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mardi 26 mars 2024

Victoire à la Savoyarde

 Quand pépère (je l'appelle pépère, mais on peut aussi dire papy, l'ancien, le vieux... des surnoms, il y en a à la pelle) m'a sorti du placard, vous pensez bien que j'étais tout excité. Gonflé à bloc du week-end précédent où nous avions fait de belles choses avec une jolie bataille avec le Momo national (Maurice Manificat), j'avais à coeur de mieux faire. J'avais déjà un podium dans la poche, maintenant fallait aller chercher plus haut. Bien sûr, ça ne dépendait pas que de moi, sous mes couleurs orange, fallait que pépère se bouge un peu les fesses, et surtout les skis.

Pépère, des fois, il me fait marrer. Il a ses petites manies, la veille, il me sort donc du placard et prépare ses habits. Je me permets de faire une petite aparté, moi, j'ai droit au placard tout noir, alors que depuis le temps qu'on fait cause commune, avec le pépère, j'estime que j'aurais droit à une belle étagère, ou une magnifique vitrine. Que dans la maison, on ne voit que moi, flambant de tout mon orange. Il me sort que pour les courses. Soi-disant pour me préserver, paraîtrait que je déteins, que je me délave, que l'orange, ça part au soleil ou à la machine. Mouais, une excuse facile, je suis sûr que s'il m'avait tous les jours à l'entraînement, il serait encore plus fort. L'influx, ça se prépare, ça se peaufine, ça s'entretient.

Bref, passons. Moi, ce qui m'intéresse, c'est surtout quand pépère enfile son dossard, qu'il chausse ses skis et qu'il se rend au départ. Le départ, parlons-en. Pépère est un peu mou dans les starting-block, d'ailleurs, je ne vois pas trop pourquoi il se met en première ligne vu qu'au coup de fusil, il y a plein qui le doublent. Pour sa défense, il dit qu'il manque de fibres rapides. Pauvre chouchou. Allons bon, il réussit à se mettre rapidement en début de peloton, et voilà même qu'il se met à dynamiter la course, alors qu'on n'a même pas fait un kilomètre. Pépère, des fois, j'ai du mal à comprendre. Un marathon, c'est long, faut gérer son effort, pas de risques inutiles. Vous allez dire que j'ai la critique facile, mais perché au-dessus de sa tête, j'ai une vision globale et tout à fait objective de ce qu'il se passe sur la scène.

D'ailleurs, j'ai bien vu qu'au fil des tours, il n'y avait plus grand monde au devant. Et toujours mon pépère, plus fringant que jamais, qui croit avoir remonté le temps, fidèle à ses vingt ans. Sauf que l'arrivée se profile, et que les arrivées au sprint, c'est pas son fort. Ils sont deux, pépère, si j'étais pas là, il baisserait les bras, mais heureusement, je le laisse pas tombé. En bon leader, je le motive, l'encourage, lui braille dessus, alors il pousse, il pousse. Moi, j'ai le coeur qui monte, je sue à grosses gouttes, pas d'effort mais de stress. Il joue avec mes nerfs, je suis limite en syncope et tout à coup, l'inimaginable se produit, ô miracle, pépère franchit la ligne d'arrivée en levant les bras.

Pfiouuu, le c.., il m'a mis du stress. J'ai bien cru qu'il allait encore finir deuxième.

Bien pépère, grâce à moi, une de plus dans la besace. En attendant la prochaine!




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