Je vous avais parlé l'année dernière de mon addiction pour les cloches (à lire ici). C'est donc tout naturellement que j'ai pris part à cette nouvelle édition de la Transjurassienne.
J'étais plein d'envie, plein d'entrain, et plein de rêves. Pour m'imprégner encore un peu plus de cette cloche, je suis allé jusqu'à changer mon mode de vie. Je me suis installé à côté d'une église, poussant le vice jusqu'à l'extrême. J'avais le choix entre plusieurs, j'ai choisi celle qui sonnait toutes les demi-heures, sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre. Avec double carillons, un premier à six heures du matin, le second à sept heures du soir. En somme, le genre d'église qui vous rend fou au bout d'une semaine.
Si j'avais été comique (et mufle sur les bords), j'aurais pu rigoler en vous disant que j'ai choisi de partager ma vie avec une cloche. Mais quand on aime, on ne compte pas.
(NB: avis aux lecteurs, ce message est bien entendu fictif et il ne faut pas TOUT prendre au pied de la lettre. Je fais référence à l'église, ça va de soi)
Pour me lever le matin, j'ai relié mon réveil avec un mécanisme à cloche. Mon téléphone portable a une sonnerie qui imite les cloches. A pâques, j'ai dévalisé les commerces. Depuis, mon alimentation se résume aux cloches en chocolat.
Bref, depuis quelques temps, je pense cloche, je mange cloche, je vis cloche.
En prenant le départ hier, je savais que j'allais être dans mon élément. Durant toute la course, on a été encouragés à gong de cloches. Les spectateurs n'avaient pas lésiné sur les moyens, et dans toutes les montées, les belles cloches en bronze faisaient vibrer nos tympans.
A mi parcours, sentant l'arrivée se dessiner, j'ai durci la course, en oubliant parfois de me ravitailler. Tout se déroulait selon mes plans, jusqu'à ces quelques derniers kilomètres. Les crampes ont envahi mes jambes, et cette victoire que je sentais si proche s'est éloignée.
J'ai franchi la ligne en seconde position. Un peu déçu, me direz vous, mais deuxième, c'est toujours mieux que rien.
D'autant plus qu'à l'arrivée, on m'a annoncé que je n'avais pas fait tout cet effort pour rien. Une récompense m'attendait, j'avais un cadeau, et de taille.
Tout content, je suis allé retirer mon lot. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant...
Une mini-clochette!
Bon, ok, la prochaine fois, plutôt que de raconter des histoires, je'essaierai de pousser un peu plus fort sur les bâtons pour aller un peu plus vite.