Beaucoup se demandent
pourquoi organiser des courses toujours plus dures, toujours plus
longues. La réponse est pourtant simple : parce que le public
est là. Les participants, toujours plus nombreux, répondent
présents. Les listes d'attentes sont interminables, les coureurs
attendent chaque année d'être tirés au sort pour faire partie des
élus. Ultra trail, Iron man, ultra distances en vélo... Les
épreuves sont pléthores, et se déroulent à guichets fermés.
Un pari avec un pote, au
cours d'un repas, d'une soirée. Un pari avec soi-même avant tout.
Pourtant, beaucoup s'interrogent. Qu'est-ce qui pousse à ?...
L'abnégation. Le
dépassement de soi. L'envie de rêver. De faire tomber le chrono. De
marcher sur les traces des meilleurs.
D'exister.
Dans ce Monde en
perpétuelle évolution, ce Monde né il y a plus de 4,5 milliards
d'années, nous sommes des grains de poussière, des particules
microscopiques d'un tout. Nés pour exister, nés pour disparaître.
C'est par passion, par envie d'être que nous nous lançons ces
défis. Des heures de joie, de douleurs. Faire face à ses émotions,
qui vont et viennent comme une vague d'Océan. Au loin, la ligne
d'arrivée, une simple banderole que beaucoup franchiront dans le
plus simple anonymat. Qu'importe la notoriété, c'est une victoire
sur soi-même, et c'est là, peut-être, la plus belle des victoires.
Les sceptiques
chercheront toujours à comprendre, sans accepter. Les détracteurs
arbitreront sans jamais admettre ni tolérer. Parce qu'il est
question de point de vue, et que le leur à valeur de vérité.
Oui, mais pourquoi se
faire mal à ce point ?
Le sport à outrance est
mauvais pour la santé, mais vaut-il moins que la cigarette ou
l'alcool ? Nous connaissons tous les méfaits de ces drogues,
pourtant, l'Homme n'a jamais été avare en consommations. Plus de
trois personnes sur dix fument en France. Fumer tue, bien plus que
d'arrêts de coeur liés au sport. Notre soif de vie est faite
d'excès. Est-ce la peur de la mort qui nous pousse à lui faire un
pied de nez ?
La quête de
l'inaccessible nous pousse dans nos retranchements, et si beaucoup y
ont laissé la vie, il reste une empreinte au sol, indélébile, que
nous choisissons de suivre. Aujourd'hui, nous avons traversé les
Océans. Nous avons volé dans les airs. Marché sur la Lune.
Chaque jour, nous essayons de repousser les frontières de l'infini.
Ne pas avoir de limites, sinon celles que nous nous imposons. À tort
ou à raison, qu'importe, ne dit-on pas que l'essentiel est d'y
croire ?
Il ne faut pas chercher à
comprendre, seulement accepter. Notre différence. Pourquoi
critiquer, tant que cette différence n'empiète pas sur la liberté
de l'autre ?
Chacun est libre de
participer. Ce serait mentir de clamer que nous ne connaissons pas la
donnée principale : partout où nous posons le pied, nous
risquons d'y laisser le reste du corps. Le contester, c'est peut-être
nous mentir à nous-même. Ne remettons pas la culpabilité sur les
autres.
Personne ne nous oblige à
prendre un départ. Nous sommes maîtres de nos décisions.
Vivre et mourir comme bon
nous semble. Sans chercher d'autres excuses que celle d'avoir existé selon
nos propres envies.
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