Depuis quelques jours,
nous sommes en vacances à X. Non, n’imaginez pas là quelconque
connotation salasse, bien que certains panneaux rencontrés lors de
notre vadrouille soient assez douteux.
Un endroit sauvage et
vallonné, aux nombreux lacs et cours d’eau. Florilège de routes
bucoliques, elles sont parfaites pour la pratique du vélo et du ski
à roulettes. Peu de voitures, revêtement correct, le top pour
l’exercice sportif.
Voilà un peu pour
l’introduction. On va rentrer dans le vif du sujet. Vu que pour
moi, vacances riment forcément avec sport, je suis allé faire un
tour en ski roue. J’ai d’abord hésité à prendre une carte,
mais si vous me connaissez bien, vous savez que j’ai la fâcheuse
tendance à partir sans me soucier de l’itinéraire emprunté.
Cheveux (enfin, ce qu’il m’en reste) au vent, j’ai traversé
quelques bourgs, me disant qu’en prenant toujours à gauche,
j’arriverais bien par finir par retomber sur mes pas. Au bout d’une
trentaine de kilomètres, ma gourde à sec, j’ai commencé à
trouver la route longue.
A gauche, une voie ornée
du panneau de l’impasse. En général, si vous entrez dans ce type
de route, vous avez toutes les chances de voir votre chemin se
terminer en cul de sac. Mon bon sens m’a donc fait prendre la
suivante, une jolie route bien goudronnée avec une indication de
village. Sans réfléchir, je tourne, fais quelques kilomètres de
montée. A la sortie du village, plus de route. Oui, sachez que
l’absence de panneau ne veut pas dire que vous n’allez pas
forcément devoir rebrousser chemin.
Je croise alors deux
gaillards, leur demande comment retomber sur mes pattes. Voyant mon
attirail, ils me disent que le mieux est de faire demi-tour, de
reprendre ma route. Pas moins de quinze kilomètres avant d’espérer
rentrer.
Je regarde le chemin
caillouteux en face de moi.
-Et si je continue par
là ? leur fais-je.
Ils me regardent,
interloqués.
-Bah, il y a bien quatre
ou cinq kilomètres. A vol d’oiseau. Et puis, avec ces pluies des
derniers jours…
Au fond de moi, je me dis
que les autochtones sont forcément un peu marseillais sur les bords.
Mon instinct me dit qu’il ne me faudra pas cinq minutes pour
retrouver un joli goudron. Et pas la moindre trace d’humidité
entre les cailloux.
Une demi-heure plus tard,
de l’eau jusqu’aux genoux, je constate que l’autochtone doit
forcément savoir de quoi il parle. Je finis tant bien que mal par
retrouver une route, vois enfin un panneau salvateur, avec mon lieu
de retour. Sauf qu’il m’indique de prendre à droite, et que mon
instinct me dit à gauche. Avec toutes mes péripéties, je laisse de
côté mon instinct à deux balles et écoute mon bon sens.
Encore une dizaine de
kilomètres, la langue en travers, desséché, à bout de force.
Enfin de retour, je croise un gars du coin, lui explique un peu mon
tracé, et à ce moment là, il me fait en rigolant :
-Mais vous auriez dû
prendre à gauche, mon p’tit gars, lors du dernier embranchement.
Il ne vous restait qu’un kilomètre de petite route. Faut pas
toujours se fier aux panneaux, vous devriez le savoir, quand même !
Inutile de vous dire que depuis quelques jours, il y a un habitant de moins à X...
Enfin voilà, on est en
vacances à X. Un coin vallonné, vous l’aurez compris. Dans un
parc naturel. Il y a même une piste de ski de fond d’une
quarantaine de kilomètres. Et si vous aimez Noël, sachez qu'une grosse partie des sapins qu'on décore provient de là.
Oui, c'est bien beau tout ça. Mais d’après vous, dans
quelle région suis-je ?...
Le Morve vent ! Oh folle hein ?!
RépondreSupprimerBrave Ô !!! ;o)
Supprimer