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lundi 10 février 2014

Transju 2014

Je vous avais parlé l'année dernière de mon addiction pour les cloches (à lire ici). C'est donc tout naturellement que j'ai pris part à cette nouvelle édition de la Transjurassienne.
J'étais plein d'envie, plein d'entrain, et plein de rêves. Pour m'imprégner encore un peu plus de cette cloche, je suis allé jusqu'à changer mon mode de vie. Je me suis installé à côté d'une église, poussant le vice jusqu'à l'extrême. J'avais le choix entre plusieurs, j'ai choisi celle qui sonnait toutes les demi-heures, sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre. Avec double carillons, un premier à six heures du matin, le second à sept heures du soir. En somme, le genre d'église qui vous rend fou au bout d'une semaine.
Si j'avais été comique (et mufle sur les bords), j'aurais pu rigoler en vous disant que j'ai choisi de partager ma vie avec une cloche. Mais quand on aime, on ne compte pas.
(NB: avis aux lecteurs, ce message est bien entendu fictif et il ne faut pas TOUT prendre au pied de la lettre. Je fais référence à l'église, ça va de soi)
Pour me lever le matin, j'ai relié mon réveil avec un mécanisme à cloche. Mon téléphone portable a une sonnerie qui imite les cloches. A pâques, j'ai dévalisé les commerces. Depuis, mon alimentation se résume aux cloches en chocolat.
Bref, depuis quelques temps, je pense cloche, je mange cloche, je vis cloche.
En prenant le départ hier, je savais que j'allais être dans mon élément. Durant toute la course, on a été encouragés à gong de cloches. Les spectateurs n'avaient pas lésiné sur les moyens, et dans toutes les montées, les belles cloches en bronze faisaient vibrer nos tympans.
A mi parcours, sentant l'arrivée se dessiner, j'ai durci la course, en oubliant parfois de me ravitailler. Tout se déroulait selon mes plans, jusqu'à ces quelques derniers kilomètres. Les crampes ont envahi mes jambes, et cette victoire que je sentais si proche s'est éloignée.
J'ai franchi la ligne en seconde position. Un peu déçu, me direz vous, mais deuxième, c'est toujours mieux que rien.
D'autant plus qu'à l'arrivée, on m'a annoncé que je n'avais pas fait tout cet effort pour rien. Une récompense m'attendait, j'avais un cadeau, et de taille.


Tout content, je suis allé retirer mon lot. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant... 
Une mini-clochette!

Bon, ok, la prochaine fois, plutôt que de raconter des histoires, je'essaierai de pousser un peu plus fort sur les bâtons pour aller un peu plus vite.





mardi 4 février 2014

L'accueil du Forez

Une saison de ski, c'est aussi l'occasion faire un petit tour de France des accueils. Ce week-end, c'était direction l'Auvergne, ou plutôt le Forez avec un marathon organisé sur les crêtes, pas loin du col des Pradeaux. J'ai eu la chance d'être invité et accueilli par Pierre (président du club nordique) et Anne-Sophie Neyret. Un vrai bonheur, avec en plus des petits délices aux noisettes et aux châtaignes, il fallait bien ça pour se mettre en condition pour la course.
Une course pas évidente, sous la neige fraîche et les congères, mais comme on dit, dans ces cas-là, c'est pour tout le monde pareil. Je voulais faire une course assez prudente et me réserver pour la Transju, préférant une arrivée au sprint plutôt qu'une échappée solitaire. Le penser, c'est une chose, la réalité une autre. A l'approche de l'arrivée, après une longue descente, je lance le sprint un peu (trop) fort et d'un peu (trop) loin, et au bout de quelques dizaines de mètres, je sens une grosse montée d'acide dans les jambes. En quelques secondes, Guillaume du Team Grenoble revient à ma hauteur et me dépasse pour finir en vainqueur.


Bon, deuxième c'est toujours ça...

Depuis lundi, c'est grosses séances de ski avec petit régime dissocié que je termine demain soir, avec ensuite trois jours de repos avant la Transju.
Merci encore à Pierre et Anne-Sophie, cette petite escapade dans le Forez était vraiment géniale.



