Hier, en préparation de mon prochain Ultra dans la Provence, j'ai pris le départ de l'Ultra Montée du Salève. Le principe est sympa: des montées sèches de 3km et 675mètres de dénivelé, avec descente en téléphérique. L'idée est de faire le plus de montée possible sur 6 heures de course, tout en essayant de caler ses descentes en fonction des horaires du téléphérique. Ne pouvant pas laisser de sac ni au départ ni au sommet et voulant voyager léger, à l'instar de la plupart des coureurs, j'ai choisi de prendre comme ravitaillements ceux fournis par l'organisation.
Encore relativement néophyte dans le trail, curieux de tester différentes choses avec une démarche empirique dans mes essais, j'ai également voulu expérimenter le ravitaillement d'une boisson dont certains vantent les mérites lors d'épreuves sportives, une boisson à bulles commençant par Coca et finissant par Cola, dont je tairai bien évidemment la marque pour ne pas faire quelconque publicité (bonne ou mauvaise).
Mon projet de course était de ne pas me mettre dans le rouge pour effectuer des montées homogènes et essayer d'approcher le record d'épreuve, même si la pluie et le terrain glissant limitaient le chrono. Peu après le départ, je prends la tête de course pour ne plus la lâcher jusqu'au sommet. Je prends rapidement un verre de cette fameuse boissons gazeuse sucrée (20cl) ainsi que trois tranches de cake. Descente en téléphérique, et deuxième montée dans la foulée. Bien en jambes, je me retrouve rapidement seul en tête de course. Je prends une bouteille de 50cl que j'avale pendant la descente avec à nouveau trois tranches de cake, réussissant à prendre in extremis le téléphérique alors que mes concurrents restaient à quai.
Troisième montée à peu près dans les temps des deux précédentes, je prends au somment une nouvelle bouteille de 50cl, celle avec du sucre, hein, pas l'autre "zéro", un morceau de banane, deux tranches de gâteaux et je repars. Au bout de la quatrième montée, j'ai alors plus de cinq minutes d'avance en terme de "temps de montée" sur mon plus proche concurrent, et je réussis à sauter dans une benne avant qu'elle ne reparte. Je prends cette fois-ci une demi bouteille, quelques tranches de pain et une tranche de gâteau. J'ai alors deux bennes d'avance sur le deuxième, une avance très confortable et si les 10 montées finales me trottent dans la tête, les 9 montées sont une certitudes.
La cinquième montée est un peu délicate, je m'en rends compte sur certaines relances. Nouveau ravitaillement au sommet, 25cl de notre boisson gazeuse sucrée, et puis je repars. Je fais alors 10mn, rattrape une concurrente qui a alors un tour de moins, la double, et puis à ce moment, plus rien. Impossible de faire un pas normalement, tout s'emballe en moi, la concurrente me dépasse, me sème, et moi, je zigzague sur la montée, et les crampes arrivent. Un énorme trou d'air qui durera quasiment jusqu'à la fin de la montée, que j'effectue alors en 42mn alors que mes premières étaient en 29. Pratiquement un tiers de plus. Les jambes tremblantes, croyant être en manque de sucre, je poursuis mon ravitaillement comme lors des montées précédentes, je repars, et le résultat est identique, 10 minutes à peu près bien, puis plus rien. Extrême sudation, froid, symptômes d'une hypoglycémie bien que question sucre, je n'étais pas du tout en carence.
Je termine finalement 5ème sur les temps de montée, prenant une longue pause avant d'entamer ma 8ème montée qui sera également ma dernière et après quelques recherches, voilà pourquoi éviter les sodas et les ravitaillements trop sucrés (gâteaux et autre) lors d'une épreuve longue:
Le soda (en particulier celui tout noir avec des bulles finissant par cola) est d'une part très sucré (11g/100ml) et également très acide. Lors de l'effort, l'organisme a un réel besoin d'apport de glucides à Index Glycémique élevé, mais si la consommation de sucres est trop élevée, le corps va sécréter de l'insuline pour faire redescendre la glycémie, sauf que celle-ci va redescendre sous le seuil limite et la réaction sera celle d'une hypoglycémie. Deuxième points négatif: l'acidité qui, ajoutée à un corps qui sera déjà en lutte avec l'acide lactique, pourra vous laisser d'autres séquelles (crampes?).
Enfin voilà, j'ai testé pour vous et sincèrement, un verre ou deux de temps en temps, ça peut passer, mais si vous avez une bouteille d'eau minérale naturelle gazeuse à côté ou mieux encore, de la boisson isotonique, un conseil, foncez dessus et gardez éventuellement un verre de soda pour la fin de course.
Et comme quoi, rien ne vaut un petit Cr'oc&go et une bonne rasade de boisson Hydrogel Fenioux.
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