Il est temps de poursuivre un peu mon récit et vous raconter mon immersion Canadienne. Je sais, c'est un peu nombriliste, dans ce texte et dans les prochains qui vons suivre, je vais très probablement parler de moi, de moi et encore de moi. Je pourrais très bien inventer un personnage avec un nom différent, "Ben", pour faire passer la pillule différemment, mais j'ai bien peur qu'au fil des lignes, vous identifiez très rapidement ce personnage ficitif (moi, sans doute possible), et que tout mon subertfuge pour me faire passer pour un autre que moi soit réduit à néant et que cette énergie passée à me faire passer pour un autre (que moi) soit peine perdue. Or comme vous le savez, vu mon peu d'énergie (vous avez pu le constater lors de ma reprise de dossard) dû à mon peu d'entraînement sportif, autant garder le peu qu'il me reste pour des choses essentielles dans ce blog: parler de moi.
Mais ne nous éloignons pas de notre sujet et revenons donc à nos Caribous. Lorsque j'ai atterri ici, à Invermere, c'était, comme vous le savez, dans une ambiance plutôt mausade. Accueil avec la pluie, la grisaille, pas un millimètre de neige, et sans famille. De quoi remettre en question tout ce projet qui avait été décidé et finalisé avec beaucoup d'incertitudes.
J'étais parti en reconnaissance, sachant que le reste de la petite famille me rejoindrait mi-février. Une longue attente même si j'avais prévu un court aller-retour pendant les fêtes de Noël. Après une courte nuit et un réveil aux aurores (vive le jet lag), je suis allé faire un tour du village. Tout m'a paru bien gris à ce moment-là. Loin de ce que je m'étais imaginé dans mes projections de ce rêve Canadien.
L'après-midi, j'avais déjà rendez-vous avec ma petite équipe pour un premier entraînement avec un test 3000 mètre prévu depuis longue date par les encadrants bénévoles du Club. A la fin de la séance, j'ai eu droit à une banderole d'acueil: "Bienvenue Benoît", de quoi remettre du baume au coeur.