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lundi 11 février 2013

La Transjurassienne, une histoire de cloche

Tout a commencé il y a bien longtemps. J'étais môme, et de cette lointaine jeunesse, je ne garde que peu de souvenirs, si ce n'est cette curieuse addiction pour les cloches. Il y eut tout d'abord celles de l'église du village. Subjugué par leur premier carillon, je suis resté planté dix minutes au pied des murs de la paroisse, la bouche ouverte, abasourdi, voire même étourdi par ce que je venais d'entendre. J'en avais presque le vertige. Comprenez bien, j'avais encaissé une horde de décibels en très peu de temps, et je sentais encore les "DONG" résonner dans ma caboche. A cet instant, je me suis dit "moi aussi, j'en veux une".
Alors j'ai fait ce qu'aurait fait n'importe quel gamin de mon âge: j'ai essayer d'en chaparder. N'étant pas très croyant, j'ai décidé de me convertir. Si je voulais pouvoir ne serait-ce qu'effleurer l'une de ces cloches, il me fallait un moyen d'approche. L'idée était bonne, mais pas la finalité. Tout d'abord parce que la cloche était quasiment aussi grande que moi, pesait une tonne, ensuite parce que lorsque le curé m'a surpris en train de vouloir la détacher, je me suis pris une correction dont mes fesses se souviennent encore. Pourtant, malgré ma confession qui s'en suivit, mon idée de cloche ne m'a pas lâché. J'ai abandonné l'église et j'ai essayé ce qui, à priori, me semblait être la solution de facilité: il y avait plein de vaches dans le champ voisin, et qui dit vaches dit forcément cloches. Mon plan d'attaque était on ne peut plus simple. Il me suffisait de m'approcher de la vache en l'amadouant de quelques caresses, et le tour était joué. On ne peut plus simple.
Je suis reparti aussi vite que je suis venu, un bon coup de sabot incrusté dans mon derrière. Mais il fallait voir le bon côté des choses, j'avais évité de peu les coups de tromblon du fermier.
Ensuite, j'ai essayé de m'attaquer à plus petit: la clochette d'une chèvre. Inutile de vous dire que si l'une de mes fesses avait des raison d'être jalouse, le coup de cornes a remis les pendules à l'heure.
Non, décidément, si je voulais encore avoir des chances de pouvoir m'asseoir dans mes futures années, il me fallait trouver autre chose. C'est alors que j'ai entendu parler d'une course de ski, la "Transjurassienne", et de la cloche offerte au vainqueur. Ça a fait tilt. 
J'ai chaussé les skis, j'ai passé des heures à m'entraîner et puis un beau jour, en 2011, j'ai enfin touché le Graal, j'ai gagné ma cloche. A ce moment-là, je me suis dit que c'était bon, je pouvais arrêter tous mes efforts et remiser mes skis.
Sauf que... sauf qu'une cloche, ça faisait un peu tâche. En plus, cette pauvre cloche se sentait seule, en retrait, sans personne à qui parler. Il fallait lui trouver une compagne. Si j'avais été comique (et mufle sur les bords), j'aurais pu rigoler en vous disant que la deuxième cloche, elle partageait déjà mon quotidien depuis quelques temps... 
Passons et revenons à nos moutons, je ne pouvais pas m'arrêter en si bon chemin. Je devais continuer. Il le fallait. Et après des mois et des mois d'entraînement, d'abnégation, de combat acharné, de dépassement de soi, de... (j'en fais un peu trop, là ?!)
Bon, bref, j'ai eu ma deuxième cloche.
Je devrais être un homme heureux. En plus, ces deux-là, inutile de vous préciser que quand elles commencent à parler entre elles, c'est un vrai festival. Oui, je devrais être un homme comblé. Pourtant, je sens comme un petit goût d'inachevé. 
Car étant donné que je suis homme de proverbes, il y en a un qui passe en boucle dans ma tête, sans relâche: "Jamais deux sans trois". 
Il va donc falloir que je retourne au charbon. Comprenez bien, je ne voudrais pas faire mentir le proverbe.
Et si je donne raison au proverbe, j'en trouverai bien un autre quelque part qui dira "jamais trois sans quatre".
Et puis, tant qu'à faire, "jamais quatre sans cinq"
En gros, je suis pas près d'arrêter...

Crédit: Nils Louna


1 commentaire:

  1. Pis d'abord, si au lieu d'être comique, t'avais été un peu romantique, tu aurais parlé de ta petite fée clochette... ;op

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