Ces derniers temps, la météo était un peu capricieuse. Le gros souci, quand on fait une sortie longue à pied, c'est qu'on ne sait pas trop à quoi s'en tenir.
La semaine dernière, lors de cette fameuse sortie longue, j'avais tout de même été prévoyant. En plus de mon short et mon T-shirt, j'avais pris une veste légère. Au cas où.
Au petit matin, j'avais décidé de changer mon plan initial, préférant la montagne (pour goûter aux premières neiges) à la plaine. Le plan B.
Après une heure à gadouiller dans les ruisseaux et rivières en crue, j'ai finalement atteint la neige. A 1500m, j'en avais déjà jusqu'aux chevilles. Je me suis dit qu'il fallait un plan C. Préférant jouer la sécurité, j'ai opté pour redescendre en vallée, et faire un petit col sur les hauteurs d'Annecy. Après 1000 mètres de dénivelé (et un panneau annonçant déjà une altitude de 1500m), le brouillard s'en est mêlé.
Peu enclin aux demi-tours, j'ai poursuivi mon ascension. Autant dire qu'à cet instant, je ne savais plus où j'étais ni où j'allais. Bien sûr, je n'avais pas de carte. Pour ce qui est du téléphone et de la technologie, vous connaissez mon passif d'ermite.
A 1900 mètres, j'avais de la neige jusqu'à mi-mollets, je ne voyais pas plus loin que mon nez. J'ai suivi les traces de chamois (eux, aux moins, devaient connaître le coin). Arrivé sur une crête, il y avait un vent "à décorner les boeufs".
Je me suis dit qu'il pouvait y avoir pire. C'est à ce moment que la grêle est arrivée.
Au bout de six heures, j'ai quand même fini par arriver à bon port. Trempé, boueux, gelé, mais comme le chat, je retombe toujours sur mes pattes. Après, c'est une histoire de temps (météo et chrono).
Courir, en somme, c'est comme le bricolage, on sait quand la galère commence, mais on ne sait pas quand elle va se terminer.
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