Mai, c'est le mois des retrouvailles. Avec les baskets, les skis roues ou le vélo, pas de doute, le choix est trèèssss vaste.
Il y a une dizaine de jours, j'avais évaguement épluché le calendrier des courses à pied. Le dossard me démangeant toujours, j'avais vu un kilomètre vertical, au Môle. Mais la voix de la raison tournant en boucle dans ma petite tête, je savais qu'il n'était pas très sage d'y aller, d'autant plus que je n'avais que cinq petites séances d'une heure à pied, autant dire une misère pour se permettre d'enfiler un dossard.
A dix-sept heures le samedi, les mains dans le crépi (oui, le printemps, c'est aussi le temps du bricolage, et vu la météo clémente, j'en profite), voyant une éclaircie dans le ciel orageux, j'ai subitement changé d'avis. Tant pis pour la raison, j'ai enfilé un short, des baskets et j'ai filé au départ de la course.
La bonne nouvelle, c'est qu'en plus des 1000 mètres de grimpée, il y avait la descente qui allait avec. Passé la ligne d'arrivée, ça allait encore. C'est le lendemain que j'ai compris ma douleur. Comme chacun sait, le sport se pratique de manière progressive, sans quoi les dégâts sont considérables. Les quadriceps (muscles des cuisses) en feu, j'ai marché avec deux poteaux de bois en guise de jambes pendant quatre jours. La démarche du pirate.
Le cinquième, voyant que ça allait mieux, j'ai accepté une séance de course à pied sur piste, avec le club de ski de Megève. Le lendemain, c'était au tour des mollets.
J'ai marché en crabe pendant trois jours.
La douleur passée, préférant laisser mes jambes au repos, je me suis focalisé sur le haut du corps. Deux heures de poussée en ski roue.
Bien entendu, le lendemain, je n'arrivais plus à me baisser pour enfiler une paire de chaussettes.
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