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mercredi 16 novembre 2016

Trump, le rêve américain

Petit, j'étais fan de trumpoline. Je passais mes journées sur le vieux matelas à ressorts de mes parents, qui, lorsqu'ils me prenaient sur le fait, me mettaient au passage une bonne trumpe qui me rougissait les fesses. Ce qui ne m'empêchait pas de recommencer. Ah, ça oui, j'avais de la trumpe, un sacré caractère, me disait-on. Au fond de moi, je me disais que ça m’aiderait à avancer dans la vie, à ne pas me laisser marcher dessus.

Néanmoins, je devais impérativement grandir et évoluer. Et cela passait forcément par un travail assidu. Comme le dit le proverbe africain, « Un éléphant n’est jamais fatigué de porter sa trumpe ». Je me pris donc en main. M'intéressant rapidement aux médias pour suivre l'actualité de notre Monde, les pages m'ont peu à peu amené vers la politique. J’ai rapidement compris l’intégrité de nos gouvernements, eux qui détenaient dans leurs mains le pouvoir de changer les choses, et surtout d’œuvrer pour un monde juste et meilleur.

Peu à peu, la politique a pris le pas sur ma vie. Grâce à l’avènement de la télévision, de la radio, des réseaux sociaux, impossible de passer une journée sans s’intéresser aux différentes actions de nos politiciens. Je dormais, mangeais, buvais devant la télé ou en lisant les journaux. Le goûter de 16 heures était un grand moment de plaisir. Avec un bon magazine ouvert en face de moi, je buvais mon chocolat chaud, y trumpant des tartines beurrées. Grand moment de délectation. Les débats me subjuguaient, plus encore les traditionnels directs du mercredi à l’Assemblée Nationale, libérant en moi des sentiments incroyables. Suspense, joie, tristesse, drame, il y avait là plus d’émotions qu’un film ne saurait jamais retranscrire, sans artifice, sans trumpe-l’œil.
Étonnants de sincérité, je savais qu’en politique, il n’était question que de vérités, je ne pouvais me trumper, ces gens-là étaient incorruptibles. D’autant plus qu’il est question d’adultes, et qui dit adultes dit forcément irréprochables.
Bill Clinton, au début des années 2000, s’est empêtré entre les jambes de Lewinsky, ternissant son image de président, trumpant par la même occasion sa femme Hilary. Oui, le bougre était marié. Un fait marquant pour moi, je tombais des nues. Comment un adulte, qui plus est homme politique, pouvait mentir ? J’ai mis cela sur les comptes des américains. Nous, français, étions forcément au-delà de tout soupçon.
Mais détrumpez-vous, mon monde n’allait pas tarder à s’écrouler avec de nombreuses affaires sordides, bygmalion avec Sarkozy, les trumperies de Cahuzac, les écoutes à l’époque de Mitterrand.
A force, j’ai compris que pour faire de la politique, il fallait à tout prix détourner la vérité. Trumper son électorat, telle était la clé d’une grande carrière dans le milieu.

Il y a quelques jours, le monde entier ne parlait que de ça : les élections américaines. Madame Clinton face à Trump. Tous les sondages donnant la Dame gagnante. Le clown Trump n’était là que pour le spectacle, il n’y aurait pas de trumplin pour briguer la présidence. Le discours effronté de l’homme suffirait à le décrédibiliser. La comédie ne durerait pas longtemps, une fois les élections passées, les choses sérieuses reprendraient et notre grand milliardaire serait vite oublié. Ne vous y trumpez pas, Clinton gagnerait haut la main.
Sauf que voilà. L’impensable est arrivé.
Trump, celui que les médias du monde entier prenaient pour la plus grande farce de l’histoire, se retrouve au sommet du pays le plus puissant de la planète.
Certains se disent comme Saint-Thomas, ne croire que ce qu’on voit. Alors attendons… Si les trumpettes sonneront bientôt, chacun espère qu’elles ne seront pas signe de mauvais augure.

Et puis, comme le dit notre héro dans le film "la cité de la peur": on peut trumper mille fois mille personnes… Non, on peut trumper une fois mille personnes, mais on ne peut pas trumper mille fois mille personnes… Euh, non, pas ça non plus, on peut trumper une fois mille personne mais on peut pas trumper mille fois une personne… Ah non…

PS : un conseil pour le futur président : Donald, ne fais pas ton Picsou, avec les milliards de ton portefeuille, un petit don pourrait certainement sortir de la misère les nombreux pays en difficulté. 
A bon entendeur.



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