Comme à peu près chaque
année, j'ai embarqué Isa dans une magnifique galère
randonnée, cette fois-ci dans nos jolies contrées alpines.
Sacs-à-dos
pleins à craquer, tente, sacs de couchage, popote, le plaisir de la
rando en mode bivouac. Comme à notre bonne habitude, nous sommes
partis un peu tardivement, le soleil avait déjà franchi son zénith,
la montre affichait 12h30, et nous avions prévu quatre étapes, ne
sachant pas exactement quel serait le dénivelé ni la distance,
sachant qu'il nous manquait une portion de carte côté Suisse.
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Montée depuis Samoens |
La
voiture garée peu après Samoëns, le départ était donné. Sept
heures plus tard, le col de Bossetan dans la poche, et surtout le Pas
de la Bide avec son passage très étroit (obligé pour ma part
d'enlever le sac pour réussir à passer dans la faille) nous étions
à galérer du côté Suisse pour essayer de trouver un endroit plat
où planter la tente. Plat, mais surtout un peu à l'abri des
regards. C'est bon, je vous vois venir, quand je dis « à
l'abri des regards », ce n'est pas pour le dodo crapuleux, mais
parce que les suisses n'aiment pas trop qu'on bivouaque chez eux.
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Le Pas de la Bide |
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Bivouac du 1er jour |
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Mont Ruan |
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Vue depuis le col d'Emaney, la Chaîne du Mont Blanc en arrière plan |
Le
lendemain, notre chemin nous menait, via le pas de l'Encel, au col de
Susanfe à près de 2500mètres d'altitude, avec des superbes vues
sur les Dents du Midi à notre gauche et sur les glaciers et Mont
Ruan à notre droite. Une longue descente jusqu'au lac de Salanfe
avec pause casse-croûte, nous avons ensuite gravi les deux cols
d'Emaney et de Barberine, avant de redescendre sur le barrage
d'Emosson, dans toute cette partie sans carte. Heureusement, les
nombreux panneaux nous ont permis de ne pas perdre notre route. Peu
avant le lac d'Emosson, nous avons trouvé le terrain propice à
accueillir notre nuit.
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bivouac au-dessus d'Emosson |
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Le lac d'Emosson |
Notre
troisième jour de route, nous l'avons attaqué par une longue traversée de Tunnel. Près de 10mn dans une grande obscurité, à ne pas voir où on mettait les pieds, en croisant les doigts pour que la route n'ait pas de nid de poule.
Puis la longue
descente jusqu'à Vallorcine, trouvant dans le village une supérette
pour acheter un peu de pain frais et du chocolat, et reprendre des
forces avant de longer le Vallon de Bérard pour basculer au niveau
du Col de Salenton, soit environ 1300 mètres de dénivelé pour
notre seul col de la journée. Le Buet trônait à moins de deux
heures de marche, mais nous n'avions pas le temps nécessaire pour
gravir le « Mont Blanc des Dames ». Nous avons ensuite
pris une variante au-dessus du GR, et trouvé un petit coin de
paradis pour planter notre tente, au-dessous de la Tête de Moëde, à
moins d'un kilomètre du col d'Anterne.
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Vue depuis Salenton, La Chaîne des Fiz au loin |
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Petite surprise du soir |
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Bivouac face au Mont Blanc |
Passé
le col, la dernière matinée de marche a été en profil descendant,
avec quasiment 2000 mètres de négatif, pour redescendre jusqu'à
Samoëns. Isa empruntant le GR 5, et moi une variante empruntant le
Petit Col d'Anterne, itinéraire empruntant un chemin carrossable sur
la fin et donc beaucoup moins sympa sur les derniers kilomètres.
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Lac d'Anterne avec Les Fiz derrière |
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Le Buet depuis le Petit Col d'Anterne |
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Descente sur Samoens |
Et
tout, une randonnée d'environ 6000 mètres de dénivelé positif, 80
à 90 km, autonomie complète (sauf ravitaillement en eau et achat de
pain à Vallorcine, histoire de manger frais le dernier matin), des
décors splendides et surtout, très peu de monde croisé pour cette
randonnée bien plus méconnue que le Tour du Mont Blanc, mais tout
aussi jolie.
On a bien rigolé en voyant ce panneau, ils ont de l'humour, nos voisins suisses: |
"Moutons hyper forts en self-défense, pour la sécurité de votre chien, tenez-le en laisse" |
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