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mardi 30 juillet 2013

Kilomètre vertical Scott Manigod, deuxième étape

Il y a tout d'abord le décompte, lent et régulier, qui précède le coup de sifflet. Le moment d’effervescence, où la foule se désorganise. Mettre en place les gestes, doucement. Un pied devant l'autre, en s'obligeant à le faire avec lenteur.
Les montres se sont enclenchées, le compte à rebours est lancé, c'est la course contre l'autre, contre soi-même. La pente augmente rapidement, tout le monde essaie d'accorder sa respiration au rythme des pas. Je m’attelle à la tâche avec succès. Du moins, pendant les cinq premières minutes. Ensuite, je sens la première goutte de transpiration perler sur ma joue. Rapidement accompagnée par une deuxième. La pente augmente encore et contredit ma foulée qui aimerait faire de même.
J'essaie de regarder le paysage, mais lorsque je n'arrive plus à quitter les yeux de mes pieds, je sais que je vais traverser une mauvaise passe. La suite, je la connais par cœur. Le pouls aussi rapide qu'une formule1 alors que j'avance comme une tortue. Je me traîne, je suffoque, j'ai les jambes dures, j'en bave. J'essaie de penser à autre chose, au temps qu'il fait, mais il fait trop chaud et ça ne m'aide pas. Je pense aux dernières musiques que j'ai écoutées, mais quand « la danse des canards » commence à tourner en boucle dans ma tête, je comprends que ce n'est pas la bonne technique.
Je sens que je vieillis au fil des kilomètres. En à peine quinze minutes, je suis passé du stade de solide gaillard à celui de sordide vieillard. J'ai le buste plié en deux, mal partout, la respiration courte, et j'avance à deux à l'heure.
Vient ensuite le moment où ma tête me lâche, où je me demande ce que je fais dans cette galère, et quand c'est qu'on arrive, c'est encore loin, là ? Où je disjoncte, où je radote, je me dis plus jamais, plus jamais, plus jamais...
Et puis j'arrive, enfin. Halte salvatrice, instant libérateur, je suis sauvé. Mon cœur bat encore, mon corps vit encore, je reprends mes esprits, je me calme, tout va bien. Je pense encore à mon « plus jamais ».
C'était dur, hein, quand même ?!
Au bout de cinq minutes, je relativise et me dis que finalement, pas tant que ça.
Dix minutes plus tard, je rigole avec les autres concurrents. Oui, à vrai dire, c'était bien marrant ce petit moment (et j'ai la rime facile).
Et le soir, de retour à la maison, je regarde mon chrono et j'ai la certitude que je peux mieux faire. J'ai déjà hâte et je me dis : vivement le prochain !







2 commentaires:

  1. Hello,
    J'ai lu ta nouvelle et résultat, je me suis chanté la danse des canards durant toute ma sortie course ... mdr :)

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  2. Tu verras, à force te la passer en boucle, on finit par la connaître par coeur ;o)

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