Oui, vous n'avez pas rêvé, vous avez bien lu. Une course, un dossard, les spatules aux pieds. Pour ma reprise (sport et dossard, tout confondu), j'ai choisi de m'aligner sur un championnat Canadien ( pour eux, c'était une qualification pour les JO). 30km, départ individuel, sur une piste de Coupe du Monde. Et vous me direz que pour une reprise, j'aurais pu choisir un format plus court, une course plus tranquille, un profil plus plat, et bien sûr, vous avez totalement raison. Mais parce que j'aime les galères challenges, à vrai dire, j'y suis allé tête baissée.
Après trois mois à faire du gras, avec une moyenne de 2 à 4 heures de sport par semaine, dont à peu près zéro (allez, on va dire zéro et demie) en ski ou en ski à roulettes, je me suis dis qu'il fallait bien m'y remettre un jour ou l'autre. Vu que je ne laisse jamais rien au hasard, j'ai bien entendu veillé à ce que tout soit absolument parfait pour cette mise en jambe. Outre le peu d'entraînement, j'ai tenu à ajouter à cela deux jet lags en 10 jours, et deux journées de fartage complètes juste avant le top départ (messieurs les coachs, je comprends maintenant votre douleur lorsque vous mettez le dossard juste après avoir farté tous les jeunes).
Etant donné toutes ces conditions incertaines, il fallait miser sur mes points forts. Après avoir tenu une liste complète:
*Musculature du haut du corps
*Musculature des jambes
*Entraînements fonciers
*Nuits reposantes
*Repos les jours de course
Il m'en restait un (ou plusieurs, et non des moindres), les kilos accumulés durant mon inactivité. J'avais donc une chance de m'en sortir, étant donné que dans une course, il est censé y avoir autant de montées que de descentes. Dans mon esprit, ce que ce que je perdrais dans les montées, j'avais de fortes chance de le récupérer dans les descentes. Malheureusement - et j'en suis le premier déçu - le ski de fond ne marche pas ainsi, et j'ai pu le constater comme il se doit lors de cette première course.
Après un départ prudent et une gestion de course tout à fait honorable (aux alentours de la 20ème place durant les 3/4 de la course et pas trop loin de la tête, j'en suis le premier surpris), je me suis pris de plein fouet la réalité dans les cinq derniers kilomètres avec le corps qui a finalement - et totalement - lâché. Les étoiles dans le ciel ont alors été nombreuses malgré ce milieu d'après midi, et le plus dur pour moi, c'est que je n'avais pas pris le moindre Cr'oc&Go pour mes ravitaillements. Bien sûr, j'ai passé la ligne d'arrivée, mais après trois pauses dans les dernières montées, me demandant comment j'allais réussir à mettre un pied devant l'autre. Mon plus grand bonheur a alors été lorsque des Canadiens sur le côté de la piste m'ont dit "tiens bon, c'est le dernier tour", alors que je croyais qu'il m'en restait encore un à effectuer. Vous n'imaginez pas ma joie à cet instant, à se rouler par terre.
A l'arrivée, je me suis gavé de Cookies et de bonbons (Vive les ravitos Canadiens!) et une heure plus tard, j'étais de nouveau frais comme un gardon, paré (enfin, de très loin) pour un deuxième tour de piste.
Voilà, c'était ma première de 2022, ma première depuis 2020, une bonne entame dans mon périple Canadien, mais ne vous inquiétez pas, pour les prochains textes, je ne parlerai pas de courses (ou juste un peu) mais plutôt du Canada, parce que je suis sûr que vous n'avez qu'une question à la bouche: Comment c'est là bas?!!!!
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