Le Mont-Blanc et moi, c'est une longue histoire. J'en parle chaque année, avec les potes. Malheureusement, les années passent et je fais toujours le même constat: il est toujours là haut et moi en bas, sans que je puisse m'écrier: "ça y est, j'lai fait".
Pensez bien, au courant de l'été, lorsqu'un ami m'a proposé de le faire, je n'ai pas vraiment hésité. Pour la date, on avait fixé le week-end du 20 septembre. J'avais donc un mois pour préparer mon ascension. Faire la check-liste, crampons, piolet, casque et tout le reste. Pour une fois, je ne m'y étais pas pris à la dernière minute. Non, au lieu de la veille, j'avais décidé de changer mes vieilles habitudes, j'avais commencé à me mettre en branle l'avant veille. C'est dire si je m'étais impliqué dans cette ascension qui me tenait à coeur. Bien entendu, la veille au soir, il me restait encore la moitié du sac à boucler. Un sage m'a dit un jour, lors d'une sage résolution de nouvelle année, de toujours voir la coupe à moitié pleine plutôt qu'à moitié vide. J'étais donc dans le bon chemin avec ce sac à moitié plein alors que dans une organisation normale, il se serait retrouvé à moitié vide.
Au petit matin, j'étais donc prêt à en découdre avec ce grand Mont-Blanc, assez sûr de mon fait, casque vissé sur la tête et sourire plein d'orgueil au coin des lèvres. Sauf que... Sauf que la météo s'en est mêlé. On a étudié toutes les prévisions possibles et imaginables, elles avaient toutes un point commun: le week-end allait être maussade (Avec du recul, je me demande si le temps n'avait pas une dent contre moi, à force de m'en moquer dans mes petites nouvelles...).
Alors voilà, on a écouté la voie de la sagesse, et plutôt que de finir dans une crevasse ou enterré sous trois tonnes de neige, l'ami a préféré annuler la sortie. Certains diront que c'était une sage décision, mais elle m'a laissé un goût amer. Et vu que je suis quelqu'un d'assez têtu (avis à certain(es) : inutile d'en rajouter), je n'ai pas lâché l'affaire. Pour moi, c'était une question d'honneur. Je l'avais prévu, il fallait que je m'y tienne.
Aujourd'hui, je suis heureux et fier de pouvoir dire:
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