mardi 28 janvier 2014

Un ravitaillement à la Traversée de la Chartreuse

Dimanche avait lieu la traversée de la Chartreuse. L'avant veille, je ne savais pas encore à quelle course m'inscrire, mais lorsque j'ai lu sur leur site web que le ravitaillement était fait de spécialités locales, je n'ai plus trop hésité.
Je suis un homme curieux de nature, et forcément, spécialités locales, ça m'interpelle. J'y ai pensé dès le lever, à six heures du matin, en avalant trois tranches de pain fades. Un lever aux aurores, en général, ça rend maussade, mais là, j'avais plutôt hâte de sortir du lit. Et j'avais beau essayer de triturer les tréfonds de ma mémoire, impossible de me rappeler quelles étaient ces spécialités. Bah oui, il y a quatre ans, j'avais fait ma première traversée de la Chartreuse, et j'aurais dû me rappeler.
Arrivé au Col de Porte, quand je suis allé récupérer mon dossard, pensez bien, si j'avais une seule idée en tête, ce n'était pas au niveau du tracé ni quelle était la concurrence, mais la question de ces spécialités.
J'imagine que pendant la course, c'est ce qui m'a aidé à skier vite, et une fois la ligne d'arrivée franchie, satisfait d'avoir grillé quelques calories durant l'effort, je n'ai plus eu aucun complexe à goûter tous ces fabuleux mets du ravitaillement.
Il y avait tout, pain d'épice, barres de céréales, pâtes de fruits, nougats, décoctions improbables, et je crois que tout le monde était ravi.
Alors toutes mes félicitations aux organisateurs pour ce fabuleux festin, merci pour leur invitation, et avis aux coureurs (et à tous les autres), ça vaut quand même le coup d'en baver un peu sur une course lorsqu'on est si bien accueillis!

lundi 20 janvier 2014

Dolomiten-rire

Sincèrement, je ne regrette pas mon déplacement. Je n'avais encore jamais couru dans de telles conditions. Après une bonne pluie le samedi, la température est descendue de quelques degrés pour nous offrir une neige un peu mouillée au départ de cette DolomitenLauf. Une vingtaine de centimètres tombés en quelques heures, juste avant le départ, tout ce qu'il faut pour créer un peu de tension au sein des coureurs. Quels skis prendre, quoi farter?...
Steph (Rossignol), qui devait m'accompagner, est resté cloué au lit en France par une bonne grippe de dernière minute, et heureusement, j'ai trouvé un remplaçant in extremis pour faire mon coach. Qui ça? Eh bien, super-papa!

Un course qui n'était pas gagnée d'avance (d'ailleurs, je ne l'ai pas gagnée, c'est pour dire!), avec pas mal d'aléas. Un bon rhume tout d'abord (bah oui, j'étais passé au travers des microbes l'an passé, il a bien fallu que je remette les pendules à l'heure en ce début d'année!), j'ai ensuite dû enfiler mon costume de sorcier-farteur, aidé par mon fidèle apprenti qui redécouvrait les joies du fartage (eh oui, c'est bien papa qui a farté mes premiers skis à mes débuts dans le fond), et on a même bien cru qu'on n'arriverait pas à se rendre au départ de la course, sachant qu'à la sortie de notre hôtel, il y avait une pente de 18% sur 200m et qu'après de nombreuses tentatives infructueuses pour la gravir en voiture, il a fallu le faire en marche arrière.

Une heure plus tard, tout le monde s'élançait sous le coup de fusil. Moins de deux heures plus tard, les premiers ralliaient l'arrivée. Mais pourquoi Dolomiten-rire, me direz-vous? Eh bien très honnêtement, je n'ai jamais vu autant de gamelles sur une course. Le traçage de la dameuse ayant été très approximatif et la neige assez lourde, je crois qu'on a tous, à un moment ou un autre de la course, accroché l'avant des spatules dans un bourrelet de neige. Par trois fois, je me suis retrouvé empêtré dans la bordure, et je me suis mis à rire tout seul pendant la course en voyant certaines gamelles des concurrents, se retrouvant faire de magnifique roulés-boulés à terre en une fraction de seconde sans comprendre ce qui leur arrivait.

Malgré des sensations plutôt moyennes par rapport à Bessans, je reste à la lutte pour la 2ème place jusqu'à 3km de l'arrivée et termine exténué en 5ème position. Eh oui, on ne peut pas gagner à tous les coups!



lundi 13 janvier 2014

B...onne année (et puis Bessans aussi)

Tout d'abord, mes meilleurs voeux pour 2014.
Après avoir digéré la fin du monde de 2012 prévue par les Incas, après avoir vu apparaître une nouvelle période glaciaire (Oui, tout le monde en parlait sur les réseaux, l'hiver 2013-2014 va être le plus froid depuis des siècles, si froid que les poils pousseront sur le cuir des éléphants et qu'on va les confondre en mammouths, si froid qu'on a tous fait nos réserves de cacahuètes pour être sûr d'avoir à manger pendant tout l'hiver) annoncée six mois à l'avance par les météorologues Russbeks (du Russbekistan, ça va de soi), neige à gogo et tout le tralala, et après avoir vu se mettre en place absolument toutes les promesses annoncées par les grands politiciens, si je peux vous donner un conseil, les prévisions et les promesses, je les mettrais dans le cabinet de toilettes avec les rouleaux de papier.
Et je reste poli.
Bref, bonne année 2014 !
Certains me diront que je suis en retard. Déjà 12 jours que nous avons fêté la nouvelle année? Oui, mais on m'a toujours dit qu'on pouvait présenter ses voeux jusqu'à la fin du mois, et si l'on considère cette nouvelle donne, j'ai donc près de trois semaines d'avance sur la date butoir.

