J'ai abandonné ma belle au chalet dormant.
J'ai bravé les routes enneigées de la Yaute.
J'ai conduit par moins dix dans une voiture qui n'avait pas le chauffage.
J'ai croisé le yéti, au col des Montets (enfin, cette bosse blanche, j'imagine que c'était lui, enseveli sous quatre mètres de neige).
Je suis arrivé dans ce pays où les gens ont un accent bizarre, parlent au ralenti, et disent septante, huitante et nonante.
Non content de parler au ralenti, ils conduisent aussi au ralenti, alors j'ai mis deux fois plus de temps pour arriver à destination (à moins que ce ne soit à cause de cette neige qui n'a pas cessé de tomber).
Et enfin, j'ai chu dans une demeure pour les jeunes, qualifiée "d'auberge de jeunesse", alors qu'on ne cesse de me rappeler que je suis un vétéran.
Et tout ça pour quoi ? Pour une course de ski de fond. Encore une.
Il y a quelque chose qui ne va pas, dans cette histoire.
Oui, ça doit être moi.
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