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mercredi 23 mars 2022

The Old French Guy

Après un premier dossard et une bonne galère à Canmore début janvier, je me suis amusé à remettre le dossard au courant de l'hiver. Chaque fois, j'ai fait le choix de courir en catégorie "Open" pour être classé avec les seniors et plus jeunes. Ici, on nous laisse le choix et si tous les coachs courent en catégorie Master, avec des distances généralement plus courtes, je préfère encore m'amuser avec les jeunes. Mentalement, je n'étais pas prêt à franchir le cap, et je crois que physiquement aussi, malgré les faibles heures d'entraînement, le corps n'avait pas abandonné les heures passées à transpirer. Assez surpris de la forme, j'ai même mis le dossard sur un sprint, et joué la gagne jusqu'en finale (2ème). A moins m'entraîner, il faut croire que j'ai retrouvé les fibres rapides de ma jeunesse.

En début de mois, j'ai fait mon dernier déplacement avec les coureurs du club. Un long périple à Prince George, 800km au Nord Ouest de la Province. Je me suis inscrit comme d'habitude en catégorie Open, mais en voyant la liste de départ la veille au soir, j'ai vu qu'on m'avait inscrit dans la mauvaise catégorie, en Master. J'envoie un mail pour rectifier le tir, j'explique l'histoire, Master, Senior, moi, bref, j'attends quelques instants après l'envoi, sûr qu'en quelques clics, l'erreur sera corrigée. On me répond qu'effectivement, les organisateurs ont découvert (ma) boulette et m'ont inscrit dans la bonne catégorie, en Master. Je renvoie un mail, je dis que je suis désolé pour l'incompréhension, mais que je ne veux pas courir en Master, mais en Senior. Nouvelle réponse: c'est trop tard Monsieur, les inscriptions sont closes. Bon, je ne perds pas espoir, je je me dis que je verrai tout ça le matin au réveil.

Le lendemain, une fois sur le site, je vais voir le chef de course, j'explique mon cas, j'ai fait les choses en bonne et due forme, j'ai payé l'inscription en tant que Senior. Le chef de course va voir le directeur de course, qui discute avec l'organisation, tout le monde s'en mêle, le pote, la grand-mère, et même le chien du voisin. Finalement, j'obtiens la réponse qui tue:

"Monsieur, vous êtes trop vieux pour courir avec les jeunes."

Et paf, prends ça dans ta tête. Les Canadiens, ils sont bien sympas, mais s'ils pouvaient éviter d'être trop franc, ça éviterait de rentrer chez soi avec des envies de suicide.

Donc voilà, il aura fallu attendre d'être ici pour me prendre une bonne baffe concernant mon âge. Moi, je dis : Merci! (Fans les dents, Fa fait Merfi, mais ve fais pas ou v'ai mi mon fifu dentier... Les v'enfants ont encore du vouer avec)




jeudi 3 mars 2022

Les z'animaux Canadiens

 Deers, Turkeys, Mooses, Elks, Bears...

Ce qui est probablement le plus marquant, ici, ce sont les animaux sauvages. Invermere et les villes aux alentours en regorgent. C'est assez inroyable de les voir dans les villes, et de pouvoir les approcher. En hiver les Turkeys (gros dindons sauvages d'Amérique du Nord) et Deers (cerfs mulets) se promènent comme bon leur semble dans les rues de la ville, et si les Turkeys sont totalement inoffensifs, il ne faut pas trop approcher les Deers lorsqu'ils ont des petits sous peine de se prendre un coup de tête par la maman désireuse de protéger sa progéniture.

 Les Turkeys se baladent en grosse bande et le plus impressionnant est de les voir le soir perchés sur les branches de sapins, formant d'immenses boules à chaque branche. 

S'il arrive parfois qu'un ours se perde parfois l'automne dans les ruelles, le Cougar évite de s'approcher de l'Homme (et il vaut mieux d'ailleurs, car si vous vous retrouvez face à un Cougar, il y a de fortes chances que le combat soit perdu d'avance). En gros, les prédateurs évitent de trop s'approcher des hommes, tout comme les hommes les évitent. Ces prédateurs sont surtout visibles en montagne, loin des demeures, et il est conseillé aux marcheurs d'avoir toujours une bombe à poivre à disposition, très efficace pour dissuader un éventuel agresseur.

On m'a raconté qu'il y a quelques années, deux cougars avaient élu domicile dans un terrain vague de la ville et que les chats du coin disparaissaient les uns après les autres. Jusqu'à ce que les animaux soit capturés par les gardes forestiers et relâchés dans les montagnes.

Il paraît que l'été, les mouflettes envahissent les espaces verts, et qu'il vaut mieux éviter de s'approcher trop près sous peine de se prendre un jet d'une puanteur incroyable. Eh oui, apparamment, son odeur n'est pas un mythe, de quoi repousser n'importe quel agresseur. Je vais peut-être réfléchir à en prendre une pour me protéger de ours...

Pour ce qui est des montagnes, Invermere en est cernée. L'hiver, lorsque les pistes du lac ne sont pas pratiquables, il faut aller à la station de Panorama (qui est aussi une très grande station de ski alpin, hôte des championnats du Monde Junior de ski alpin cette année), à une vingtaine de minutes, ou alors Nipika, station de ski sauvage dans le parc d'East Kootenay et gérée par un gars fantatique: Lyle Wilson.

 Nipika est mon coup de coeur, station perdue dans le Canada sauvage, avec une rivière comme dans les livres, une quarantaine de kilomètres de pistes, le dépaysement total, quoi.