Pour ma rentrée des classes, comme à mon habitude depuis quelques années, j'ai filé direction Bessans. Histoire de se mettre en jambe sur un bon marathon. L'an passé, j'y avait laissé des plumes et perdu ma forme (pour ceux qui aurait oublié, à lire ICI   et puis ici aussi). Cette année, j'ai filé plus vite que le vent (c'est normal, clameront les sceptiques, il n'y avait pas la moindre brise), et j'ai pu une nouvelle fois lever les bras en franchissant la ligne d'arrivée. Une victoire qui fait un bien fou, en plus au sprint, moi qui ai souvent tendance à les bâcler, ces fameux sprints. Mais là, que nenni, j'ai foncé, tête baissée et nez dans le guidon.
Je termine devant Bonaldi, l'italien qui m'avait chipé la victoire finale l'an passé au général des Worldloppet.
En un mot je suis ravi.


D'autant plus qu'à l'arrivée, il y avait un magnifique peluche à gagner. Oui, pas évident de la caler dans la voiture...

lundi 6 janvier 2014

La fameuse nouvelle

J'avais dit que je la mettrais. V'là la fameuse nouvelle qui n'a pas eu l'approbation de mon comité de lecture. Comme ça, vous pourrez me confirmer qu'effectivement, elle est nulle (ou pas?). Et oui, c'est bon, je sais qu'il faut pas rigoler avec ces choses-là.

La nuit du vingt-quatre au vingt-cinq, j'ai été réveillé par un craquement. Tout d'abord, j'ai cru que c'était dû à un mauvais rêve, mais en tendant l'oreille, j'ai à nouveau entendu craquer. Je me suis levé en sursaut, j'ai ouvert la porte de la chambre et là, stupeur.
Le carrelage était couvert de cendres et de suie, la porte de mon poêle à cheminée grand ouverte. Il y avait de la poussière partout, sur le canapé, sur les murs, et même sur mon service en porcelaine offert par mon bisaïeul. Au milieu de la pièce, un gros type barbu s'époussetait en ronchonnant.
-Non mais qu'est-ce que ce bazar ?!
-Je me demandais la même chose, a fait le gars.
J'ai cru un instant rêver.
-Attendez, c'est vous qui me dites ça ? ai-je fait, incrédule.
-Ben oui, vous auriez pu ramoner votre conduit de cheminée, vous croyez pas ?
-Mais de quoi je me mêle ? Vous pouvez pas passer par la porte, comme tout le monde ?
-Vous savez qui je suis ? m'a-t-il alors rétorqué, avec un petit air hautain.
-Non, c'est pas possible...
Là, je suis tombé des nues. Le type, non content d'avoir mis sens dessus dessous la pièce, avait en plus cassé le conduit. L'un des tubes gisait à côté du poêle.
-C'est pas de ma faute s'il y avait un rivet mal enfoncé. Il s'est accroché à ma hotte.
-Un rivet mon œil! Gros comme vous êtes, je vois pas comment vous ne pouviez pas le casser !
-Gros, gros... Je ne vous permets pas !
-Bah tiens, j'vais me gêner !
Comme le dirait notre bon vieux Renaud (le chanteur), avant qu'il ait pu dire un autre mot, j'ai chopé l'mec par le patelot et j'lui ai dit :
-Toi tu m'fous les glandes, pi t'as rien à foutre dans mon Monde. Arrache toi d'là t'es pas d'ma bande, casse toi tu pues, les marches à l'ombre.
Il m'a filé une baigne, j'lui ai mis une torgnole, il m'a filé une châtaigne, et une fois qu'on tenait plus debout, on s'est réconcilié devant une bonne bouteille de gnôle.
On a vidé nos verres, on a refait le Monde, et au petit matin, il a fini par dire qu'il avait pas mal de boulot à faire.
On s'est serré la pince, il a voulu repartir par la cheminée, je lui ai dit que la porte était pas mal. Il titubait et avait du mal à trouver ses mots. Là, il m'a répondu qu'il avait garé sa voiture sur le toit, je pense qu'il avait un peu trop abusé de la bouteille. Je l'ai donc laissé faire, de toute façon, vu l'état de ma cheminée, je n'avais plus qu'à rappeler le chauffagiste.
Quelques instants plus tard, j'ai entendu un raffut inouï. Un arbre s'est écroulé dans le champs, une horde d'oiseau s'est envolée. J'ai entendu mon gaillard ronchonner et s'excuser. Voilà qu'il se mettait à parler aux piafs. Je me dis que ce n'était pas très sérieux de l'avoir laissé repartir dans cet état.
Je suis finalement retourné dans ma chambre. Isa a ouvert un œil et m'a demandé qui c'était.
-Oh, juste un fou qui se disait le Père-Noël.
-Ah bon.

Et on s'est rendormi.