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mercredi 27 juillet 2016

Sundby, asthme et dopage

Le monde du nordique vient de trembler récemment. Si vous avez suivi l'actualité, Martin Johnsrud Sundby, le fondeur norvégien qui terrasse notre sport depuis trois ans, raflant tout sur son passage, vient d'être suspendu pour deux ans mois (si, si, vous avez bien lu, seulement deux mois, suspension effective en plein été - bah oui, on n'allait quand même pas trop pénaliser ce pauvre skieur et lui mettre une suspension hivernale qui aurait coïncidé avec la pratique de son sport en compétition- enfin passons) pour un contrôle anti-dopage positif au salbutamol, substance que l'on trouve notamment dans la ventoline. Pour rappel, la ventoline est ce médicament que l'on peut acheter dans toutes les pharmacies et qui agit comme bronchodilatateur pour traiter l'asthme.
Aujourd'hui, n'importe quel sportif peut se procurer de la ventoline sans AUT (Autorisation à Usage Thérapeutique), il lui faut juste juste une ordonnance (ou emprunter la ventoline du copain) et qu'il ne dépasse pas la dose autorisée, soit 1600 microgrammes par 24h. Pour imaginer ce que cela représente, une bouffée de ventoline vous fera absorber 100 microgrammes de sorbutamol (sachant bien entendu qu'il y a toujours une petite marge d'erreur, une ou deux (voire trois ou quatre) petites bouffées de plus devraient passer inaperçues... ). Il faut donc que notre petit sportif très asthmatique presse plus de 16 fois (allez je ne vais pas dire 18 ou 20, vous direz alors que je suis médisant) sur le petit flacon pour que le contrôle urinaire soit positif. Notre cher Sundby, lui, a dépassé deux fois les doses autorisées, c'est à dire qu'on est au minimum à 3200 microgrammes par 24h. Soit 32 bouffées. Les courses de ski se déroulant en début d'après-midi, le matin est généralement propice au repos. Donc pas de ventoline à ce moment. J'imagine mal notre fondeur se réveiller en pleine nuit pour une crise d'asthme. Et concernant l'après-midi de la veille, concernant les skieurs, la séance de sport se résume à une sortie de ski plutôt tranquille ou alors une petite sortie footing pour se décrasser les jambes.
Oui, je sais, 32 bouffées, c'est énorme.

Mais je suis quand même allé fouiner un peu plus. Eh bien figurez vous qu'à haute dose, sous forme de cachet, le sorbutamol a des effets anabolisants. Et qu'en plus, il disparaît rapidement des urines, seulement quelques jours.
Attention, je ne dis pas que les asthmatiques sont forcément des dopés. Mais je trouve curieux que tant de sportifs soient asthmatiques. 
Petite info du jour (cf ski-nordique.net): 69% des médaillés olympiques norvégiens sont asthmatiques. 
Je dis ça, j'dis rien, hein. Je ne voudrais surtout pas tirer de conclusions hâtives.
Mais décidément, l'asthme est une bien curieuse maladie, surtout chez nos amis sportifs, et ce, quel que soit leur pays d'origine et leur sport.


mardi 19 juillet 2016

4ème aux Championnats de France de Kilomètre vertical

Le matin, j'avais mon petit scénario en tête. Comme dans les films. Je voyais le déroulement de la course, la manière dont j'allais partir, là où j'allais accélérer, puis le moment où j'allais complètement lâcher les chevaux. Un peu comme le proverbe des sportifs: tu pars à fond, tu accélères au milieu et tu sprintes à la fin.
Facile en somme, et pour résumer l'épreuve, ça s'est passé typiquement comme ça.
Je suis parti, j'étais déjà à fond, en galère, les jambes lourdes. Au tiers de la course, je me suis mis à marcher, incapable de trouver de la cadence en courant. La bouche grande ouverte, le ventre à terre, comptant le nombre de fourmis au sol. J'ai fini comme j'ai pu, et s'il y avait une bataille à livrer, elle était en grande partie avec moi-même.
Au final, je ne suis pas si ridicule, je termine 4ème, le podium pas très loin. Le cardio n'est pas monté très haut, une moyenne à 166 pulsations, comme on dit, peut mieux faire. Un autre jour, peut-être, mais en ce jour, j'ai donné tout ce que j'ai pu. Eh oui, entre ce qu'on pense pouvoir faire et ce qu'on fait, il y a tout un monde, et ce monde, c'est notre bon vieux corps qui nous le rappelle.
Je rêve un jour de pouvoir avoir des jambes de feu, de courir, de voler, de ne pas sentir la douleur. Même pas mal, de la rigolade.
Même que j'en redemanderais, tiens!

jeudi 14 juillet 2016

Victoire à la grimpée du Môle

D'emblée, quand le départ a été donné, je me suis placé en deuxième position. Parce que c'était écrit avant le départ, parce que déjà, j'avais deux places de deuxième dans ma besace lors des deux dernières épreuves. Toujours ce chiffre deux, qui semble me coller à la peau. Comme une évidence. Qu'on se le dise, Chauvidor allait encore frapper.
Le Môle, ce géant perdu dans la vallée de l'Arve, nous domine de la tête et des (deux) épaules. Au bout de deux fois cinq minutes, nous sommes toujours deux en tête, avalant la distance par foulées de deux mètres. Lors de la première descente, je prends 20 secondes, confortant cette deuxième place inexorable qui, je le sens, devrait m'accompagner jusqu'à l'arrivée.
Mes deux jambes me font mal, et malgré deux grosses montées, je ne parviens pas à refaire mon retard. J'essaie de profiter des deux ravitaillements pour amener un peu d'oxygène à mes deux poumons, la chaleur est insoutenable, j'essaie tant bien que mal de garder mes deux yeux en face des trous.
Et puis d'un coup, à deux kilomètres de l'arrivée, comme par miracle, je me retrouve en tête. J'ai refait mon retard en moins de deux minutes.
Et j'ai franchi l'arrivée, en deuxième première position.
Non, y'a pas de blague. 
C'est vrai, j'ai gagné.
Même moi, j'ai du mal à le croire.
Comme quoi, sur un malentendu, je peux y arriver...