Je sais, j'ai (beaucoup) de retard dans mes article. Mais voilà, ce soir, je m'y colle. Je profite d'avoir les idées encore à peu près claires en cette heure tardive (Il est 21h45). Comme tout le monde sait qu'il faut bannir les écrans passé 21h, j'en conclus que je fais tout de travers en ce vendredi soir. Je me dis que c'est le moment de faire un petit saut en arrière et parler de ma SaintéLyon, mon dernier dossard en 2023. Oui, je sais, la course est passée depuis belle lurette. Je ne suis pas complètement idiot (Euh...), je me rends bien compte qu'il est un peu tard (je ne parle pas de l'horaire actuel) pour en parler. Tous les lecteurs de sites internet vous le diront, en général, avec les flux internet, ce qui s'est passé la semaine précédente, tout le monde s'en fout. Qu'importe, j'aime bien nager à contre courant.
Une SaintéLyon, donc. Préparée comme j'ai pu, avec des séances de sport avoisinant l'heure, mais sachant que j'ai toujours été généreux dans l'effort, j'ai parfois doublé la mise. Eh oui, il m'est arrivé de sortir deux heures d'affilée. En fait, sur cette SaintéLyon, j'ai misé sur la préparation estivale qui, forcément, commençait un peu à dater. Même pas peur, je me suis dit. Un petit 80 bornes à plat (ou presque, à peine 2000 D+), ça n'allait pas casser trois pattes à une canard. En tout cas, sûrement pas à un fondeur aguerri (moi?), même en mal de sport.
La SaintéLyon, c'est magique. Surtout question paysage. Je vois venir les petits malins qui vont me rétorquer que la course étant en nocturne, on n'y voit rien. Et ils ont bien raison. Non, en fait, la SaintéLyon, on y va surtout pour l'ambiance. Des milliers de personnes au départ, les rues de Lyon et de Saint Etienne en effervescence, oui, vraiment, ça a quelque chose de particulier. Par contre, quand on se retrouve en plein milieu de nulle part, perdu dans les monts du Lyonnais, qu'il fait -10 degrés, qu'on se rend compte qu'on n'est pas assez habillé, pas assez entraîné (du moins pour jouer devant), qu'on a les quadriceps durs comme deux bouts de bois (des descentes, mon petit Benoît, fallait t'entraîner à casser les fibres dans les descentes, c'est plus à toi que je vais l'apprendre? Et les sorties longues, pourtant, tu le sais très bien qu'elles sont IN-DIS-PEN-SABLES!), on a vite tendance à remettre en cause son inscription, sa venue, et surtout, sa passion pour le trail.
Dans ce froid, cette glace, et cette neige sur les hauteurs (mes éléments, pourtant), je me suis senti très seul. Les kilomètres ont défilé, je n'ai pas cessé de penser à ceux qui me restaient. Un kilomètre après l'autre, même si la ligne d'arrivée m'a paru interminable. J'ai terminé et pris un sage décision, que cette fois-ci, je respecterai. Oui, il ma fallu plus de quarante ans avant de toucher (d'effleurer, plutôt) un minuscule, microscopique bout de sagesse. La prochaine fois que je décide de me lancer dans une aventure de la sorte, il faudra que je pense à me prétexter une sortie piscine.
Pour rester sérieux (des fois, ça m'arrive), si l'envie vous prend d'aller faire la SaintéLyon, foncez. Comme je l'ai dit, l'ambiance y est unique. Vous trouverez forcément un compagnon de galère avec qui partager quelques gouttes de sueur le long du parcours.
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