une étape courte... C'est probablement ce que j'aurais pensé en écoutant mes propos sans être moi, mais un autre moi à qui on explique ce que sera l'étape du jour. C'est bon, je ne vous ai pas perdus ? 

La nuit m'a laissé des traces, trop courte et trop sonore. Les coqs se sont manifestés trop tôt, à qui crierait le plus fort. Un âne s'est mêlé à la cacophonie, et à six heures, alors que je venais enfin de faire abstraction du bruit environnant, Isa vient me secouer: il est temps de se bouger. Tout le monde est impatient, Lucas et Éléa "ont le stress", ça fait plusieurs jours qu'ils le disent.

Dernier col. Éléa est montée à vitesse hypersonique, 350 mètres de D+ avalés en 20mn. De nouveau, mouchoirs papiers, PQ, Kleenex qui jonchent le parcours, les gens ne prennent même pas le temps de s'éloigner du sentier, défèquent sur le parcours en prenant à peine le temps de recouvrir les restes de leur passage. Comment peut-on agir ainsi en se prônant montagnard ? À se lancer certains defis on en oublie les bases de la vie. Cette histoire de valeurs bafouées qui revient sans cesse. Depuis le début, nous, c'est "feuilles à caca". Dit comme ça, c'est pas très glamour, mais certaines feuilles, comme les pétasites, ramassées en bordures humides de chemins, sont fantastiques pour les pauses toilettes. Alors, oui, dans le Sud, elles sont plus compliquées à trouver, mais en cherchant bien, il y a toujours une feuille douce à se mettre sous... derrière... enfin, vous voyez.

Au col du Berceau, la vue est incroyable, les Alpes paraissent tomber dans la Mer. Il faut maintenant redescendre. 800 mètres. 700. Un replat, petite montée, Lucas râle, il a hâte. Isa descend plus vite que d'ordinaire. Puis viennent les bruits. Les voitures, l'autoroute, les klaxons, les cris. La civilisation, presque oppressante. Encore quelques pas. Notre borne zéro, fictive, notre Everest familial. La Méditerranée, juste devant. La fin de notre traversée. Notre épopée à quatre. Longue et courte à la fois. Presque sans heurts, au courage pour Isa, qui a vaincu ses maux et ses doutes. Au courage des enfants, émerveillés et émerveillant marcheurs et personnes croisées. 

Et moi dans tout ça ? Je n'étais que le sherpa 😄 Bien sûr, des images plein la tête, de nouvelles histoires à raconter, des rêves à partager. En somme, la fin d'une aventure, en attendant... le début de la prochaine. 


Réveil après la nuit à la belle étoile


Première fois que l'on voit l'indication Menton





Arrivée
Contrat rempli 😉
Vive l'association "À chacun son Everest"


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire